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Cours Or & Argent

Congrès, drones et présidence impériale

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Publié le 30 avril 2013
734 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 8 votes, 5/5 ) , 1 commentaire
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Rubrique : Or et Argent

Le Sénat des Etats-Unis a recemment pris un instant pour cesser de débattre des réductions de dépenses connues sous le nom de ‘séquestration’ pour laisser le Sénateur Rand Paul faire obstruction 13 heures durant en vue de forcer l’administration Obama à déclarer si elle pense justifié le droit du président des Etats-Unis de tuer des citoyens Américains grâce à des drones sur le territoire des Etats-Unis. Je trouve tragique qu’il ait fallu lancer une discussion autour d’une question qui me paraît si évidente.

Il n’en est pas moins que, sous la pression, l’administration ait finalement admis que ‘non’, bien qu’elle l’ait fait dans un langage si tordu que personne ne devrait s’en trouver rassurer le moins du monde. Selon l’avocat général Eric Holder, le président ne pense pas avoir le droit d’utiliser la force militaire pour assassiner un Américain qui ‘n’est pas engagé dans un combat sur le sol Américain’. Ce qu’il ne dit pas, c’est ce que l’administration définit par ‘combat’. Comme l’écrit le constitutionaliste respecté Jonathan Turley, ‘un président pourrait aisément décréter qu’une conspiration de terrorisme est une forme de combat’.

La réponse outrageuse de l’administration à la plus sérieuse des questions Constitutionnelles – quand un gouvernement est-il autorisé à assassiner ses citoyens ? – est la preuve parfaite d’une branche exécutive devenue hors de contrôle.

Ceux qui ont rédigé la Constitution imaginaient la présidence comme une fonction aux pouvoirs limités, mais même le plus dédié des partisans de l’époque à l’établissement d’un président tout puissant serait choqué de constater la concentration de pouvoirs que représente la présidence moderne.

Aujourd’hui, le Président est vu comme le cœur du gouvernement fédéral, chaque administration successive étendant le pouvoir de la branche exécutive aux dépens du congrès et des citoyens.

Ironiquement, ceux qui s’avèrent être les plus coupables de cela sont également ceux qui se présentent aux élections en promettant de réduire leur pouvoir par rapport à celui de leurs prédécesseurs. Par exemple, le candidat George W. Bush a fait campagne sur le thème d’une ‘politique étrangère humble’, mais ne s’est pas fait prier pour attaquer l’Irak et détenir toute personne qu’il jugeait lui-même être un ‘combattant ennemi’.

Le candidat Barack Obama a promis qu’il répondrait aux abus constitutionnels de ses prédécesseurs. Et pourtant, non seulement il n’a toujours pas fermé Guantanamo Bay, mais il tient également une réunion hebdomadaire dans le bureau ovale pour établir des listes d’assassinats, utilise des drones contre les citoyens Américains et envoie régulièrement ses troupes au combat sans même consulter le Congrès !

L’usage moderne des ordres exécutifs usurpe également la fonction du Congrès. Le plus récent exemple en est la série d’ordres exécutifs pris par Obama au mois de janvier dernier concernant le droit de porter des armes. Et malheureusement, les exemples de ce type sont nombreux pour chaque administration.

Et ultimement, ce problème vient du Congrès. Trop de membres du Congrès tiennent à éviter la responsabilité représentée par la prise d’actions controversées et préfèrent simplement rejeter la balle dans le camp du Président. Par exemple, le Congrès ne déclare plus la guerre, mais délivre une autorisation d’usage de la force, qui permet au Président d’entrer en guerre dès qu’il en ressent le besoin.

En matière de politique domestique, le Congrès adopte des projets de lois vagues et se contente de laisser le Président et les bureaucrates se charger des détails. De nombreux membres du Congrès gagnent le soutien de leurs constituants en protestent contre les ‘bureaucrates anonymes de DC’ sans pour autant préciser qu’ils sont ceux qui ont donné leur pouvoir à ces bureaucrates !

La semaine dernière, un groupe de Sénateurs ‘fiscalement conservateurs’ a tenté d’offrir au Président Obama plus d’autorité en matière de dépenses, ce qui lui aurait permis de décider dans quels domaines réduire ou augmenter l’allocation budgétaire du gouvernement. Ils ont tenté de restreindre le Président en lui donnant plus d’autorité…

La croissance du pouvoir exécutif se fait à l’encontre de la liberté. Fort heureusement, le Congrès peut restreindre l’exécutif en exerçant son pouvoir constitutionnel. Les citoyens des Etats-Unis doivent demander au Congrès de cesser de jeter la balle de ses responsabilités politiques domestiques et étrangères dans le camp du Président. Si leur liberté leur importe, ils doivent demander à leurs représentants de faire entendre leur voix contre un Président impérial. Espérons que le discours de Rand Paul ait donné au Congrès le pilier central dont il a besoin pour faire son travail.


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Ron Paul est membre du Congrès Américain, où il représente le 14° District du Texas, et a la réputation d’être un des principaux défenseur des libertés. Il est l’avocat à Washington d’un gouvernent limité, d’une fiscalité très faible, de marchés libres, et d’un retour à des pratiques monétaires saines fondées sur une monnaie gagée sur un actif réel. Il fut candidat à l’élection présidentielle américaine de 2008 (http://www.ronpaul.org/)
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"Ceux qui ont rédigé la Constitution imaginaient la présidence comme une fonction aux pouvoirs limités, [..] serait choqué de constater la concentration de pouvoirs que représente la présidence moderne."
allons donc, déjà les grecs anciens avaient identifiés ces mécanismes et savaient qu'un système basé sur l'élection se transforme en oligarchie (gouvernement par un petit groupe de puissants, inamovibles et totalement indifférent au peuple aliéné). feindre d'ignorer des choses connues depuis des siècles est faire preuve de folie (= s'entêter à vouloir faire en sorte que les même causes donnent des résultats complètement différents). point.
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"Ceux qui ont rédigé la Constitution imaginaient la présidence comme une fonction aux pouvoirs limités, [..] serait choqué de constater la concentration de pouvoirs que représente la présidence moderne." allons donc, déjà les grecs anciens avaient identi  Lire la suite
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