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Le mythe de la dette sans risque

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Publié le 02 juillet 2012
615 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Nous avons pu tirer beaucoup de leçons de la débâcle économique qui s’est abattue sans retenue sur notre structure financière ces quelques dernières années. La plus importante de ces leçons est que tous les actifs financiers, sans exception aucune, comportent des risques.


Les obligations émises par les gouvernements sont aujourd’hui elles-mêmes remises en question, ce qui est parfaitement justifié. Bien que les obligations d’état soient souvent qualifiées d’actifs sans risque du fait de la capacité pour un gouvernement d’imposer des taxes à ses citoyens  la logique voudrait que rien, dans la vie, ne soit entièrement sans risque. Cette conclusion peut être atteinte par une étude de l’histoire monétaire, ou de manière plus instructive en observant tout simplement les évènements financiers de ces récentes dernières années. Les obligations d’état comportent indiscutablement un risque.


A dire vrai, elles comportent trois risques. Chacun d’entre eux doit être étudié minutieusement par toute personne désireuse d’investir sur des obligations souveraines de quelque nation que ce soit.


1) Risque lié à la devise – il en existe deux types. Le premier est l’inflation, qui n’a cessé de ronger le pouvoir d’achat de nos devises depuis que les gouvernements ont abandonné l’étalon or il y a de cela plusieurs décennies. Ce risque est tout particulièrement applicable à la situation actuelle, dans la mesure où nos banques centrales continuent de manipuler les taux d’intérêts en les maintenant à des niveaux artificiellement bas, ce qui empêche les intérêts gagnés par une obligation de compenser entièrement la perte de pouvoir d’achat de la devise en laquelle elle est exprimée. L’autre risque lié à la devise est celui des taux de changes flottants. Un déclin du taux de change réduira la valeur des obligations exprimées en une certaine devise. Par exemple, tout investisseur de la zone Euro possédant des obligations en livres sterling a vu son capital diminuer lorsque le taux de change de la livre s’effondrait face à l’euro il y a quelques années de cela.


2) Le risque lié au taux d’intérêt – Bien que les banques centrales  soient intervenues sur le marché des crédits afin de maintenir les taux d’intérêts à des niveaux très bas, ces derniers finiront inévitablement par augmenter à nouveau. Une hausse des taux d’intérêts entraînera une chute du prix des obligations jusqu’à ce que leur rendement soit à nouveau proportionnel au taux d’intérêt.


3) Le risque de contrepartie – Le risque le plus dévastateur est celui du défaut. Un pays ne remboursera ses obligations que s’il a les moyens financiers et la volonté de le faire. Compte tenu des récents évènements, il est clair que de nombreux pays n’ont plus la capacité de rembourser leurs dettes, bien que ce ne soit pas la volonté qui leur manque.


Malgré tout cela, certains investisseurs s’imaginent encore qu’ils pourront faire des profits en rachetant une obligation à un gouvernement. Alors que cela aurait pu être vrai dans le passé, bon nombre de gouvernements sont aujourd’hui en grande difficulté financière. Il n’est plus raisonnable de penser qu’une obligation puisse atteindre maturité. Elles sont devenues un véhicule d’échange, vendues et achetées de la même manière que toute autre ressource afin de tirer profit des fluctuations de prix. C’est une activité qui requiert des connaissances importantes. Il est donc préférable de laisser les traders et spéculateurs professionnels se charger des obligations souveraines.


Du fait du très grand nombre de pays vivant bien au-delà de leurs capacités financières, de nombreuses promesses faites par les hommes politiques ne seront jamais réalisées. Parmi ces promesses, nous pourrons compter celle de toujours honorer la dette de son pays. La vérité, c’est que de nombreux gouvernements n’ont plus d’argent. En de telles circonstances, les obligations ne peuvent être sans risque.


 

 

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Cette fripuille de Charles Pasqua exprimait ainsi cette vérité première sur la confiance qu'il fallait accorder aux paroles des politiciens : "mes promessent n'engagent que ceux qui y croient".

Totalement odieux et cynique, mais un reflet parfait de la réalité
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Tout à fait. Cynique parce que la phrase est honnête...
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Très bien analysé ! ;-)
Et à propos de cynisme, je viens d'entendre dans la chronique économique d'Amid Faljaoui sur la radio "Classic 21" (http://www.rtbf.be/classic21/rubriques_chronique-economique?rubriqueId=1) que la banque Barclays allait payer 360 millions d'euros pour mettre un TERME à l'enquête judiciaire concernant le fait qu'elle ait participé à la manipulation du taux Libor. La chronique d'aujourd'hui n'est pas encore dispo, elle le sera probablement la semaine prochaine, mais Amid Faljaoui est un mec généralement intéressant dans ses analyses. ;-)

360 millions d'euros, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité quand on pense aux milliards dont il es question tous les jours pour "renflouer" les banques par ci-par là par l'intermédiaire du MES de FESF etc.

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Remarquez que les sanctions infligees aux banques, de ce cote ci et de l'autre de l'Atlantique, sont ridicules, sans proportion avec les gains que les malversations ont engendrees et ne sont jamais, jamais, assorties de peines de prison.

Le Libor est la base de contrats portant sur des centaines de trillions de dollars. 360 millions, c'est une tapette afectueuse sur la joue
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C'est inexact. Les sous fifres, eux, font de la prison. Voyez Kerviel
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Exact. Il s'est aussi pris pour 5 milliards d'euros de penelites.

Moralite : mieux vaut s'appeler Barclays que Kerviel
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Correction.

Moralite : il n'y en a pas
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Jack A. - 02/07/2012 à 18:32 GMT
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