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La troïka anti-entreprise

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Jean de Selzac
Publié le 22 mars 2013
757 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
( 6 votes, 4,3/5 ) , 3 commentaires
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La confiance est le fondement de toute relation. C’est celui de l’amitié. C’est celui de l’économie. Car l’économie n’est pas qu’une question de chiffres, de courbes, de taux : c’est d’abord une question de confiance. Il faut croire dans le fait que l’on peut échanger des biens pour en tirer un bénéfice avec quelqu’un d’autre et que tout le monde sera gagnant. S’il n’y pas de confiance, il n’y a pas d’échange. C’est aussi simple que cela le commerce.


Non à 91%


Or, la confiance entre l’exécutif français et les entreprises surtout les TPE et PME qui forment le maillage entrepreneuriale du pays est au plus mal. Selon le baromètre Ifop-Fiducial du 12 mars 2013 sur les très petites entreprises (TPE), 91% des chefs d’entreprises ne croient pas en François Hollande. Une crise de confiance réglée en quatre questions qui est de très mauvais augure pour les échanges en France :


1- L’action de François Hollande et de son gouvernement encourage-t-elle les patrons de TPE ? Non à 91%.


2- L’action de François Hollande et de son gouvernement donne-t-elle envie d’investir et d’embaucher ? Non à 91%.


3- L’action de François Hollande et de son gouvernement encourage-t-elle les gens à investir dans les entreprises françaises ? Non à 91%.


4- L’action de François Hollande et de son gouvernement donne-t-elle envie de devenir chef d’entreprise ? Non à 92%.


La troïka fatale


Ce n’est plus un fossé, c’est un ravin qui sépare le gouvernement des entrepreneurs et de leur petite entreprise, soit 96,8% du tissu entrepreneurial français. Car toute aventure entrepreneuriale commence de cette manière, pas autrement. C’est là qu’est le véritable gisement de richesse d’une économie, pas dans les emplois aidés, pas dans le crédit d’impôt compétitivité entreprise (CICE), pas dans les incitations de l’État. Et c’est aussi là que le poids du fardeau social (troïka) est le plus fatal.


Au lieu de cela, chaque gouvernement a laissé s’épanouir cette troïka : l’Urssaf, le RSI (régime social des indépendants) et la CIPAV pour la retraite.  Il suffit de se procurer le petit livret du RSI intitulé « Objectif entreprise 2012 » pour comprendre.


Prenons le calcul des cotisations pour les artisans et commerçants fourni par ce livret en page 27. Les revenus professionnels sont estimés à 18 000 euros la première année et 23 000 euros la deuxième année. Les cotisations RSI se montent à 3 257 euros pour la première année d’activité, laissant un revenu net de 14 743 euros soit 1 228 euros par mois. La deuxième année, l’artisan paiera 9 997 euros de cotisations et n’aura donc plus que 13 003 euros, soit 1 083 euros par mois, moins que le smic. Cela ne semble pas gêner outre mesure notre troïka. Que dire des cotisations de la troisième année qui atteignent 14 693 euros ! Si l’artisan encaisse toujours 23 000 euros de revenus, il ne lui reste plus que 8 307 euros, soit 692 euros par mois. Il rejoint alors les 14,2% de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté.


À ce compte, autant arrêter tout de suite d’entreprendre et vivre des aides de l’État. Et ce qui vaut pour les artisans et les commerçants, vaut aussi pour les professions libérales.


Comment dès lors interpréter cette phrase écrite en introduction du livret : « Nous vous encourageons à vous faire accompagner dans ce processus pour vous permettre de passer le cap des 3 ans qui est souvent difficile pour les chefs d’entreprises. » Difficile en effet de passer ce cap, non pas faute de débouchés mais du fait de ce que l’État demande.


Cela ne semble pas émouvoir François Hollande. Mais le sait-il seulement ? Car il faut être passé par les fourches caudines de la création d’entreprise, par l’angoisse de trouver les lettres de l’Urssaff, du RSI et de la CIPAV dans sa boîtes aux lettres pour comprendre combien créer une entreprise en France peut vite tourner au cauchemar et transformer un espoir en désespoir. Mais l’exécutif français, c’est-à-dire François Hollande et Jean-Marc Ayrault, est composé de fonctionnaires. Ils ne sont pas passés par cette initiation et ne sont que des profanes devant le monde de l’entreprise.


Pas besoin de discours, de sécurisation de l’emploi, de crédit d’impôt ou autre banque publique d’investissement. Non, la première réforme de fond, celle qui serait essentielle pour le tissu des TPE, mais aussi des PME-PMI, est très concrète : réformer la troïka ! Diminuer le montant des cotisations sociales et maladie pesant sur les créateurs d’entreprise serait un énorme progrès pour l’entrepreneuriat français.

 

 

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Esprit libertarien, entrepreneur, grand voyageur parcourant des continents aussi divers que l’Afrique et l’Amérique, Jean de Selzac met sa plume au service de la liberté économique et de l’esprit d’entreprise. Il a souvent écrit dans les différentes publications de Contribuables Associés.
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En Belgique (socialiste) pas mieux.
On se traîne dans la crise, le budget de l'état dérape de quelques milliards (la faute à Dexia, dont les problèmes avaient parfaitement été résolus, tout comme la crise)....du coup on se met à chercher de nouveaux impôts.
Manifestement la population n'est pas encore favorable à un impôt sur les comptes d'épargne (quoique, il y a une piste pour prélever 15% sur les intérêts dès le premier centime).

Donc une des pistes les plus sérieuses serait un impôt supplémentaire sur les sociétés.

Et oui.....quand l'économie tourne mal, que chaque mois on bat des records de faillite, on fait quoi ? on taxe les sociétés.

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M. Charat, vous n'avez pas compris. Les entrepreneurs, artisans et commerçants n'intéressent pas le gouvernement autrement que pour leur capacité à être tondus à l'infini. Je crains fort que ce type de raisonnement logique n'ai absolument aucun écho dans les allées du pouvoir, bien au contraire.
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Les prétendues aides ou incitations à la création ne sont que des occasions de faire sortir le capital de ses cachettes, de faire travailler jusqu'à la limite physiologique et enfin (après échec) de s'assurer une rente sur les revenus futurs de l'ex-artisan dégoûté et caution, devenu salarié pour des raisons alimentaires.
Si au passage, cet échec a été une occasion de briser son ménage, ennemis de la société font d'une-pierre-deux-coups.
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En Belgique (socialiste) pas mieux. On se traîne dans la crise, le budget de l'état dérape de quelques milliards (la faute à Dexia, dont les problèmes avaient parfaitement été résolus, tout comme la crise)....du coup on se met à chercher de nouveaux impô  Lire la suite
RalphZ - 23/03/2013 à 20:24 GMT
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