Ceux qui estiment que
les problèmes de la Grèce ne se propageront pas devraient jeter un œil sur
les rendements des autres obligations européennes.
Malgré le fait que la
BCE prévoit d’acheter 60 milliards d’euros de dette par mois pour une durée
de 19 mois, les rendements offerts par un certain nombre d’obligations sur le
plus long terme sont à la hausse.
Rendements des
obligations espagnoles sur 10 ans
Rendements des
obligations italiennes sur 10 ans
Rendements des
obligations allemandes sur 10 ans
La contagion
aurait-elle déjà commencé ?
Steen Jakobsen,
économiste en chef chez Saxo Bank, perçoit dans la hausse des rendements un
gros risque de contagion.
Voici ce qu’il a écrit
par email :
Juste un
mot concernant les récentes poussées à la hausse et récents avertissements.
D’abord,
le point le plus important.
J’explique
depuis un certain temps que l’écart entre les rendements des obligations
italiennes sur deux et dix ans est un excellent élément de prédiction de la
contagion issue de la Grèce, et cet écart vient d’enregistrer une hausse
brutale.
L’écart
entre les obligations sur deux et dix ans reflète un risque élevé (hausse des
rendements) en Italie qui, avec la France, est l’un des seuls pays qui n’ont
rien fait de plus que les pays du Club Med pour régner sur leur déficit fiscal.
Une contagion, ou autre chose ?
Les rendements des obligations sur dix
ans sont à la hausse. Il en va de même pour l’écart de rendements entre les
obligations sur deux et dix ans. Et pas qu’en Italie.
Mais s’agit-il d’un risque de contagion
ou de la preuve qu’une reprise s’installe ? Ou d’une preuve que la BCE a
perdu tout contrôle de la situation ?
- La BCE
a perdu le contrôle
- Contagion
- Reprise
De quoi
s’agit-il ?
Si cette
tendance venait à durer, qu’elle qu’en soit la raison, les actions en
souffriront. Il ne nous reste plus qu’à savoir si une contagion a commencé ou
si la BCE a perdu le contrôle.