Alors que les États-Unis pointent officiellement du doigt l’Iran
pour son rôle présumé dans les attentats du 11 septembre, l’Arabie Saoudite
reste un fidèle allié de l’oncle Sam alors que ce pays a trempé jusqu’aux
épaules dans cet événement tragique. Cette vérité transpire aujourd’hui dans
les colonnes mêmes de certains médias dominants, comme celles du New York Post :
Comment les États-Unis ont occulté le rôle des Saoudiens dans le 11
septembre
Dans son sujet sur les 28 pages toujours censurées sur l’implication du
gouvernement saoudien dans le 11 septembre, « 60 Minutes » a
affirmé le week-end dernier que le rôle saoudien dans les attaques a été
minimisé afin de protéger l’alliance américaine avec le royaume riche en
pétrole. Ce qui est un euphémisme.
En fait, l’implication du royaume a été délibérément occultée des plus
hautes sphères du pouvoir. Ces dissimulations vont bien plus loin que de
cacher ce rapport de 28 pages dans un coffre des sous-sols du Capitole. Les
enquêtes ont été étouffées. Les conspirateurs ont été couverts.
Les agents de la Joint Terrorism Task Forces, qui ont travaillé sur cette
enquête et que j’ai interviewés à Washington et à San Diego, les bases
avancées de certains des pirates saoudiens, ainsi que les détectives de la
police du comté de Fairfax qui ont aussi enquêté sur quelques pistes du 11
septembre, disent que quasi tous les chemins mènent à l’ambassade saoudienne
de Washington et au consulat saoudien de Los Angeles.
Pourtant, on n’a pas cessé de leur demander d’arrêter leurs
enquêtes souvent au nom de l’immunité diplomatique.
Ces sources affirment que les pages manquantes du rapport d’enquête du
Congrès sur le 11 septembre, pages qui incluent l’intégralité du chapitre
final consacré au « support étranger aux pirates du 11 septembre »,
apportent la preuve irréfutable, par des éléments du FBI et de la CIA, que
des officiels saoudiens ont porté assistance à au moins 2 des pirates qui
s’étaient installés à San Diego.
Les preuves de l’implication de l’Arabie Saoudite
Certains éléments ont transpiré des pages classées, dont un déluge
d’appels téléphoniques avant le 11 septembre entre l’un des officiers
traitants des pirates saoudiens de San Diego et l’ambassade saoudienne, ou
encore le versement de 130.000 $ du compte en banque de la famille du
prince Bandar, alors ambassadeur, à l’un des autres officiers traitants des
pirates de San Diego.
Un enquêteur du JTTF de Washington s’est plaint qu’au lieu d’enquêter sur
Bandar, le gouvernement américain l’a littéralement protégé. Le département
d’État lui a assigné un garde du corps non seulement à l’ambassade, mais
aussi à sa résidence de McLean.
Cette source a ajouté que les services voulaient incarcérer toute une
série d’employés de l’ambassade, mais que « l’ambassade s’est plainte
auprès du ministre de la Justice », qui a simplement révoqué leur visa
diplomatique.
L’ancien agent du FBI John Guandolo, qui a travaillé sur des enquêtes
liées au 11 septembre et à Al Qaïda de l’antenne de Washington, affirme que
Bandar aurait dû être l’un des suspects numéros 1 dans l’affaire du 11
septembre.
« L’ambassadeur saoudien a financé 2 des pirates du 11 septembre via
un tiers, » a déclaré Guandolo. « Il devrait être suspecté de
terrorisme, tout comme d’autres membres des élites saoudiennes dont le
gouvernement américain sait qu’elles financent le djihad
international. » (…)
Le membre de la commission sur le 11 septembre John Lehman s’est intéressé
aux connexions entre les pirates et Bandar, sa femme, ainsi que le bureau des
affaires islamiques de l’ambassade. Mais à chaque fois qu’il a tenté
d’obtenir des informations à ce sujet, la Maison-Blanche a fait obstruction.
« Ils refusent de déclassifier tous qui concerne l’Arabie
Saoudite, » a écrit Lehman dans son livre intitulé « The
Commission ».
Les États-Unis ont-ils bâclé l’enquête sur les soutiens étrangers du 11
septembre afin de protéger Bandar et d’autres membres de l’élite
saoudienne ?
« Les choses qui auraient dû être faites à l’époque ne l’ont pas
été, » a déclaré le républicain Walter Jones, membre du
Congrès qui a proposé la loi demandant la publication de ces 28 pages.
« J’essaie de vous répondre sans être trop explicite ».
Un réformateur saoudien au courant des agissements de l’ambassade est plus
loquace : « nous avons fait d’un régime qui a sponsorisé les
attaques un allié, » a déclaré Ali al-Ahmed, de l’institut des affaires
du Golfe de Washington. « Il est temps de voir la réalité en
face. »