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Instaurer des fonds de pension à la française et capitaliser les retraites du public

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Publié le 19 septembre 2013
637 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Le gouvernement français a présenté sa réforme des retraites en omettant complètement de parler de cet aspect des choses et en se focalisant seulement sur le système de retraite par répartition. Or que nous dit un rapport de 2013 du Conseil d’orientation des retraites ?


Il souligne que la France se singularise par le fait que les « transferts publics » (au premier rang desquels figurent les retraites obligatoires par répartition) représentent l’essentiel des ressources des ménages âgés de plus de 65 ans, pas loin de 90%, alors qu’elles sont largement complétées par d’autres ressources dans la plupart des autres pays : retraites par capitalisation, épargne personnelle, ou encore revenus d’activité qui peuvent provenir du retraité lui-même ou d’une personne qui cohabite avec lui.


Bref, notre système de retraite manque vraiment de diversité et il est plus que temps de penser sérieusement à changer les choses.


Plusieurs dispositifs existent déjà


Il est déjà possible de s’appuyer en France sur des produits comme le PERP, le Madelin, le PERCO ou l’article 83. Le problème, c’est que l’on a tendance à augmenter la fiscalité sur l’épargne et à réduire les avantages associés à ces produits.


La question en France est plus globale et doit viser à réduire la taxation sur l’épargne en général afin d’inciter massivement les gens à se constituer une épargne complémentaire. Le gouvernement actuel est enclin à faire très exactement l’inverse. D’autre part, il ne faut pas oublier qu’il existe un problème majeur dans le secteur public.



Que prévoir pour celui-ci


Concernant le secteur public, l’enjeu n’est pas seulement d’aligner le mode de fonctionnement du public sur celui du privé. Il est  plus fondamentalement de provisionner – c’est-à-dire capitaliser – les retraites des fonctionnaires.


Lorsque l’État embauche un fonctionnaire de 25 ans, il s’engage aujourd’hui à lui verser une rémunération puis une pension jusqu’à son décès. Les contribuables d’aujourd’hui financent les salaires des fonctionnaires et comptent donc sur les générations futures pour financer leurs retraites. Ce mode de fonctionnement reporte les coûts sur des personnes n’ayant pas voix au chapitre, qu’elles n’aient pas encore le droit de vote ou ne soient pas encore nées. L’État devrait mettre de côté, chaque année, de quoi financer les droits à la retraite des personnels qu’il emploie.


Cette pratique, qui existait dans certains ministères au 19ème siècle, est la seule qui permette d’éviter un basculement des charges sur les générations futures.


Sans ça, toute réforme des retraites avec maintien système par répartition est vouée à l'échec


Sans ça, le gouvernement pourra promettre tout ce qu’il voudra, il ne pourra pas empêcher le système par répartition de continuer à dysfonctionner, tout simplement parce que la protection sociale en France est financée par le travail. Or l’emploi se porte mal depuis plusieurs décennies.


Si le chômage poursuit sa hausse pour le 27ème mois consécutif, il faut aussi savoir qu’il n’est jamais redescendu en dessous de 7% depuis 1982.


Il faudrait donc envisager de revenir à la vraie logique de la répartition sans recours à l’endettement ni à la fiscalité. A défaut d’avoir eu la sagesse de constituer des provisions, permettant de lisser les a-coups conjoncturels, il faut aujourd’hui avoir le courage de réduire les promesses et les pensions à due proportion des ressources tout en permettant aux gens de se constituer une épargne complémentaire.


La réforme des retraites sera un échec sans réforme profonde du marché du travail


C’est là toute la difficulté d’une réforme pérenne de notre système de retraite. Elle ne peut plus faire l’économie d’une réforme profonde de notre marché du travail qui est l’un des plus fiscalisés et des plus réglementés au monde. Par conséquent, réformer les retraites, c’est aussi inverser la courbe du chômage en diminuant les charges et non en les augmentant, ce qui se révèle être la principale mesure de cette énième réforme des retraites.


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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Rien n'ira dans une direction positive tant que l'on sera non seulement dans le pays qui ne sait que taxer, et de plus en faillite, ce qui rend le premier point de plus en plus insupportable.

Socialiste ou pas, on voit bien que les gouvernements ne savent que taxer, augmenter la dette, et ne réduisent jamais les dépenses, et surtout, concidèrent qu'ils ne font pas partie du peuple français, ce qui fait qu'ils ne se soumettent pas eux même à la volonté de faire des économies.

J'aurai dû faire de la politique, grassement payé, possibilité de cumuler les postes et les retraites, plein d'avantages dans le transport, logements, bouche, enveloppe des lobbies et ils sont nombreux et ça c'est top, et sachant que la guillotine, la peine de mort et l'accusation pour haute trahison* ne sont plus en vigueurs, c'est l'bonheur.

haute trahison* : abrogé par sarko en douce pendant son quinquennat, y sont prévoyants ces gens là.
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Allez expliquer ça aux "partenaires sociaux" !
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Dernier commentaire publié pour cet article
Rien n'ira dans une direction positive tant que l'on sera non seulement dans le pays qui ne sait que taxer, et de plus en faillite, ce qui rend le premier point de plus en plus insupportable. Socialiste ou pas, on voit bien que les gouvernements ne save  Lire la suite
Electra - 19/09/2013 à 16:30 GMT
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