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L'Economie de la Guerre

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Extrait des Archives : publié le 05 décembre 2011
835 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Extrait de [Study Guide to Human Action (2008)]

1.      La guerre totale

L’économie de marché implique une coopération pacifique. La division du travail ne peut pas fonctionner de manière effective en temps de guerre. Les guerres entre tribus primitives ne souffraient pas de cet inconvénient dans la mesure où les partis engagés dans la guerre ne pratiquaient pas d’échanges commerciaux avant l’éclatement des hostilités. Ainsi, ces tribus étaient engagées en une guerre totale.

Les choses allaient différemment en Europe (avant la Révolution Française) lorsque les circonstances militaires, financières et politiques entraînaient des guerres que nous appelons limitées. Ces guerres étaient principalement menées par de petites armées de soldats professionnels et n’impliquaient généralement pas d’hommes qui ne soient pas des soldats. Dans ce contexte, les philosophes conclurent que, puisque les citoyens avaient souffert de la guerre, il fallait éliminer cette dernière en détrônant les despotes. La propagation de la démocratie était pour beaucoup synonyme de paix éternelle.

Ce que ces penseurs avaient omis était que seule la démocratie LIBERALE pourrait permettre au maintien de la paix. Au cours de l’époque moderne, les Etats sont entrés en guerre les uns avec les autres, dans la mesure où l’interventionnisme et la centralisation entraînaient des conflits entre les citoyens de nations rivales. Sous le libéralisme classique, les frontières politiques sont insignifiantes ; la liberté d’échange et de mobilité signifient que le niveau de vie d’une personne n’est pas affecté par l’expansion territoriale.

Les traitées et organisations internationales ne peuvent garantir la paix. Seule une adoption des politiques libérales permettra à mettre fin aux guerres dans le monde.

2. La guerre et l’économie de marché

On retrouve souvent l’idée qu’une économie de marché doit être tolérée en temps de paix, mais qu’en cas d’urgence – comme par exemple en temps de guerre -, le gouvernement doit prendre le contrôle de la production. En temps de guerre, les ressources qui sont généralement dirigées vers les biens de consommation doivent être redirigées vers le domaine militaire, et la consommation privée doit diminuer.

Les entrepreneurs peuvent effectuer ce changement de manière efficace s’ils sont en mesure de tirer profit de cette nouvelle forme de demande. Que le gouvernement lève des taxes plus élevées, augmente ses emprunts ou encore l’inflation, les citoyens finissent toujours par avoir moins de pouvoir d’achat, et leur consommation réduite libère les ressources qui seront ensuite redirigées vers la production de l’effort de guerre.

Aux Etats-Unis, au cours de la seconde guerre mondiale, ce processus a été court-circuité  dans la mesure où le gouvernement se reposait sur l’idée que les revenus réels des travailleurs ne devraient pas diminuer, pas même en temps de guerre. En conséquence, le gouvernement ne désirait pas lever plus de taxes et imposa un contrôle des prix afin de prévenir les ‘profits de guerre’. La seule solution qui s’offrait au gouvernement Américain était alors d’intervenir sur le marché en imposant divers contrôles destinés à assurer un flux adéquat de ressources vers l’industrie de la guerre.

Les guerres modernes se gagnent à l’aide de matériel. Les nations capitalistes viennent à bout de leurs rivaux socialistes dans la mesure où les entrepreneurs privés sont plus efficaces quand il en vient à produire à la chaîne, que ce soit des biens de consommation ou des armes. Mais encore une fois, la guerre et l’économie de marché sont incompatibles, dans la mesure où le marché repose sur des coopérations pacifiques.

3. La guerre et l’autarcie

Si un tailleur et un boulanger combattent l’un contre l’autre, alors il est certain que le boulanger puisse survivre sans costume, mais moins certain que le tailleur puisse survivre sans pain. L’Allemagne a perdu les deux guerres mondiales dans la mesure où elle n’a pas pu bloquer la Grande-Bretagne ni maintenir ses propres lignes maritimes.

Les militaires Allemands étaient conscients de leur vulnérabilité, et ressentaient donc le besoin d’organiser une autarcie centralisée. Ils ont placé leurs espoirs en les Ersatz, les substituts, les remplacements de qualité moindre ou à coût plus élevé plutôt qu’en ce que le marché aurait pu leur permettre d’importer de l’étranger. L’infériorité des Ersatz n’est pas une relique capitaliste. Les soldats pauvrement équipés ne peuvent que perdre face à des soldats possédant des armes avancées, et des coûts de production plus élevés signifiaient que moins de biens pouvaient être produits grâce aux ressources disponibles.

4. La futilité de la guerre

L’interventionnisme génère le nationalisme économique, qui lui génère la belligérance. Cette tendance est consistante. Seules les politiques de laisser-faire peuvent permettre d’installer la paix.


Pourquoi c’est important

Dans ce court article, Mises déploie ses talents d’économistes mais également d’historien militaire. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les contrôles gouvernementaux n’améliorent pas les prouesses militaires d’un pays. Les entrepreneurs sont plus efficaces que les politiques, qu’il faille produire des télévisions ou bien des chars.

Sur le long terme, cependant, l’économie de marché repose sur la division du travail, qui requiert une coopération pacifique. L’avancement de la guerre totale à l’époque moderne est dû à l’interventionnisme et à l’idolâtrie de la nation.

 

 

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que l' Etat se cantonne donc aux strictes et seules fonctions régaliennes et issues du contrat social qui le regardent et tout ira mieux...
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Von Mises, l'économiste qui a oublié de placer l'homme social dans ses écrits économiques.

Son oeuvre majeure, l'action humaine (je parle en connaissance de cause pour l'avoir lu) n'est guere qu'une suite confuse de charabias verbeux (Si quelqu'un peut me fournir une explication claire du concept fumeux de la praxéologie, je suis preneur).

Sous une suite tres logique, le reste de son oeuvre n'est guere qu'une série d'attaques contre l'etat, inefficace par nature. et contre productif de part ses intervenetions dans la sphere économique.
Un chantre de l'ultralibéralisme qui aurait écrit tres certainement que la crise actuelle est lié à trop d'intervention étatique.

Ceux qui auront lu l'histoire economique de la révolution industrielle anglaise ou celle de la Prusse avant et apres 1970 se grateront la tete sur la soi disant inutilité d'un dirigisme étatique.
Ce sont les hommes qui font l'economie et non pas l'inverse. L'Etat, création humaine, a bien une fonction sociale, religieuse, politique et economique.
Ne perdons pas cela de vue
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Globalement d'accord avec votre commentaire d'autant plus que, contrairement à ce qu'affirmait Von Mises, l'économie de marché ou le laissez-faire économique n'ont jamais empêchés les guerres.

Par exemple, durant la première grande phase de mondialisation (1870 - 1913), de nombreux auteurs (dont le député britannique Norman Angell) écrivaient que l'interdépendance et la complexité des grandes économies mondiales rendaient la guerre impossible !

Puis vint la krack boursier de 1907... Et la 1ere guerre mondiale..

Un article à méditer :

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131108trib000794873/premiere-guerre-mondiale-et-crise-financiere-des-paralleles-troublants.html
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Dernier commentaire publié pour cet article
Globalement d'accord avec votre commentaire d'autant plus que, contrairement à ce qu'affirmait Von Mises, l'économie de marché ou le laissez-faire économique n'ont jamais empêchés les guerres. Par exemple, durant la première grande phase de mondialisati  Lire la suite
Lithan - 12/12/2013 à 13:19 GMT
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