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Cours Or & Argent en

Le retour de l’étalon or

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Publié le 06 août 2012
1251 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

Dans mon dernier livre, The Real Crash: America's Coming Bankruptcy - How to Save Yourself and Your Country, j’ai consacré un chapitre entier à énumerer les mérites de l’étalon or et les raisons pour lesquelles nous devrions aujourd’hui le réintroduire. Ce que je n’ai cependant pas mentionné, et que seuls très peu d’investisseurs savent, c’est que les banques centrales ont déjà commencé à se tourner vers l’or en tant qu’actif ultime de protection financière.


Cette nouvelle tendance, à mon sens, combinée à la création monétaire continue dans les devises occidentales, place un palier stable sous le prix de l’or et lui offre un important potentiel haussier.


Un changement stratégique


Ce retour à l’or des banques centrales  est sans aucun doute le produit d’un changement stratégique, et pas simplement tactique, de la politique globale desdites banques. Les banques centrales du monde développé ont toutes cessé de vendre leur or. Ce changement d’attitude n’est pas aussi soudain que nous puissions le penser, puisque tout au long de ces dix dernières années, les banques centrales n’ont cessé de vendre moins d’or que ne leur permettait l’Accord des Banques Centrales sur l’Or. Il est clair que pour les banques centrales, la tendance n’est désormais plus à la vente de métal. Plus important encore, les banques centrales des pays émergeants ont récemment commencé à acheter de l’or par camions entiers.


Depuis la crise financière de 2008, les nations telles que le Mexique, les Philippines, la Thaïlande, le Kazakhstan, la Turquie, l’Ukraine, la Russie, l’Arabie Saoudite et l’Inde ont à nouveau privilégié l’or en tant qu’actif principal de protection financière. A elle seule, la Russie a ajouté 400 tonnes d’or à ses réserves, une grande partie de cet or provenant sa production intérieure. Le Mexique a ajouté 200 tonnes à ses réserves d’or, dont 78 tonnes pour le seul mois de mars 2011. Les Philippines ont acheté 60 tonnes, dont 32 en mars 2012. La Thaïlande a récemment acheté 60 tonnes d’or supplémentaires, et le Kazakhstan 30. La Turquie a modifié sa politique régulatrice au cours de l’an dernier afin d’autoriser ses banques commerciales à comptabiliser leur or dans leurs bilans de réserves de devises, ajoutant ainsi 120 tonnes d’or à ses réserves officielles. Les importations d’or par la Chine depuis le marché de Hong Kong ont également atteint de nouveaux records.


En plus de cela, les alliés des Etats-Unis que sont l’Arabie Saoudite et l’Inde ont également ajouté plusieurs centaines de tonnes d’or à leurs réserves officielles, ce qui a probablement laissé un goût amer dans la bouche de Washington.


En clair, les gouvernements des marchés émergeants reconnaissent que l’ordre monétaire global est sur le point d’être réinitialisé. Les marchés émergeants sont les machines économiques du XXIe siècle, et elles sont déterminées à ne pas se laisser miner par les devises fiduciaires de l’Occident.


Une vision grand-angle


L’importance de cette nouvelle stratégie nous a été prouvée par l’importante correction survenue sur le marché des métaux précieux au cours de ces derniers mois.  Les banques centrales des marchés émergeants n’ont cessé d’acheter de l’or. En tant qu’acteurs gouvernementaux, les banques centrales recherchent stabilité et prévisibilité. Lorsqu’elles changent de stratégie, elles le font délibérément et graduellement, un peu comme le feraient des porte-avions. Les banques centrales Occidentales ont clairement choisi la voie de l’inflation, alors que les banques centrales des économies émergentes ont choisi de favoriser une monnaie saine.


Tous ces facteurs ont des conséquences très importantes pour les investisseurs privés. Nous pouvons désormais voir les plus gros participants du marché acheter d’importantes quantités d’or en période de baisse de prix. En plus de cela, parce que les banques centrales ont une très grande influence sur le marché de l’or, leurs achats ont d’importants effets sur le prix du métal. Les investisseurs institutionnels commencent à nouveau à apercevoir les métaux précieux comme une forme légitime d’investissement. C’est cette attitude positive qui permettra de stabiliser l’or lorsqu’il émergera à nouveau en tant qu’actif de réserve.


L’or est, encore aujourd’hui, la devise de référence


Bien que notre monde soit dominé par les devises fiduciaires, l’or demeure la base des réserves de devises des banques centrales. Il semblerait que, lorsqu’il en vient à aborder le sujet de notre système monétaire global basé sur les devises papiers, il soit difficile de joindre les actes à la parole. Les gouvernements du monde, et tout particulièrement du monde développé, se sont empressé de décrire l’or comme étant un anachronisme – ne convenant pas à une économie moderne et globalisée. Ce sont ces mêmes gouvernements qui n’ont jamais eu le courage de vendre l’intégralité de leurs réserves de métal, voire même parfois d’en vendre la moindre once. Ceux ayant les premiers élevé leur voix contre l’or sont bien souvent ceux qui se sont par la suite prouvés être les plus conservateurs.


Les Etats-Unis, dont les réserves d'or représentent 75% des réserves de devises totales, et les nations Européennes, dont les réserves d’or représentent en moyenne 64% des réserves totales, semblent penser que personne ne devrait posséder d’or – sauf eux ! Il ne devrait être une surprise pour personne que les banques centrales aient fini par se rendre compte de leur double jeu. Alors qu’elles se développent économiquement, ces nations sont de moins en moins enclines à écouter les conseils de Washington et de plus en plus susceptibles d’adopter leur propre vision des choses. L’or ne représentant en moyenne que 20% de leurs réserves totales, il est certain qu’elles aient encore beaucoup à rattraper.


Derrière les apparences, les banques centrales du monde développé ne cessent d’accumuler du métal précieux. Les banques centrales des marchés émergeants se ruent vers l’or. En d’autres termes, tout le monde achète, et personne ne vend.


Quand la fantaisie fiduciaire se heurte à la réalité


Par quoi peut donc bien avoir été causée cette nouvelle ruée vers l’or ? La solution tient en deux mots : dettes excessives. L’indépendance des banques centrales a toujours plus tenu du mythe que de la réalité. Les hommes politiques savaient depuis le début qu’ils pourraient saler leur note puis forcer les banquiers centraux de les aider par le biais de l’inflation. Malheureusement, les banquiers centraux se sont pliés à leurs désirs – aucun d’entre eux n’a par exemple jamais démissionné ou protesté. Seul un très petit nombre d’entre eux a jamais osé défier son gouvernement, et jamais très longtemps.


Bien entendu, ce sont les gouvernements qui, au cours de l’Histoire, ont dressé leur propre échafaud en trafiquant leurs réserves monétaires dans le but de rembourser leurs dettes. Dévaluer une devise revient à dévaluer une économie toute entière, diminuer les recettes fiscales, et finalement augmenter la dette. Il ne se passera pas bien longtemps avant que les conséquences inattendues de ce type de politiques ne viennent effondrer les nations Occidentales – et mettre à la retraite leurs banquiers centraux. Admettons toutefois que les banquiers centraux soient des gens dévoués.


Une protection de valeur


Afin de vous protéger d’un effondrement monétaire, votre meilleur allié est l’or physique. Ceux qui en possèdent le plus seront ceux qui surmonteront au mieux les prochaines vagues de dévaluation. Il n’est pas étonnant de voir que les banques centrales des pays émergeants tentent de rattraper leurs semblables Occidentaux.


Quelles quantités d’or les banques centrales jugeront-elles suffisantes ? Il nous est impossible de le savoir. En revanche, ce dont nous sommes certains, c’est qu’elles ont stratégiquement changé de politique, plaçant un palier sous le prix de l’or, et offrant de meilleures perspectives futures à ceux s’étant préparés au retour vers une monnaie saine.



 

 

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Peter Schiff est expert en économie politique et monétaire, et dans le conseil de la diversification internationale du patrimoine.
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