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Combien de temps l’OPEP pourra-t-elle tenir le coup ?

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oilprice.com
Publié le 02 novembre 2015
1068 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

L’OPEP est l’organisation internationale dont ont le plus parlé les investisseurs, les analystes et les lobbies politiques ces quelques derniers mois.

Quand l’OPEP dit quelque chose, le reste du monde a tendance à l’écouter. Elle représente à elle seule 40% de la production mondiale de brut. Ayant son siège à Vienne, en Autriche, l’un des mandats des douze membres de l’OPEP est d’assurer la stabilisation des marchés pétroliers afin d’assurer une source de pétrole suffisante, économique et régulière à ses clients, des revenus réguliers à ses producteurs, et des rendements sur capitaux justes aux investisseurs de l’industrie (Source: opec.org).

Il n’en est pas moins que l’OPEP soit désormais dans la ligne de mire du monde occidental pour avoir choisi de ne pas réduire la production de ses nations membres (à l’exclusion de l’Iran). Beaucoup perçoivent ce choix comme une stratégie visant à porter atteinte à la production de schiste américaine et la production pétrolière d’autres nations extérieures à l’OPEP.

Tout n’est pas rose pour l’OPEP

Pour dire les choses simplement, le monde a aujourd’hui trop de pétrole, c’est pourquoi son prix est passé de 100 à 50 dollars le baril. L’OPEP (comme les producteurs de schiste américains) a joué un rôle majeur dans cette surabondance. Suite au déclin du prix du pétrole, l’OPEP a généré 730 milliards de dollars de revenus pétroliers en 2014 (source : EIA), soit 11% de moins que l’année précédente. L’EIA s’attend à ce que les exportations pétrolières nettes de l’OPEP (Iran exclu) chutent jusqu’à 380 milliards de dollars en 2015.

Avec la forte réduction de ses revenus et le malaise croissant de certain de ses membres comme le Venezuela, la Lybie et le Nigéria quant à son niveau de production, l’OPEP est-elle vraiment en train de s’affaiblir ?

Accords nucléaires avec l’Iran : un avertissement pour l’OPEP ?

Suite à l’annonce d’un accord historique passé entre l’Iran et six puissances globales (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie et Allemagne) le 2 avril 2015, il est possible que les exportations de pétrole de l’Iran aient grimpé significativement depuis sa signature définitive en juin dernier. L’Iran est en position d’injecter 300 millions de barils de pétrole sur le marché, et pourrait déclencher un nouveau déclin du prix du pétrole.

Ce pourrait être critique pour l’OPEP, qui devra peut-être considérer une réduction de son quota de production actuel, notamment en raison de ses problèmes internes qui ne sont pas sans être nombreux.

Les maux du Venezuela

Propriétaire de réserves de pétrole et de gaz qui comptent parmi les plus importantes du monde, le Venezuela est l’un des pays fondateurs de l’OPEP. En revanche, le pays fait face à une récession économique qui dure depuis 2014. En décembre 2014, son taux d’inflation était de 68,5%.

La baisse du prix du pétrole a généré une importante crise financière au Venezuela, dont l’économie est très dépendante des exportations pétrolières, et dont les revenus pétroliers représentent 95% des revenus en devises étrangères. Selon sa société pétrolière publique PDVSA, le pays perd environ 700 milliards de dollars par an pour chaque déclin d’un dollar du prix du pétrole.

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Pour un pays qui souffre de pénuries de produits de base comme la nourriture et le papier toilette, une nouvelle réduction du prix du pétrole donnerait lieu à un effondrement économique total. Il irait donc dans l’intérêt du Venezuela de réduire son niveau de production suite à l’accord iranien.

Le dilemme du Nigéria

Le Nigéria est le plus gris producteur de pétrole africain, et compte parmi les cinq plus gros exportateurs de GNL du monde. Membre de l’OPEP depuis 1971, le secteur pétrolier du Nigéria représente 75% des revenus de son gouvernement et 95% de ses revenus d'exportation. L’économie du pays dépend lourdement du prix du pétrole, et ses réserves de devises étrangères (établies grâce à ses revenus pétroliers) ont été significativement réduites ces deux dernières années.

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Tout comme le Venezuela, le Nigéria a besoin d’un prix du pétrole de 90 à 100 dollars, qui ne se présentera pas tant que l’OPEP ne réduira pas sa production.

Les problèmes de l’Irak

L’Irak est le plus gros producteur pétrolier de l’OPEP après l’Arabie Saoudite. Il dispose également des cinquièmes plus grosses réserves de pétrole du monde. Face à la hausse de ses dépenses budgétaires, le gouvernement a besoin d’un prix du pétrole de 105 dollars par baril pour atteindre le seuil de rentabilité. Le prix du pétrole est aujourd’hui très loin de ce niveau. La montée en puissance d’ISIS, les sanctions occidentales et la dépendance de l’économie du pays au pétrole s’ajoutent également à sa liste de problèmes.

Les poids lourds de l’OPEP

En plus d’être le plus gros exportateur de liquides pétroliers du monde, l’Arabie Saoudite est la force primaire qui se cache derrière la politique têtue du cartel. L’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont défendu l’idée de ne pas réduire la production de l’OPEP afin de conserver leur part de marché globale. Il est intéressant de noter que si le prix demeurait à son niveau actuel, l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats disposeraient de suffisamment de réserves de devises pour rester dans le jeu pour encore quelques années.

En clair, ces poids lourds de l’OPEP n’ont pour l’heure pas à s’inquiéter du niveau du prix du pétrole.

L’union fait la force, la division affaiblit

En décembre 2014, l’EIA a demandé à l’OPEP de réduire sa production pétrolière. Selon l’administration, cette réduction serait utile à certains pays membres de l’OPEP comme le Venezuela, le Nigéria, l’Irak et l’Iran, dont la croissance économique incertaine serait protégée par un regain du prix du pétrole.

En dehors des poids lourds de l’organisation, il est clair que l’OPEP s’est, dans l’ensemble, affaiblie. Avec la baisse de ses revenus d’exportations et la croissance de certains producteurs externes, l’OPEP est désormais divisée en deux factions. La première est dirigée par l’Arabie Saoudite, et cherche à maintenir son niveau de production, voire l’accroître. La deuxième, qui compte parmi ses rangs le Venezuela, le Nigéria, l’Iran, l’Irak et l’Algérie, cherche à protéger les intérêts nationaux de ses membres. Cette dernière nécessite un prix du baril d’au moins 100 dollars pour équilibrer son budget en baisse (Source: IMF).

L’année dernière, le Ministre saoudien du pétrole, Ali al Naimi, a décrété qu’il n’était pas dans les intérêts de l’OPEP de réduire sa production, quel que soit le prix.

Ces facteurs devraient rendre les prochaines réunions de l’OPEP plutôt intéressantes.

 

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