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Les grands
manipulateurs de notre monde utilisent désormais le terme « guerre des
monnaies » dans un sens similaire à la stratégie protectionniste de dévaluation
de devise qui sert à stimuler les exportations et pénaliser les importations.
C’est une
stratégie qui se poursuit depuis longtemps, notamment parmi les Tigres
asiatiques, menés par le Japon et perfectionnés par la Chine. Mais ne vous
détrompez pas, le cœur de ce processus est un cartel bancaire et industriel
anglo-américain qui a pour intention de se protéger contre tout le monde.
Et les
corporations multinationales ont joué le jeu. Elles ont été ses grands
lobbyistes, et leurs riches scions ont financé des groupes de réflexion pour
lui offrir logique et respectabilité.
Walmart a écrit un nouveau chapitre dans le gospel
de la cupidité dans le seul but de saper les salaires et les ouvriers
américains en insistant dès les années 1990 et l’ère Clinton sur le fait que
les fournisseurs devraient commencer à délocaliser en Chine. Les politiciens
serviles ont ouvert grand les portes et fermé les yeux sur les abus qui
finissent toujours par se tourner contre nous.
Cet
arrangement a en partie été un qui pro quo. Les multinationales, qui ont avec
grand succès organisé un coup d’Etat aux Etats-Unis et en Europe de l’ouest,
ont élargi la portée de leurs politiques du dollar et d’europression
au travers d’investissements directs sur des nations et des marchés étrangers
riches en ressources afin de consolider leur pouvoir au travers du monde
non-démocratique.
Mais la Chine
et la Russie ont interrompu ce processus. Elles ont réalisé qu’ouvrir leurs
propres portes à l’exploitation du dollar et permettre aux tueurs à gages
économiques de venir prendre chez elles les actifs dont ils avaient besoin
pour trois sous finirait par générer des agitations politiques, et leur
propre chute.
Les
« révolutions colorées » sont devenues populaires, alors qu’un pays
après l’autre sombrait dans le chaos, le genre de chaos qui produit des
ventes éclairs d’actifs productifs et l’élimination des rivaux inconvénients
du pouvoir. Et en Europe, les pouvoirs en place ont créé une structure avec
l’euro qu’aucun économiste n’aurait pu imaginer insoutenable, et destinée à
aboutir sur un déséquilibre au peu de gagnants et aux nombreux perdants.
C’est ainsi
qu’un consortium de nations a commencé à résister. Certains les ont appelé
les BRICS. Ils se sont alarmés avant d’être convaincus qu’autoriser une seule
nation ou un seul groupe de multinationales au contrôle de la devise de
référence internationale ne pourrait être autre chose qu’une combine à la Ponzi qui ne pourrait que continuer jusqu’à ce qu’elle
ait conquis le monde entier.
Ils ont
commencé à faire entendre leur voix au travers d’organisations monétaires
internationales, un secteur longtemps dominé par les cartels bancaires et
industriels anglo-américains. Ils ont demandé à ce que soit établi un nouvel
étalon monétaire plus largement réparti pour les échanges internationaux afin
de remplacer les accords de Bretton Woods qui ont
servi à maintenir l’hégémonie du dollar, après que Nixon a arbitrairement
brisé ces accords en fermant le guichet de l’or en 1971.
Nous voyons
donc apparaître un nouveau phénomène aujourd’hui, alors que les ventes d’or
de long terme pour en contrôler le prix, une attitude qui a donné lieu au
marché baissier post-Bretton Woods qui a duré plus
de vingt ans, ont laissé place à des achats d’or nets et en des quantités
toujours plus grandes par les banques centrales du monde. Un marché de l’or
papier a été créé, au travers duquel l’Occident cherche à contrôler le prix
et l’offre de l’or pour maintenir ses opérations financières tout en
cherchant toujours plus agressivement à supplanter les gouvernances
domestiques par des accords commerciaux draconiens - lorsqu’il échoue, il a
recours à des soulèvements internes et, parfois, à des interventions
militaires.
Il y a dans le
même une prolifération des accords monétaire bilatéraux signés entre pays, ou
entre petits groupes de pays, pour conduire leurs activités commerciales hors
du système dollar. Certains construisent même leurs propres réseaux et
infrastructures en réponse à l’usage agressif de sanctions et d’autres formes
de pressions économiques.
Les Etats-Unis
et le Royaume-Uni, comme la Russie et la Chine, ne sont pas immunisés contre
les troubles domestiques. Une politique de dollar fort et le soutien apporté
à des politiques offshore pour augmenter les profits des corporations
détruisent l’une des plus grandes prouesses économiques populaires : la
classe moyenne américaine.
De plus en
plus inquiets, les gouvernements se jettent sur la moindre étincelle de
soulèvement populaire, prennent pour cibles d’autres chefs de groupe,
diabolisent des minorités et contrôlent leur peuple de toujours plus près.
Ils arment les forces de police domestique et établissent des lois qui leur
permettent de maintenir leur contrôle face à la misère et le mécontentement
domestique.
Le tableau
n’est pas beau à voir. Il est une vieille histoire de cupidité et de
tromperie, d’empireq et de conquêtes, de sacrilèges
désolants et de tromperie contre ceux qui se sont battus pour notre liberté
et les droits civils à des fins égoïstes.
Un nouvel
étalon or verra-t-il le jour, comme le suggère l’article A
New Gold Standard in the Making
? Je n’en ai aucune idée, mais je
ne le pense pas.
Si vous avez
suivi mon opinion, que j’ai adoptée bien avant la création de mon blog en
2000, je suis d’avis que nous verrons un jour établie une nouvelle unité de
devise internationale, similaire mais pas identique au SDR, et composée de
bien plus de devises et de marchandises, afin qu’un seul groupe ne puisse pas
en prendre le contrôle à ses propres fins.
La stagflation
n’est pas un phénomène naturel. Elle se présente lorsqu’une politique
d’intervention ou qu’une erreur politique par excellence se produit. Avant
que l’OPEP ne soit capable de créer une stagflation au travers de son
utilisation du pétrole dans le cadre d’embargos dans les années 1970, grâce
aux conditions favorables créées par la pourriture économique introduite par
plusieurs années de conflits discrétionnaires et agressifs en Asie du sud-est
et de la dette qui en a découlé, une majorité d’économistes la pensaient
impossible, et ne la percevaient pas comme un évènement naturel.
Je suis d’avis
qu’une réforme domestique devra avoir lieu, et qu’elle est nécessaire parce
qu’aucun nouvel étalon monétaire ne pourra remettre sur pieds un système qui
a échoué de l’intérieur par la faute de la corruption et de l’injustice
systémique.
Les plus
anciens systèmes, même lorsqu’ils ont recours aux abus les plus évidents dans
leur phase de déclin, peuvent décliner pendant très longtemps, sembler
imbattables, avant de finalement s’effondrer sur eux-mêmes. C’est ce qui est
arrivé à l’Union soviétique, et c’est peut-être ce qui arrivera au cartel
anglo-américain et à ses nations satellites comme l’Allemagne et le Japon.
Il est encore
possible que la Russie et la Chine se mettent d’accord avec les
anglo-américains et établissent un gouvernement mondial tripartite, avec
leurs propres sphères de contrôle et d’intérêts. C’est ainsi que George
Orwell voyait les choses dans 1984. J’ai surveillé ce possible scénario au
travers de mes propres recherches sur la croissance des marchés
internationaux des capitaux depuis 1990.
De plus en
plus de gens en parlent, alors j’aimerais me prononcer une fois pour toutes
sur la question. Je suis conscient de la signification potentiellement
profonde de ces développements d’un point de vue eschatologique. Mais
souvenez-vous que même le grand apôtre, celui qui a « atteint le
troisième ciel », s’est trompé dans ses estimations et pensé qu’il
s’agissait d’un phénomène de son temps. C’est une erreur de vanité que
d’aller si loin sur des sujets si difficiles et obscurs, à la poursuite
d’émotions qui ne servent qu’à nous distraire de notre apport à l’œuvre du
jour, et de la tâche pratique qu’est la recherche de sainteté et de salut en
ce monde.
La manière
dont nous réagiront individuellement sera critique pour notre survie en tant
qu’êtres spirituels, puisque nous ferons tous face individuellement à notre
propre fin. C’est quelque chose dont nous pouvons être sûrs. On nous dit que
beaucoup baisseront les bras, désespèreront du triomphe de la méchanceté, et
rechercheront le pouvoir et les richesses au-delà de toute raison ou grâce.
Les temps sont
au changement. Il pourrait s’agir d’un nouvel arrangement qui nous apportera
les bienfaits d’une réforme, de la transparence et de la justice au travers
d’une évolution pacifique. Mais la situation pourrait être plus difficile.
Tout ce qui ne pourra plus être soutenu ne durera pas.
Tout cela
prendre fin. Peut-être pas très bien. Dans un sens, notre avenir est entre
nos mains, à moins que nous ne nous contentions de ne rien faire. « La
seule chose qui soit nécessaire au triomphe du mal est la passivité des
hommes bons ». Que diable devriez-vous faire ? Commencez par
vous-même, rejetez le mal qui est en vous. Agissez selon les deux grands
commandements qui ont été implantés en votre cœur.
Vous avez été
appelé. A vous de choisir quoi répondre.
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