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Cours Or & Argent

La tricherie permanente.

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Publié le 12 octobre 2015
1513 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Rubrique : Article du Jour

Au moins en France, le discours économique à la mode se résume à commenter

- la croissance économique ou plutôt l'équilibre économique (sous-entendu ... "de sous emploi" ou "de chômage") ou

- la quantité de ce qu'on dénomme "monnaie", voire

- les deux notions en même temps, en faisant intervenir une relation d'égalité, "faussement intuitive" plus qu'explicative.

Primo, le discours sur l'équilibre ou la croissance économiques, notions construites par des théoriciens de l'économie politique, se limite en général à commenter des statistiques (cf. ce texte d'août 2015) ou à faire imaginer des considérations que ces statistiques cacheraient ("What's the difference between welfare and well-being?").

Secundo, on ne peut que s'étonner que le discours parle de "monnaie" quoique ce qu'on dénomme "monnaie" n'existe plus au sens du passé, mais davantage comme une chose magique, depuis les réglementations étatiques instaurées dans la décennie 1930 pour les unes (cf. ce texte de mai 2011), depuis le début de la décennie 1970, pour les autres inter états (cf. ce texte d'octobre 2011).

On ne peut que s'étonner aussi que la démarche parle de la "masse monétaire", notion supposée rendre compte de la notion théorique de "quantité de monnaie", "masse" et "quantité" font deux.

Bref, le discours fait comme si rien n'avait changé ou si les personnes étaient ignorantes ou n'avaient pas de mémoire.

Tertio, laissons de côté la relation hypothétique.

Pour simplement l'illustrer, exemplaire est à lire ce texte.

L'important de ce billet est que toutes ces notions ne sont pas des unités de la réalité économique, et donc de l'économie politique, et ne peuvent pas l'être.

Tout ce qui vient d'être dit tend à le faire croire et nous situe dans la tricherie ... du genre "Wolkswagen"

https://twitter.com/business/timelines/647293237082890240 .

1. Les échanges de marchandises par les gens.

La seule unité de la réalité économique tient dans les échanges de marchandises qu'effectuent volontairement les gens, des échanges passés et non pas des échanges à venir, quitte à expliquer, par la suite, que les échanges à venir dépendent des échanges passés, réalisés ou non.

2. Les échanges de marchandises passés.

Les échanges de marchandises passés sont les échanges réalisés autant que ceux qui, quoique désirés, n'ont pas été réalisés.

2.a. La réalité de l'équilibre économique général.

Les échanges de marchandises réalisés sont rassemblés dans la notion d'"équilibre économique général".

La notion inclut prix en monnaie des marchandises et quantités de marchandises correspondantes convenus.

En principe, prix en monnaie des marchandises et quantités de marchandises ne doivent pas être séparés, ils sont fruits des choix des personnes.

2.b. Equilibre économique.

Le principe de l'équilibre économique cache deux types d'échange de marchandises, en général mis de côté par les théoriciens de l'équilibre économique général.

i. L'échange direct .

L'échange direct va de pair avec la "double coïncidence des besoins/désirs" de chacun (cf. Jevons 1835-82), très rare aujourd'hui.

Il est cohérent avec la notion d'équilibre économique du "marché", égalité de quantités à un prix.

ii. L'échange indirect

L'échange indirect ignore les doubles coïncidences des besoins/désirs des gens.

Il amène à mettre l'accent sur la double action successive d'échange de la personne, à savoir

- l'offre de marchandises par celle-ci

- puis sa demande de marchandises, l'offre initiale ayant pour but la capacité de réaliser la demande désirée finale.

Il n'est pas cohérent avec la notion d'équilibre économique du "marché" (cf. ce texte de septembre 2015).

2.c. Les prix en monnaie des marchandises.

Les prix en monnaie des marchandises sont un des aspects de l'équilibre économique général, oublié en grande partie aujourd'hui.

Mais les notions statistiques sur les prix en monnaie sont pour le moins critiquables (cf. ce texte).

2.d. Les quantités de marchandises échangées.

Les quantités de marchandises échangées sont l'autre aspect de l'équilibre économique général, très en vogue aujourd'hui, depuis les élucubrations de J.M. Keynes dans la décennie 1930 qui laissaient de côté les prix quoiqu'il mît l'accent sur le taux d'intérêt de la banque centrale.

Mais les notions statistiques sur les quantités sont là encore très critiquables (à commencer par celles de son producteur, le monopole réglementaire qu'est l'I.N.S.E.E. depuis 1946).

2.e. Deux oublis.

Les théoriciens de l'équilibre économique général oublient au moins deux faits.

i. Echanges désirés non réalisés.

Privilégier l'équilibre économique général en tant que réalité cache une grande partie des échanges, à savoir les échanges désirés mais non réalisés.

Dans le cas de l'échange synallagmatique comme dans celui des autres cas de marché, une partie des personnes ne sont pas satisfaites des échanges qu'elles désirent effectuer et ne les effectuent pas.

Et les théoriciens de l'équilibre économique général laissent de côté ce choix !

A ce titre, la théorie de l'équilibre économique général est vaine tout autant que ce qui s'y articule.

ii. Invention, innovations.

Les théoriciens de l'équilibre économique général exclut, par hypothèse, qu'il y ait invention, innovations.

Tout est déterminé.

L'équilibre économique général n'est pas une fin comme certains le supposent ou alors une fin absurde, qui rejoint la situation, au-delà de la limite (notion de Cantor), l'infini actuel, autre absurdité.

L'équilibre économique général exclut aussi l'invention, donc ses offres... autre raison de sa vanité.

2.f. Offre et demande de marchandises passées.

Autant la réalisation que la non réalisation des échanges de marchandises passés résultent des actions économiques de chacune des personnes, à savoir de l'offre et la demande de marchandises.

i - Echanges individuels,

Dans la perspective de chaque personne confrontée à l'échange indirect de marchandises, il y a

- égalité de l'offre et de la demande ("marché un"),

puis il y a à attendre

- égalité de la demande résultant de l'offre précédente et de l'offre nouvelle ("marché deux").

Le "marché un" a mis fin à l'échange indirect de la demande,

le "marché deux" ouvrira l'échange indirect de l'autre offre.

Ce sont :

- les offreurs qui étaient prêts à offrir en dessous du prix d'échange et qui ont réalisé leur offre et

- les demandeurs qui étaient prêts à demander au dessus du prix d'échange et qui ont réalisé leur demandes.

Pour les demandes satisfaites, le service des échanges est donc terminé, alors que les offres nouvelles satisfaites se trouvent au milieu du gué des échanges indirects et cherchent leurs demandes.

ii. Egalité de l'offre et de la demande de choses réalisées

L'égalité de l'offre et de la demande de marchandises ne concerne que les actions réalisées, non pas des non réalisées, laquelle cache l'invention permanente.

Chaque marché a ainsi un "équilibre", situation d'égalité des deux quantités de marchandises offerte et demandée, sans lendemain ...

2.g. Situation de l'offre et de la demande de marchandises non réalisée.

L'égalité de l'offre et de la demande de marchandises ne concerne pas les actions désirées non réalisées.

Il faut rappeler qu'une partie des personnes ne sont pas satisfaites de l'échange, à savoir :

- les offreurs qui étaient prêts à offrir au dessus du prix d'échange et qui n'ont pas eu la capacité d'offrir et

- les demandeurs qui étaient prêts à demander en dessous du prix d'échange et qui n'ont pas eu la capacité de demander. 

2.h. Les causes de l'équilibre économique général.

L'équilibre économique général résulte de tout ce qui cause les actions d'offre et de demande de marchandises des gens, à commencer

- par des considérations méconnues et

- par les réglementations étatiques existantes et les réglementations à attendre avec incertitude qui les entravent.

i. Considérations méconnues.

Les considérations méconnues ont des causes multiples, à commencer par les notions d'ignorance et de connaissance ou celles d'incertitude (espérance et probabilité), de risque de gain ou de perte (variance) ou de marchandise incertaine ou risquée.

ii. Réglementations étatiques.

Les réglementations étatiques portent sur les échanges de marchandises des gens, dont ceux en matière de monnaie.

Elles ne reposent, en général, sur rien d'autres que l'idéologie du législateur depuis le XIXème siècle.

3. Les échanges à venir.

Les échanges de marchandises entre les gens cachent les échanges de marchandises à venir, attendus avec incertitude.

Ils sont nécessairement ignorés par les théoriciens de l'équilibre économique général ou bien de tel ou tel équilibre macro économique.

En relation avec les échanges à venir, importent aux économistes les causes qui expliquent les actions économiques des personnes, libres ou contraintes.

En raison de ce fait du ou des marchés, étant donné la connaissance sur l'économie politique, chacun doit s'attendre avec incertitude que la situation future de marché change dans un sens ou dans l'autre.

Le fait est que, malgré tout, les théoriciens définissent le plus souvent l'ensemble des échanges de marchandises à venir

- d'une part, à partir de l'ensemble des échanges de marchandises réalisés - et non pas des échanges passés, lequel est méconnu -, et,

- d'autre part, en particulier, à partir des quantités de marchandises elles-mêmes ou de la "masse monétaire", et non pas de leur prix en monnaie.

Par rapport à l'ensemble des échanges de marchandises passés qui inclut les échanges non réalisés ..., ils tronquent donc l'ensemble des échanges de marchandises à venir dans des proportions inconnues de chacun qui les entend, en relation avec le "vrai" équilibre économique.

Etant donné la méthode, il est naturel qu'ils n'arrivent à rien, sinon à tricher.

 

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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