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Décidément, il n’y aura pas de « peakoil »

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Publié le 23 février 2016
1393 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Le prix du pétrole continue de tomber. Eh oui, encore : il y a deux mois, je constatais un baril à moins de 40$, et il parvient maintenant à tourner autour de 30$. Et comme il y a deux mois, de vibrants analystes se demandent si cette baisse ne serait pas, en réalité, une très mauvaise nouvelle, ce qui donne lieu à quelques navrants exercices journalistiques.

24hGold - Décidément, il n’y a...Eh oui, que voulez-vous, la réalité n’est franchement pas tendre avec ceux qui l’avaient pourtant obstinément planifiée. Pour ces derniers, le pétrole, ressource finie s’il en est, devait progressivement manquer, et ce manque devait conduire à une augmentation inexorable de son prix, qui aboutirait, en définitive, d’une part à un renchérissement énorme de toutes les facilités dont l’humanité dispose maintenant (à commencer par l’électricité), et d’autre part à la famine pour une bonne partie d’entre elle. La fin du pétrole, annoncée d’abord en fanfare dans les années 70 par le Club de Rome qui en fit d’épais rapports, fut progressivement repoussée de 2003 à 2030 à mesure que, les années passant, le pétrole continuait à sortir des puits et à alimenter, sans faillir, les besoins de l’humanité.

En effet, pas une fois depuis ces prédictions un tanker n’est parti vide de n’avoir pu se remplir, et pas une fois la demande n’a réussi à se hisser durablement au-dessus de l’offre sans pouvoir s’étancher. Entre temps, les prix sont montés (à plus de 100$ le baril), mais ils sont aussi redescendus… À tel point, donc, qu’on assiste à de curieux phénomènes.

Du côté des puits, tout d’abord, ces prix bas n’ont en réalité rien de prévu ou de planifié. Si on pouvait admettre, il y a un an, que l’Arabie Saoudite avait sciemment orchestré la baisse en maintenant une production vigoureuse, on est légitimement en droit de se demander si la tactique employée ne se retourne pas contre elle. Ainsi, on pouvait imaginer assez facilement que le principal producteur du Golfe pouvait largement se permettre de vendre son or noir à perte pendant quelques temps afin de se débarrasser des nouveaux concurrents que représentent les producteurs d’huiles de schiste. Placer le prix du brut en dessous des seuils de rentabilité des exploitations d’huile et de gaz de schiste assurait assez simplement que toutes celles qui n’étaient pas solidement financées seraient rapidement en faillite.

La tactique a relativement bien fonctionné puisque, « comme prévu », on assiste effectivement à une série de faillites dans les compagnies pétrolières américaines du secteur. Malheureusement, ce n’est clairement pas suffisant.

D’une part, la production de pétrole américain continue d’aller bon train, et en tout cas suffisamment pour gêner les producteurs du Golfe. Ainsi, la facture des largesses sociales qu’ils accordaient à leurs peuples grâce à la manne pétrolière continue d’enfler dangereusement et oblige l’Arabie et ses petits copains à choisir entre diminuer sa production, puiser dans ses réserves de cash ou réduire les prestations sociales en question, avec un risque d’instabilité à la clef. Chaque mois qui passe rend le calcul plus complexe.

D’autre part, l’Arabie Saoudite n’est pas seule dans le jeu. Diminuer sa production revient à laisser une plus grande part de marché à d’autres producteurs, et notamment l’Iran ou l’Irak. Ni l’un, ni l’autre, ne sont actuellement au pic de leurs capacités de productions. Et les relations diplomatiques entre ces pays et l’Arabie Saoudite sont tout sauf sereines. Pour rire, je pourrais évoquer le cas du Venezuela, pays aux réserves pétrolières gigantesques qui, finement dirigé par un énième communiste, se dirige droit vers un effondrement économique total au point d’importer du pétrole, américain de surcroît, et de multiplier les prix de son essence par … 60.

Enfin, et c’est sans doute une information détonante du côté des producteurs, il apparaît que les seuils de rentabilité des exploitations de gaz et d’huile de schistes sont bien plus bas que ce sur quoi se basait l’Arabie Saoudite pour son pari risqué. En effet, alors que les prix du baril sont au plus bas, la production américaine ne baisse pas, et ce alors même que les faillites d’exploitants se multiplient ; les calculs de seuil de rentabilité, menés par les analystes William Foiles et Andrew Cosgrove pour Bloomberg Intelligence, expliquent assez bien ce qu’on observe : par exemple, les exploitations dans le bassin Permien et à Eagle Ford (dans le Texas et au Nouveau-Mexique) font du profit même lorsque le baril est en dessous de 40$. Apparemment, on trouve des seuils de rentabilité aussi bas que 29.19$ par baril au Texas…

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Et le plus beau, d’après Bloomberg, c’est que s’il existe bien des puits de schistes rentables même en dessous de 20$ le baril (!), les modèles montrent aussi qu’une fois absorbées les dépenses de forage (qui représentent 30% du coût total d’un puit), le seuil de rentabilité peut s’effondrer de 28% à 42% (soit à 21.51$ jusqu’à 7.24$). Oui, vous avez bien lu : toute analyse faite, certains puits restent rentables avec des prix du baril autour de 8$…

L’Arabie a soudainement beaucoup de souci à se faire si elle tient vraiment à conserver sa part de marché…

Du côté des pompes, les prix ont baissé. Peu, assommés qu’ils sont des taxes étatiques diverses, mais de façon suffisamment sensible pour que l’automobiliste s’en rende nettement compte.

Or, si cela satisfait certainement l’État qui y voit une réduction de sa facture énergétique (et des importations d’un coup moins coûteuses), voilà qui enquiquine prodigieusement … nos amis écolos. Pour eux, une humanité qui dispose enfin d’une énergie pratique à bas prix, ce n’est pas exactement une bonne nouvelle. Pire, cela l’inciterait, dans leurs cauchemars, à gaspiller cette précieuse ressource. Un pétrole peu cher, ce sont des pays qui se développent et dont les populations croissent, ce qui doit immanquablement se terminer par une surpopulation, des famines et une pollution dantesque.

Étonnamment, ce n’est pas ce qu’on constate.

Au contraire, puisqu’actuellement, le pétrole bon marché est plutôt stocké autant que possible. Quant au fait de produire engrais et nourriture moins chers, les écolos sont bien obligés de mettre leurs couinements en sourdine sauf à passer pour des affameurs.

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Enfin, un autre phénomène joue aussi de façon sensible : alors que le parc automobile des pays occidentaux se modernise (la consommation moyenne d’un moteur automobile est passé, en 20 ans, de 20L/100 à 5L/100, multipliant de fait par 4 le nombre de kilomètres disponibles pour les réserves actuellement exploitées), les pays en voie de développement s’équipent eux aussi. Or, si l’Europe ou les États-Unis sont bel et bien passés par l’étape des gros moteurs gourmands, les nouveaux arrivants (Inde et Chine notamment) bénéficient directement des derniers moteurs économes. Autrement dit, l’arrivée sur le marché de ces nouveaux consommateurs ne se traduit pas par une augmentation équivalente de la demande qui, en définitive, est moins forte.

À ces éléments déjà fort réjouissants (quoi qu’en disent les journalistes économiques apeurés à l’idée d’un monde au pétrole bon marché), il faut ajouter qu’en termes de ressources, on n’en manquera pas : des gisements inexploités mais joufflus sont régulièrement découverts. On pourrait évoquer rapidement ceux de Tamar 2, dans les eaux territoriales israéliennes, qui représentent des quantités énormes de gaz et qui pourraient modifier quelque peu les échanges commerciaux locaux (Israël important actuellement son gaz d’Égypte). Mais dernièrement, c’est en Angleterre qu’un nouveau gisement pétrolier a été découvert, pas très loin de Gatwick, et dont les réserves seraient supérieures à celles trouvées en Mer du Nord…

Enfin, mentionnons au moins pour rappel qu’à côté des énergies alternatives viables que sont l’hydroélectrique et surtout le nucléaire (traditionnel ou à base de thorium), on peut aussi techniquement envisager la production d’hydrocarbures à partir de CO2 et de lumière ; dans ce cadre, le pétrole et le gaz, à terme, pourraient être des ressources renouvelables.

La conclusion est sans appel.

Les prix sont bas et non, rien n’indique que le « peak oil », ou sommet de production, soit atteint : tous les pays ne produisent pas à plein régime, loin s’en faut. Entre les nouvelles réserves évoquées plus haut, les réserves prouvées et celles déjà exploitées, les alternatives qui se développent malgré tout, on sent tout de suite que les prochaines années ne pourront pas être frappée de pénurie.

S’il y en a une, elle ne pourra pas être par manque de ressource et ne sera que purement (géo)politique.

Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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H16, je vous adore quand vous dénoncez avec brio le totalitarisme ambiant. Mais pour tout ce qui touche aux problèmes qui remettent en cause l'idéologie libérale, en gros les problèmes écologiques et l'épuisement des ressources, vous êtes HS... Et pourtant j'adhère comme vous aux idéaux libéraux (les vrais), mais cela ne doit pas empêcher de voir la réalité en face.
Concernant le pétrole, j'invite ceux qui veulent de vraies infos et de la vraie science, en français qui plus est, sur le site http://www.manicore.com.
Petite question H16 : pour vous, est-ce qu'il y aura un pic ? Si oui (j'ose espérer que vous ayez un minimum de sens commun), pour quand le voyez-vous ?
Quand vous parlez des coûts d'extraction, ce sont des coûts financiers mais qui sont induits par un besoin supplémentaire en énergies pour produire une même quantité. Là où il était nécessaire d'utiliser un baril pour en produire 10, il est nécessaire d'en utiliser beaucoup plus des techniques de production comme les sables bitumineux. Votre théorie ne tient pas debout, tout s'accélère.... Je vous rejoins tout de même sur un point, c'est que les problématiques géopolitiques devanceront certainement les pénuries physiques.
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L'auteur se fourvoie dans un raisonnement simpliste que les experts du domaine qualifient de "cornucopien" (croyant en la Corne d'abondance). En voici un autre (le mien) : l'économie mondiale est complètement dépendante de la disponibilité en pétrole et gaz à prix abordable. Entre la consommation de pétrole et gaz et l'activité économique, le coefficient de corrélation est très proche de 1. Dès que le prix de ces matières premières énergétiques s'élève au dessus de leur niveau acceptable, l'économie réagit en ralentissant et la consommation baisse violemment. De cette façon, nous aurons toujours *l'impression* que nous ne manquons pas de pétrole et gaz, alors que c'est bien leur raréfaction qui aura causé le déclin économique.

Aujourd'hui, il est vrai que les "progrès" dans l'exploitation (forages multiples horizontaux, fracturation de la roche-mère, etc.), couplés au ralentissement économique des pays de l'OCDE et de la Chine, ont provoqué une impression de surabondance et une chute des prix. Le peak-oil mondial prend l'allure d'un plateau... qui ne durera pas éternellement, n'en déplaise aux cornucopiens.
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Petite question : c'est quoi cette ânerie sur la consommation moyenne des voitures ?

Voici un site fiable : http://www.febiac.be/public/content.aspx?FID=450

Consommation moyenne en 1995 : 7,5 l/100 km
En 2003 : 6,2

Je veux bien croire qu'on approche des 5 litres en 2016 avec la multiplication des voitures hybrides...mais je me demande vraiment d'où h16 tire le chiffre de 20 litres en 1995 (il y a 20 ans donc)

Bref, je pense que cela démontre bien la mauvaise foi de l'auteur de cet article...

(et pour info : si les pays sont tous en train d'accumuler des réserves, c'est tout simplement parce qu'il y a surproduction organisée, il faut bien le mettre quelque part ce pétrole en trop.... )
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Le parc vieillit, l'argent manque, le crédit est rare pour les gens normaux: les voitures de 1995 sont toujours en service et celles de 2016 stagnent dans les vitrines.

Certains modèles des années 90 consomment moins que leurs remplaçants d'aujourd'hui.
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Ce n'est pas la consommation effective qui a baissée mais la consommation d'énergie pour une puissance disponible donnée. Il y a 20 ans les voitures diesel de 65ch consommaient déjà 5l/100. La seule différence c'est que maintenant elles font 110ch. La seule chose qui a baissé ce sont les émissions de CO2 (et là il y a aussi à redire entre la théorie et la réalité).
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Les litres aux cents et les grammes de CO² par km, c'est la même chose ! Plus exactement, les deux valeurs sont rigoureusement proportionnelles.

L'essentiel des gains de rendement en 20 ou 30 ans est absorbé par la hausse du poids et la moindre finesse aérodynamique. Il faut plus de puissance pour faire le même trajet, avec le même carburant et la même masse de CO².

Pour le reste, les puissances maximales ont progressé plus vite que les puissances exploitées en vrai. La vitesse moyenne a baissé.
Sur la route on voit les Français rouler avec 15 ou 20ch, même s'ils en ont acheté 150 ou 200 !
Le type d'usage en Belgique (terrain absolument plat, autoroutes gratuites, tempo 120 etc) fait que les consommations belges sont réservées à la seule Belgique (et au Middle west?).
En Allemagne, ça va plus vite, en Suisse ça grimpe, en France ça tourne etc etc ... partout on consomme plus.
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Ce qui n'enlève rien à la pertinence de mon propos. L'auteur parle d'une réduction énorme de la consommation moyenne, qu'il prétend avoir été divisée par 4.

Quel que soit le terrain et le régime d'utilisation des autoroutes, cette baisse par 4 devrait donc être la même dans tous les pays. Or, elle n'existe pas en Belgique, et je doute fort que la conso moyenne des voitures ait été divisée par 4 où que ce soit dans le monde.

(Pour donner un ordre de grandeur, c'est comme si tout le monde roulait en Dodge Ram 1500 et puis échangeait sa voiture contre une Toyota Yaris Hybride).

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Oui, les chiffres de l'articles ne sont pas vrais, même aux E-U.
Les vôtres sont faux aussi, mais dans une moindre proportion. Du moins pas transposables.

Je n'ai jamais consommé si peu qu'en roulant en Belgique... à part les jours de neige où des records sont envisageables partout.
Il me semble qu'effectivement cette division par quatre de la consommation routière en vingt ans est le canari de la mine 'bonne foi de l'auteur'.
Celui-ci néglige allègrement le caractère plus rare et surtout plus coûteux (plus de profondeur) des belles découvertes de réservoirs classiques d'hydrocarbures au fil des années d'exploration depuis une bonne vingtaine d'années. Quant aux réservoirs primaires (schistes, bitumes) il semble ignorer la brièveté de vie des puits (conséquence imparable de la petitesse des réservoirs artificiels créés par la fracturation dans lesdits schistes) et l'énergie qui doit être consommée pour fluidiser les molécules lourdes (bitumes). C'est une stupidité que de vouloir retirer le coût de forage d'un puits dans les schistes puisqu'il faut reforer touts les deux ans pour simplement maintenir la production. Et on ne parle même pas des dégâts immense à l'environnement.
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Sans oublier que pendant la WWII, économie de guerre oblige, l'Allemagne a produit de l'essence a partir de charbon . . .
Processus pas très économique mais, bon qui prouve que l'on est pas prés d'être a sec .
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Cette technique a été développée aux USA qui n'en avaient pas besoin pour le pays de leur choix.
Elle a été donnée-gratis-cadeau par la Standart oil de Rockfeller à l'Allemagne nazie pour finir de la décider à lancer la guerre mondiale, et effectivement, quelques jours plus tard elle envahissait la Pologne. La progression des Alliés a préservé les mines de Thuringe de sorte qu'il y ait encore de l'essence en mai 45 pour cramer la dépouille de Göbbels.

D'une façon en partie analogique, l'Afrique du Sud de l'apartheid a fait son essence de la même manière jusqu'à la fin de l'embargo.
On découvre tous les jours de nouveaux gisements. Fantastique! Le pillage des énergies fossiles va continuer et les "casus belli" ne manqueront pas. L'Homme est impayable.
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