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Harcèlement de rue : la lutte paradoxale

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Publié le 25 septembre 2017
1093 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Vendredi dernier, c’était sortie découverte pour certains factotums du gouvernement Philippe. C’est ainsi que Marlène Schiappa, l’alibi féministe du président Macron, s’est rendue à Bordeaux pour discuter de l’importance du vélo pour les femmes (ne riez pas, c’est vrai) et, incidemment, du harcèlement de rue (avec ou sans vélo).

Dans cette lutte qu’elle entend mener contre les comportements particulièrement pénibles de certains individus à l’encontre des femmes qu’ils croisent, elle rejoint le constat déjà posé en mai dernier alors que, Porte de la Chapelle à Paris, des habitantes du lieu l’avaient interpellée pour qu’elle soit sensibilisée au problème.

S’en était suivi une intéressante polémique pour savoir si ce harcèlement, dénoncé par les habitantes concernées, existait bien ou s’il ne s’agissait pas, en réalité, d’un simple problème d’agencement urbain – les trottoirs ne seraient-ils pas trop étroits, par hasard ? – ou, plus fondamentalement, le fait que les villes soient essentiellement machistes ?

Bref, on le comprend : tant à Paris qu’à Bordeaux et, certainement, en plein d’autres endroits en République du Bisounoursland, le harcèlement est devenu une sorte de sous-culture machiste ancrée dans nos vilaines habitudes qu’il convient de combattre hardiment. Si on nettoie les notules médiatiques de leurs scories imbéciles visant à transformer un problème connu de police et de justice en trampoline légal pour les idioties constructivistes et les âneries turbo-féministes, il reste un réel problème de harcèlement que le citoyen ne peut que vouloir voir réglé rapidement. Oui, le harcèlement ne devrait pas exister et oui, tenter d’y remédier est effectivement nécessaire.

La méthode, cependant, importe.

En Socialie, les Bisounours du Camp du Bien choisissent toujours d’y réfléchir à trois fois avant de faire quelque chose de concret et finissent généralement par abandonner en rase campagne en reprenant des chocopops. Pour cela, ils commencent généralement par lancer un projet de loi, un comité d’étude et de réflexion ou un groupe de travail, solution d’ores et déjà préconisée par Marlène et son Camp du Bien qui le mettra en place afin que des experts et des expertes se réunissent pour en papoter à l’occasion d’un goûter ou deux (chocopops à volonté – ce n’est pas cher, c’est l’État qui régale).

Malheureusement, le Camp du Bien, c’est aussi (et même surtout) des thèmes différents, contrastés et tous aussi gluants de moraline les uns que les autres. Dès que l’un d’eux s’approche de l’autre, pouf, il y a réaction et tout devient collant, pâteux et rapidement inextricable. Pour camoufler le résultat souvent désastreux, on parle alors non pas de gloubiboulga intellectuel, mais d’intersectionnalité des luttes et autres fadaises rigolotes.

C’est probablement dans cette convergence intersectionnelle des luttes anti-discriminatoires pro-inclusion que s’inscrivent différentes militantes anti-harcèlement de rue, avec cependant un souci de taille : la réalité est tout d’un coup plus complexe que prévue et refuse de se débarrasser de quelques aspérités bien enquiquinantes lorsqu’on refuse de discriminer, de stigmatiser et qu’on veut malgré tout éliminer et interdire (ici, le harcèlement).

Comme l’explique de façon forcément emberlificotée cet article de L’Obs, la cruelle réalité est que s’attaquer au harcèlement de rue, ce n’est pas simple et surtout, cela risque de stigmatiser des individus.

En effet, les individus qui harcèlent ne sont pas tous des blancs cis de la classe moyenne aisée, loin s’en faut, mais de façon nettement plus prédominante – et au moins dans les cas les plus médiatiques – des individus pas franchement blancs, pas de la classe ni aisée ni moyenne et s’ils sont trans, c’est plutôt « -phobe » que « -genre ».

Pour nos militantes intersectionnelles inclusives transphiles, le problème se transforme en véritable nœud gordien : d’un côté, le harcèlement (au travail, sexuel, ou dans la rue) est clairement un problème dont il faut venir à bout, et ce, quand bien même cette lutte serait portée par les plus grotesques des harpies féministolâtres ; de l’autre, le Camp du Bien a déjà pondu un petit catéchisme précis et pointilleux sur ceux qu’il ne faut pas surtout stigmatiser ni discriminer et malheureusement, il semble bien que beaucoup de harceleurs entrent dans cette catégorie :

« Le risque, c’est que ce soient toujours des hommes non blancs qui soient stigmatisés… »

Argh. Et zut.

Autrement dit, le harcèlement de rue serait assez facile à museler si c’était plutôt des petits bourgeois blancs qui le pratiquaient. Manque de bol, la pratique est bien plus vaste. Sapristi.

Le problème de ces ultraféministes turbojusticières n’est malheureusement pas la première fois où le Camp du Bien se prend le pied dans ses multiples tapis idéologiques. Ici, le féminisme est progressivement passé de la recherche de l’égalité à l’égalitarisme ; il exige assez normalement que soit mis fin aux harcèlements dont il sera très complexe de définir les contours tout en tenant compte de l’absolue nécessité de ne surtout pas discriminer et encore moins stigmatiser.

Évidemment, cela pose problème.

Tout comme en pose généralement l’accumulation de luttes et de combats parfois paradoxaux : on doit combattre les inégalités et il ne faut surtout pas discriminer mais, dans le même temps, on essaiera de faire comprendre que les différences (mères des inégalités et des discriminations) nous enrichissent. De la même façon, une femme doit être fière de son corps et ne pas hésiter à le montrer, mais tout en tenant compte du fait qu’exposer le corps d’une femme est sexiste. Dès lors, toute représentation d’une super-héroïne ouvrira alors les vannes à un déluge de commentaires contradictoires (Wonder Woman, symbole sexiste ou héroïne féministe ?). Vous me suivez encore ? C’est que je n’ai pas été assez inclusivo-intersectionnel, manifestement.

Enfin, notez bien que les races n’existent pas mais on cherchera à ne pas stigmatiser les « non-Blancs » et on considérera les Blancs comme abominablement privilégiés ce qui est gênant puisqu’ils n’existent pas, je vous le rappelle. Incompréhensible.

Par définition, l’Humanité étant pleine d’individus tous différents, on va donc accumuler les différences et les opportunités de discriminations ce qui ne fait qu’intensifier les comportements antagonistes.

À la fin, il ne restera qu’une lutte permanente et systématique contre tout et son contraire, sans qu’il soit possible de rien faire de concret. À condition de tortiller suffisamment les faits, il n’est aucune réalité qui ne puisse s’analyser, se dénoncer comme inégalité insupportable puis se plier aux fantasmes collectivistes les plus invraisemblables.

Dès lors, la distribution de chocopops reprendra de plus belle.

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Source : h16free.com
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H Seize écrit sur http://h16free.com ses chroniques humouristiques d’un pays en lente décomposition, et apporte des solutions dans son livre, Egalité, Taxes, Bisous. Dans un monde toujours plus dur, et alors que la crise, la vilénie, les aigreurs et les misères allant de la maladie aux bières tièdes font rage, un pays fait courageusement face et propose toute une panoplie de mesures plaisamment abrasives qui permettront d'aplanir les aspérités, gommer les difficultés et arrondir les angles. Ce pays, rempli de gentils et d'aimables tous les jours mieux pensant, est devenu un véritable phare scintillant dans la nuit noire de l'obscurantisme des méchants et des vilains. Et pour mieux scintiller, il s'est doté d'une devise qui est parvenue à se hisser au rang de slogan, d'accroche et de modus vivendi : pour chacun et pour tous, il faudra de l'égalité, des taxes, et des bisous.
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Harcèlement ! Le mot est faible. Les femmes blanches, non voilées, subissent de véritables agressions dans nos quartiers, disons, cosmopolites. Les insultes et les intimidations fusent. Toute réaction peut s'avérer particulièrement dangereuse pour ces femmes qui osent s'aventurer sur ce qu'il faut désormais appeler des territoires occupés (et oui, même à Paris)...

La vérité est que toute cette racaille, qui répand sa haine, ses insultes et ses agressions, est présente sur notre territoire contre notre volonté.

C'est notre classe politique qui a jugé bon de nous l'imposer, pour mieux nous humilier et mieux nous détruire...

Si on en parle désormais, c'est parce que ça se passe à Paris et que ça concerne tout un bataillon de femmes bobo gauchistes. Cette bourgeoisie bien pensante et dégoulinante de "gnangnantisme" se rend soudainement compte qu'elle n'est pas à l'abri et qu'elle peut, ô horreur, subir les mêmes affronts que les "manants" qu'elle méprise.

Je me régale !
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Le harcèlement peut être résolu parfois de façon spontanée et parfaitement efficace. Exemple.
Il y a pas mal d'années en arrière (il y a prescription et les Français n'étaient pas encore totalement lobotomisés), ma brune s'est plusieurs fois trouvée confrontée à un collègue de travail, technicien de passage dans les bureaux pour récupérer ses fiches de travail. Elle n'était pas la seule, le bonhomme étant un chaud lapin et ses propos comme son comportement étaient sans équivoque, parfois même se vantant de ses bonnes fortunes, c'est dire les qualités du galant homme. Bon, des types comme ça, ça existe, on le sait. Un jour qu'elle était debout, il passe derrière elle et la plaque contre lui en la cramponnant par les seins. Combien de temps pour se dégager? 2, peut-être 3 secondes, le temps d'une volte-face et le Lapinou se prend la gifle du siècle devant 3 autres secrétaires. Le type a disparu l'oreille basse, la queue certainement entre les jambes. Il n'y a eu aucun commentaire, peut-être qqs rires sous cape, le délégué cgt local n'a pas été prévenu, pas plus que la hiérarchie et encore moins le DRH... Aucune vague, calme plat et tout est rentré dans l'ordre. Éclairé par ce choc initiatique le Lapinou s'est calmé et a foutu la paix à ses petites collègues pour longtemps, mais a paraît-il continué à faire parfois le kakou... mais dans d'autres services.
Qu'on se le dise!
PS. Je pense d'ailleurs que c'est ce qu'aurait dû faire Nolwenn Leroy en direct à ce pignouf de Laurent Baffie!


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Si seulement ce genre d'article était lu par le plus grand nombre, quel progrès nous ferions !
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Harcèlement ! Le mot est faible. Les femmes blanches, non voilées, subissent de véritables agressions dans nos quartiers, disons, cosmopolites. Les insultes et les intimidations fusent. Toute réaction peut s'avérer particulièrement dangereuse pour ces fe  Lire la suite
glanduron - 27/09/2017 à 17:18 GMT
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