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“Les éleveurs vont mal, les éleveurs bloquent la
Normandie, les éleveurs n’en peuvent plus, les éleveurs vont mourir… Mais
le gouvernement, soucieux du bonheur des campagnes, va finalement lâcher 600
millions dans unplan d’urgence en faveur des filières bovines.”
Ainsi va la vie en France: bloquer, détruire, casser, cela paie.
Crise et réponses imbéciles du politique
Parmi les mesures obtenues de force par les agriculteurs, des “reports de
paiement” de charges, d’impôts, de cotisations sociales, et le couteau mis
sous la gorge du crédit agricole pour le forcer à restructurer les dettes des
exploitations, et utilisation de la BPI pour garantir des prêts aux
exploitants. Jusque là, cadeaux “classiques”, petites gabegies présentées
comme indolores par les mauvais économistes, dont le coût sera reporté
par l’état, les banques, et la BPI, sur leurs autres “clients”.
Mais il était dit que cette crise serait l’occasion pour certains
d’exprimer tout leur potentiel de stupidité. Commençons donc, à tout seigneur
tout honneur, par l’incroyable remède à la crise proposé par notre ministre
de l’agriculture, un certain Le Foll, qui demande aux distributeurs et aux
industriels de la filière de transformation de faire un effort et d’acheter
la viande « plus chère ». Le gouvernement va organiser d’urgence des séances
de travail entre agriculteurs, transformateurs et distribution pour “obtenir
des accords” sur le prix de la viande. Les prix administrés, mais comment n’y
avait on pas pensé avant ?
Car naturellement, c’est bien connu, si les distributeurs vendent la
viande plus cher, les gens continueront d’en acheter, voire même, augmenteront
leur consommation, non ? On aide énormément les producteurs à trouver plus de
clients en augmentant le prix de leur production, c’est écrit dans tous les
manuels d’économie... Trêve de plaisanterie. Si le prix augmente, la quantité
achetée baissera, les agriculteurs perdront d’une main ce qu’ils auront cru
gagner de l’autre. Qu’un gouvernement propose de telles inepties dépasse
l’entendement.
« Mais la grande distribution se gave, elle fait des marges
indécentes », entend on partout. Dans un grand élan de confusion entre
marge brute et nette, les pourcentages pleuvent. Mais la grande distribution
est un secteur à faible marge nette, entre 1 et 3% du chiffre d’affaire total
selon les années et les enseignes. Et, selon cette enquête de BFM TV, les rayons
boucherie des grandes surfaces opèreraient à perte, les hypers se
rattrapant ailleurs.
« Mais les intermédiaires, mon bon monsieur, hein, les
Zin-Ter-Mé-Diaires, ils s’en mettent plein les fouilles » ? Là encore la
marge nette des abatteurs est inférieure à 3% de leur valeur ajoutée. C’est
mieux que rien, mais cela n’a rien de prohibitif, vous en conviendrez ! Le
problème n’est donc pas là. Un peu de théorie ennuyeuse, d’ailleurs : la
valeur, pour le consommateur, n’est pas dans « la viande » mais dans « la
viande que je peux acheter près de chez moi ». La côte de bœuf n’a absolument
aucun intérêt si je dois faire 50 kilomètres pour aller chercher un morceau
de carcasse non préparé chez le producteur, de mon point de vue de citadin.
Il est donc normal que la valeur ajoutée soit partagée entre ceux qui
produisent la matière première, et ceux qui permettent à la production de
rencontrer le client. Les intermédiaires jouent un rôle essentiel dans la
création de valeur globale. Fin de la parenthèse.
Des consommateurs moins carnivores ?
Revenons à nos moutons, ou plutôt à nos vaches : nous avons en France tout un
secteur qui opère à faible marge, voire à marge négative. Pourquoi ? Parce
que la consommation de viande bovine baisse, et que pour vendre, les
distributeurs ne peuvent pas faire valser les étiquettes. D’une part, le
consommateur français a moins d’argent, grâce aux extraordinaires
performances économiques de nos politiques. D’autre part, plusieurs de nos
débouchés internationaux se sont bouchés (sans jeu de mots) ou réduits, comme
la Russie (sanctions), la Grèce (Plus de crédit fournisseur), ou l’Italie
(crise du pouvoir d’achat).
Sans doute aussi les scandales de ces derniers d’années tels que les
escroqueries au cheval, ont rendu le consommateur plus regardant sur certains
achats. Enfin, une petite modification réglementaire est passée relativement
inaperçue, mais l’étiquetage
des morceaux a été modifié pour soi disant « simplifier la vie du
consommateur ». Ainsi, on ne parle plus de « tende de tranche », de « rond de
tranche » ou de « poire » dans les rayons de supermarché, mais de… « viande à
brochettes 2 étoiles ». Je ne prétends pas être représentatif de l’ensemble
des acheteurs, mais je me sens moins bien informé qu’avant. Peut être la
filière pensait elle qu’en infantilisant le consommateur, elle relancerait
les ventes ? A première vue, c’est raté.
Vrais boulets et fausses béquilles
J’ai voulu tenter d’en savoir un peu plus sur les raisons de cette crise de
la viande Française, et plus j’ai avancé, plus j’ai découvert que l’image
d’Epinal de la bonne agriculture française tuée par la malbouffe industrielle
étrangère relevait de la fable. Voici pèle mêle quelques uns des constats et
explications que mes pérégrinations m’ont permis d’entrevoir.
D’une part, il semblerait que dans une période récente, de nombreuses exploitations
agricoles aient dû investir lourdement pour complaire aux nouvelles normes
environnementales. Loin de moi l’idée de récuser toute nécessité d’améliorer
les pratiques environnementales de l’agriculture, mais nous verrons plus loin
qu’il y a des méthodes moins coûteuses que la norme imposée d’en haut pour
parvenir au même résultat. En tout cas, l’impact financier de ces obligations
sur la filière ne semble pas avoir été correctement estimé par la pourtant
pléthorique bureaucratie agricole française.
D’autre part, les élevages sont des entreprises et subissent donc, comme
n’importe quel artisan, le poids du « boulet-France », le prix de son état
providence qui coûte cher et donne si peu (notamment aux paysans. La
retraite des petits agriculteurs est indigente, mais c'est un autre débat)…
Si les artisans, hôteliers, commerçants, industriels, ferment par dizaines,
il n’est pas étonnant que « 10% des éleveurs » soient menacés de faillite,
selon les informations de presse reprises en boucle. Au risque de fâcher
l’éleveur qui passerait par ici, je dirais qu’il serait normal que, si 90%
des éleveurs arrivent à vivre avec les prix actuels et 10% n’y arrivent pas,
les moins efficaces cèdent la place aux plus performants. La faillite de ceux
qui créent le moins de valeur est un phénomène non seulement normal, mais
tout à fait bénéfique dans une économie concurrentielle, même s’il faut
admettre que, pour celui qui est concerné, c’est une étape de la vie
extrêmement difficile. Les agriculteurs qui chassent les aides par la force
voudraient être exemptés du risque de faire faillite: on voit mal au nom de
quel principe une exception d’infaillibilité devrait être offerte au monde
agricole.
Digression: Vous me direz que l’état soutient bien les banques quand elles
sont mal gérées. C’est hélas exact. Mais ce n’est pas pour cela que c’est une
bonne chose et que cela doit être généralisé à tous les secteurs
d’activité...
J’ajouterai que les entreprises d’élevage, comme nombre d’autres entreprises
agricoles, ne sont en fait pas tout à fait des entreprises comme les autres :
le secteur agricole est massivement subventionné. En France, les subventions
agricoles (nationales ou européennes) représentent
9 milliards d’Euros annuels. La France touche à elle seule 17% des
subventions distribuées par la politique agricole commune. Les agriculteurs
français ne peuvent donc pas se plaindre d’être moins bien traités que leurs
voisins. Un portail dédié aux aides publiques à l’agriculture ne recense pas
moins que 49
aides à l’élevage, nationales ou locales. Ce tableau édifiant de l’INSEE
(ci dessous, source)
montrait que les subventions représentaient en 2005 en moyenne 91% du
résultat courant avant impôts des exploitations agricoles, et 146% pour les
bovins à viande !
D’après
la presse professionnelle agricole, ce ratio est monté à 93% en 2013 (9
Mds d’aides pour 9.5 Mds de revenu net agricole). Il est aussi à noter que si
quelques grosses exploitations se taillent la part du lion, le revenu net de
la plupart des agriculteurs est faible. Quand bien même leur rémunération
obéit à des schémas pervers, la plupart des agriculteurs aujourd’hui vivent
chichement.
Aujourd’hui, donc, la survie des agriculteurs ne semble tenir qu’aux
subventions. Ainsi va la vie des entreprises en France: comme aurait dit
Ronald Reagan, on commence par surtaxer et sur-réglementer l’économie, et
quand elle est bien malade de ce traitement, l’état prétend soigner le mal
par les subventions !
De nombreuses exploitations se sont donc structurées non pas en fonction des
attentes des clients, mais en fonction des dispositifs d’aide disponibles.
Or, il semblerait que ces aides n’aient pas favorisé l’éclosion de la qualité
ou de l’excellence au sein de la filière.
La viande française ? Un produit banal, sans vraie valeur ajoutée
En effet, j’ai découvert à cette occasion, et non sans une certaine surprise,
que du point de vue des clients, il y aurait beaucoup à redire. Je suis tombé
des nues en découvrant que non, nos races « charolaises » ou autres, dont
nous sommes si fiers, ne sont en fait pas des races idéales pour produire du
bœuf de qualité, ou plutôt de la vache de qualité. Le
boucher YM Le Bourdonnec expliquait l’an dernier pour « Challenges » que
:
Le modèle économique de la filière bovine repose sur une initiative des
bouchers qui date du 19ème siècle. On élevait du bovin pour faire du lait et
du fromage, pour travailler les champs et produire des veaux. À la fin de sa
vie, on mangeait l'animal, donc la viande était un sous-produit d'autre chose
qui se consommait essentiellement à la campagne. À la fin du 19ème siècle, le
tracteur arrive et on a tout un tas d'animaux dont on n'a plus l'usage. Donc
on décide de produire de la viande pour tout le monde et de faire entrer la
viande rouge dans les villes. Les bouchers ont décidé que les races à viande
seront la Limousine, la Charolaise et la Maine-anjou, mais elles n'ont pas
été choisies pour leurs qualités gustatives, mais pour leurs qualités de
rendement. On s'aperçoit alors que le mâle est immangeable et on décide de
supprimer totalement le boeuf en France dans les années 50. Après, au lieu de
remettre en question notre modèle, le marché européen s'est organisé autour
de notre problématique et la France captait une bonne partie des subventions
européennes. Mais depuis une dizaine d'années, notre modèle s'est révélé
idiot et la subvention qui corrigeait le tir la corrige de moins en moins.
Ah la vache ! Et ce n’est pas fini. Au
détour d’un autre article, nous apprenons que nos restaurateurs sont de
plus en plus nombreux à dire que nos vaches charolaises ne soutiennent pas la
comparaison, gustativement parlant, avec l’angus écossaise ou du Kansas (oui,
de cette ignoble Amérique de la malbouffe), ou la Simmental bavaroise, sans
oublier le bœuf de la pampa argentine et la star des restaurants
multi-étoilés, le Wagyu du Japon.
Et oui, moi qui croyais manger de la bonne viande simplement en surveillant
la mention « race à viande française» sur l’étiquette de mon emballage, j’en
suis pour mes frais : notre barbaque, c’est du tout-venant.
Grandir ? Impossible !
Revenons à la productivité des élevages français. Qu’on apprécie ou pas la «
ferme des mille vaches » qui ouvre dans la Somme, reconnaissons qu’il s’agissait
d’une tentative intéressante d’un éleveur entrepreneur d’améliorer la
productivité de ses installations, tout en répondant aux dernières normes de
dépollution environnementale. Or,
la ferme vient d’être condamnée car elle n’a pas le droit de posséder plus de
500 têtes, selon une interprétation stricte desdites normes, contestée
par l’entrepreneur. Pire, le monde agricole s’est ligué contre ce nouveau
venu qui voudrait importer en France les méthodes d’élevage modernes de notre
voisin allemand. Au point que les grandes surfaces préfèrent ne plus lui
acheter de lait par peur… D’opérations coup de poing de petits exploitants.
Or, n’importe quel industriel vous confirmera que, dans un écosystème donné,
il faut plutôt rationnaliser la production de produits « standardisés » dans
de grandes installations, et n’utiliser des unités de production plus petites
que pour des productions plus luxueuses, à haute valeur ajoutée… et donc à
plus fortes marges. En France, la norme interdit aux élevages de trop
grandir, et les règles de subvention ne poussent sans doute pas les
entrepreneurs éleveurs à le faire. Nous avons donc des fermes de petite
taille, comparées à leurs concurrentes européennes. Le Figaro nous apprend
que la
taille moyenne des exploitations laitières françaises devrait passer de
53 à 100 têtes… Contre une moyenne de 400 dans l’Europe du Nord. Je suppose
que l’on retrouve les mêmes différences de taille dans les élevages à viande.
Et nous demandons à ces petites exploitations de fournir des grandes surfaces
en produits standards, au lieu de les libérer de toutes les chaînes qui leurs
permettraient d’une part de regrouper les cheptels à vocation « standardisée
», et d’autre part de spécialiser au moins une partie de leur production vers
des nouveaux labels et nouvelles marques de qualité plus rémunératrices.
Mais alors pourquoi les Allemands et les Néerlandais arrivent à se
moderniser, et pas nous ?
Je ne suis pas suffisamment au fait des spécificités normatives au sein de
l’UE pour répondre, mais outre les limites de taille imposées par la loi vues
précédemment qui ne sont certainement pas appliquées aussi durement par nos
voisins, la théorie économique suggère que si la France est le pays qui
touche la plus grande part des subventions agricoles de l’union, alors elle
est le pays où l’agriculture est la moins incitée à se remettre en cause, et
au contraire à lutter contre tout nouvel entrant qui chercherait à bousculer
l’ordre établi.
Il n’en reste pas moins que même « moins subventionnée », l’agriculture Nord
Européenne n’est peut être pas le bon exemple à suivre. Et si le problème
venait de la subvention ?
Supprimer les subventions ? L’exemple du bout du monde
Les agriculteurs français ne sont pas au bout de leurs peines: la PAC prévoit
de réduire le montant des subventions versées aux agriculteurs français de 9
milliards en 2014, à 7.5 Milliards en 2020. Si l’on ne peut que se réjouir du
mouvement, on ne peut que regretter qu’il soit si lent.
L’exemple de la Nouvelle Zélande devrait au contraire nous amener à
considérer, au plan européen, voire mondial (mais commençons par chez nous),
la suppression brutale et immédiate de toutes les subventions agricoles. L’ambassade
de Nouvelle Zélande diffuse ce document, rédigé par la fédération des
fermiers du pays.
La Nouvelle Zélande a supprimé ses subventions agricoles en une seule fois en
1984. En 1984, près de 40% des revenus bruts des exploitations ovines et
bovines néo-zélandaises provenaient des subventions du gouvernement. Une
année plus tard, pratiquement toutes les subventions avaient été supprimées.
Première surprise : alors que l’on attendait des faillites en série,
seulement 800 fermes, soit 1% des exploitations, ont fait faillite en quinze
ans - Et le gouvernement n’a rien fait pour l’empêcher. Au lieu de
chercher à toucher toujours plus de subventions, les exploitants ont commencé
à se demander ce que les clients souhaitaient vraiment. L’agriculture est
devenue un véritable business et la hausse de productivité fut spectaculaire.
Le nombre de moutons a chuté de 32% mais la production de viande a augmenté de
11% : les agneaux pèsent en moyenne 17 kg contre 14 kg avant. Les bêtes sont
mieux nourries. Le taux de reproduction des brebis a augmenté de 110 à 150%.
La part de l’agriculture dans le PIB est restée constante, et le revenu
agricole a augmenté en phase avec la reprise de l’économie. Les entrepreneurs
agricoles néo-zélandais jouissent toujours, en moyenne, d’un bon niveau de
vie.
Les autres effets positifs de l’agriculture sans subventions furent les
suivants:
- Les prix des fournitures ont baissé, les fabricants de matériels agricoles
et d'engrais trouvant des personnes comptant leurs deniers en face d'eux.
- L'usage des engrais a été rationalisé, pour le plus grand bénéfice de
l'environnement. Notamment, la qualité de l’eau Néo-Zélandaise a augmenté. De
même les agriculteurs ont restauré de nombreux paysages à valeur ajoutée pour
développer l’agro-tourisme.
- Le prix des terres "à production anciennement subventionnées" à
fortement baissé, favorisant l'arrivée dans le métier de jeunes agriculteurs.
- Les prix au détail des produits agricoles locaux ont baissé, au bénéfice de
tous les consommateurs Néo-Zélandais.
- Plus important, aucun des agriculteurs ne voudrait revenir au système
antérieur.
Il est à noter qu’en 1985, la monnaie Néo-Zélandaise s’est fortement
appréciée face aux autres monnaies, et notamment au dollar US. Les
agriculteurs ont donc encaissé un double choc: fin des subventions et baisse
de compétitivité à l’export. Pour encaisser ce choc initial, les banques
néo-zélandaises ont accepté de restructurer les dettes des fermiers, selon le
bon vieux principe de limitation des pertes. Les banques comprenaient que
pour rentrer en grande partie dans leurs frais, elles devaient maintenir dans
la terre des gens compétents.
L’Australie a emboité le pas de la Nouvelle Zélande quelques années après et
a observé les mêmes effets. Dans ces deux pays, les aides publiques
représentent moins de 1 à 2% du revenu agricole total, contre 47% en France.
Les seules aides restantes en Nouvelle Zélande sont des fonds d’aide à la
recherche fondamentale agricole. Et à ceux qui me rétorqueraient que « la
Nouvelle Zélande n’est qu’un tout petit pays », rappelons que ce tout
petit pays exporte 90% de sa production, et qu’il aurait dû, si nos zélotes
de la subvention avaient raison, se faire dévorer tout cru par le voisin
australien, ou le concurrent américain. Ce ne fut pas le cas, bien au
contraire. Le document de l’ambassade Néo Zélandaise se termine ainsi :
« L’arrêt des subventions en Nouvelle-Zélande a donné naissance à une
économie rurale vibrante, diversifiée et durable. Les agriculteurs
néo-zélandais sont fiers de leur indépendance et sont décidés à ne jamais
plus être soumis aux subventions gouvernementales. »
Dernière chose: c’est un gouvernement de gauche (Dirigé par David Lange,
politicien de caractère que la France apprit à connaître lors de notre
lamentable sabotage du Rainbow Warrior dans le port d’Auckland) qui eut
le courage d’en finir avec un système de subventions, entre autres nombreuses
réformes économiques ouvertement libérales. Et c’est aussi la gauche
australienne qui a réformé son agriculture sur le modèle de son petut voisin.
On peut donc être de gauche et avoir du bon sens… dans l’hémisphère sud en
tout cas.
Conclusion: replacer l’agriculture dans le droit commun des
entreprises
L’agriculture française présente de nombreuses analogies avec celle de la
Nouvelle Zélande ou de l’Australie avant 1984, avec nettement plus de 40% du
revenu agricole composé de subventions. Conseil à Stéphane le Foll, et aux
autres dirigeants européens: inspirez vous de David Lange. Finissez en avec
la stupide politique de subventions agricoles. Et laissez les entreprises
agricoles redevenir de vraies entreprises comme les autres.
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