Bien que les médias
aient tendance à faire passer pour controversé
tout commentaire relatif à la dépendance de certaines personnes
aux subventions gouvernementales, de telles remarques sont tout à fait
correctes. Plus de la moitié des Américains dépendent
aujourd’hui de leur gouvernement. Si l’on inclut à ce
groupe non seulement les personnes qui bénéficient
de l'assistance alimentaire et des aides sociales, mais également
celles qui ont accès à Medicare, à la
sécurité sociale et les personnes directement employées
par le gouvernement, alors 165
des 308 millions d'habitants des Etats-Unis en font partie, ce qui
représente 53% de la population.
Certains pensent que la
sécurité sociale et Medicare sont un droit acquis parce
qu’ils paient des subventions pour ces programmes tout au long de leur
vie ou parce que ceux qui ne parviennent pas à réussir dans la
vie doivent disposer d’un filet de sécurité. Mais tout
cela deviendra discutable lorsque les caisses dont dépendent les gens
souffriront du défaut du gouvernement ou de l’inflation
rampante.
C’est moins une question
de dignité et de dépendance que de tromperies et de fausses promesses
perpétrées par le gouvernement.
La Fed a très
récemment annoncé qu’elle planifiait de maintenir les
taux d’intérêts très proches de zéro et de
racheter indéfiniment les actifs sans valeur des banques. Par son
attitude, elle permet au Congrès d’éviter d’avoir
à prendre au sérieux les questions de la dette et du
déficit et je ne vois pour l’instant aucune raison pour laquelle
il ne continuerait pas de dépenser en toute impunité jusqu’à
ce que tout le système s’effondre. Le train dans lequel nous
nous trouvons n’a depuis longtemps plus de freins. La loi sur le
plafond de la dette ne fait rien pour empêcher les dépenses
incessantes. Le plafond de la dette devra à nouveau être réhaussé avant la fin de cette
année. Les mesures d’austérité et les
émeutes dont la Grèce fait aujourd’hui
l’expérience ne mettront pas plus de dix ans avant d’atteindre notre
côté de l'Atlantique si nous ne faisons rien pour
réduire le poids fiscal de notre gouvernement.
Il est inutile de se poser la
question de savoir si les personnes qui bénéficient
d’aides sociales et alimentaires pourront compter sur les contribuables
une fois que le système se sera effondré. Au regard de la
manière dont nos hommes politiques ont su
gérer nos ressources, un effondrement semble quasiment
inévitable. Et pourtant, le nombre de personnes qui dépendent
aujourd’hui du gouvernement des Etats-Unis est extrêmement
élevé et je m’inquiète beaucoup pour leur avenir.
Pire encore, les
aides aux corporations ont également atteint des niveaux record et
ne semblent pas en voie de diminuer. Bien qu’il s’agisse
d’un fait difficile à quantifier, Tad
Dehaven, de chez Cato,
estime que le gouvernement dépense deux fois plus en aides aux
sociétés qu’en aides sociales. Le
secteur des affaires dépend de plus en plus de la
générosité des contribuables. Les entreprises de Wall
Street, qui avaient auparavant pour habitude de se concentrer uniquement sur
l’apport de meilleurs produits à des prix compétitifs, dépendent
aujourd’hui de la cote qu’elles ont auprès des lobbyistes
de K Street. Si l’on incluait à tout cela les employés
d’entreprises ‘privées’ qui dépendent de
contrats, de prêts ou de plans de sauvetage gouvernementaux, le nombre
de personnes dépendantes du gouvernement serait encore bien plus
élevé.
Lorsqu’il taxe les gens
et imprime de la monnaie, le gouvernement ne crée aucune ressource. Ce
qu’il fait, c’est redistribuer la richesse du pays, supportant au
passage une bureaucratie inutile. Le gouvernement est un parasite suceur de
sang pour l’économie. Pendant trop longtemps, nous avons
placé trop d’influence et de pouvoir économique entre les
mains des hommes politiques irresponsables de Washington. C’est le
chaos qui naîtra après qu’ils aient finalement fait
s’effondrer le système qui sera si dur à supporter pour
tant de gens. Nous devrons réaligner notre économie avec les
marchés libres et loin des subventions et des mandats gouvernementaux
pour pouvoir à nouveau connaître la prospérité.
La réponse n’est
pas d’en demander toujours plus à notre gouvernement, mais d'extirper
notre économie – et nous-mêmes – de
l’emprise de Washington avant que notre dépendance ne devienne
notre ruine.
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