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Les supercycles des matières premières

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Publié le 05 mars 2012
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Les prix des matières premières, comme ceux de toute autre classe d’actifs, peuvent être extrêmement volatiles. Les fluctuations de prix, qui ont été particulièrement visibles ces dernières années, ont donné aux matières premières leur réputation d’exposition au risque. On conseille souvent aux investisseurs ne disposant pas d’une marge capital-risque assez étendue de les éviter. Mais concernant les investisseurs pouvant s’exposer au risque, et désirant investir sur les matières premières en tant que protection contre l’inflation, il y a des raisons de penser que les prix des matières premières sont engagées dans un ‘supercycle’ de longue durée, qui pourrait encore durer des années, voire des décennies. Une bonne compréhension de ces mouvements pourrait permettre à ces investisseurs une meilleure approche stratégique.


Les cycles d’expansion et de ralentissement des matières premières durent souvent bien plus longtemps que les cycles économiques typiques. Les analyses des fluctuations de prix des matières premières effectuées par le FMI mettent de côté les fluctuations sur le court terme et s’attachent à l’étude des cycles ‘point le plus bas – pic’ et ‘pic – point le plus bas’. Entre 1862 et 1999, d’importants booms furent suivis par des baisses de prix soutenues, résultant sur des cycles longs de plusieurs décennies.


Par exemple, après avoir atteint leur niveau le plus bas en 1868, les prix des matières premières entrèrent ensuite une phase haussière jusqu’en 1907, avant que la situation ne se retourne à nouveau, et qu’ils diminuent jusqu’en 1915. Ce cycle complet a donc duré 47 ans : un cycle de 16 ans entre 1915 et 1931, puis un cycle de 20 ans entre 1931 et 1951, et enfin un dernier cycle de 20 ans entre 1951 et 1971.


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A la fin des années 1990 et au début des années 2000, le boom du prix des matières premières a convaincu beaucoup de personnes que le monde était entré dans une phase de supercycle. L’indice des prix de la World Bank augmenta de 103% entre début 2003 et fin 2008. Les prix du pétrole augmentèrent de 1,145% en termes nominaux entre décembre 1998 et juillet 2008. Lorsque les prix des matières premières rencontrèrent une importante diminution au cours de la deuxième moitié de 2008, de nombreuses personnes ont pensé que le cycle baissier était de retour. L’effondrement des prix du pétrole, avec le baril de pétrole Brent passant de 146 dollars mi-2008 à 36 dollars cinq mois plus tard, représente un déclin aux proportions historiques. Etant montés un peu trop tard à bord du train en marche, de nombreux investisseurs ont enregistré des pertes importantes et ont ensuite décidé d’exclure les matières premières de leur stratégie d’allocation d’actifs.


Mais la rapide reprise des prix entre 2008 et 2009 les a poussés à revoir leurs conclusions. Entre décembre 2008 et juin 2009, le prix d’un baril de pétrole Brent a plu que doublé, atteignant 126 dollars en avril 2011. Le prix du pétrole n’a pas été le seul à bénéficier de ce type de rebond : L’indice Rogers International Commodity doublait également ses retours entre février 2009 et avril 2011. Il est donc possible que les chutes de prix de 2008 n’aient rien eu à voir avec le retournement d’un supercycle. En effet, la robustesse de la reprise des prix a poussé beaucoup de personnes à se demander si nous ne serions pas encore aujourd’hui dans une tendance haussière des prix des matières premières ayant débuté il y a plus de dix ans.


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En effet, certains facteurs clés, tels que l’inflation, semblent toujours en passe de mener les prix à la hausse pour les années à venir. Il ne fait aucun doute que les nations surendettées de l’Europe et des Etats-Unis continueront à imprimer de la monnaie plutôt que de diminuer leurs dépenses ou augmenter les taxes afin de résoudre leurs maux fiscaux. Afin de maintenir un statu quo à l’échelle globale, les économies Asiatiques continueront également de limiter l’appréciation de leur devise. La demande du monde en développement continue de surpasser les réserves disponibles à un rythme continu depuis les années 2000. Les coûts marginaux de production semblent également avoir augmenté pour un grand nombre de matières premières.


Sans même s’intéresser à ces facteurs, nous pouvons voir qu’il existe d’importants indices qui pourraient laisser penser que nous assistions actuellement à un boom du prix des matières premières qui pourrait encore durer plusieurs décennies. Même si le prix des matières premières continuait d’augmenter au cours de ces 20 prochaines années, comme le pense Jim Rogers, ce boom serait toujours de dix ans plus court que celui de 1868-1907, et seulement de quelques années plus long que celui étant apparu après la grande Dépression et la seconde guerre mondiale.


Il est certain que le boom économique survenu entre 2003 et 2008 a joué un rôle important dans la hausse des prix des matières premières au cours de cette dernière décennie. Le PIB mondial réel augmentait de 4% par an entre les années 2004 et 2007, ce que le FMI décrit comme étant la première fois qu’un tel niveau de croissance a pu être atteint depuis les années 1970. De nombreuses personnes se font une mauvaise idée du marché des matières premières, parce qu’elles perçoivent la demande comme étant le facteur clé de la fluctuation des prix. Ils sont généralement d’avis qu’un boom des matières premières ne puisse pas apparaître dans notre monde développé sans être accompagné par la croissance.


Jetez un œil à l’évolution du marché de l’aluminium tout au long du XXe siècle pour vous rendre compte que la demande n’est pas le facteur primaire de la hausse des prix. Suite à une augmentation de la demande, la production d’aluminium a été multipliée par 40 sur une période de 30 ans, entre 1939 et 1969 – dans le même temps que son prix ne cessait de diminuer. L’exemple du brut est encore plus spectaculaire. Entre les années 1965 et 1970, la consommation de pétrole est passée de 30,8 millions de barils à 45,4 millions de barils par jour. Mais selon les données récoltées par BP, le prix des barils de pétrole provenant d’Arabie Saoudite est passé de 12,43 à 10,10 dollars sur la même période. Malgré l’augmentation de la demande, l’offre était plus que suffisante au maintien des prix. Une augmentation de la demande est nécessaire à la création d’un supercycle, mais n’est pas à elle seule un facteur suffisant. Plus d’importance doit être donnée à l’offre et à la distorsion monétaire.


Les politiques actuellement employées par les banques centrales ont supplanté les activités du secteur privé comme principal mécanisme de fluctuation de prix. Les fluctuations du prix du dollar sont d’une importance majeure. Comparé aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, le dollar est au plus bas. Toute solution politique apportée à la crise de la dette Européenne fera pression sur le dollar, et entraînera une nouvelle hausse du prix des matières premières.


En conséquence, bien que je ne pense pas que les économies d’Europe et des Etats-Unis puissent soudainement se renforcer, je ne suis pas d’avis que le supercycle se soit à ce jour renversé. Avant que la situation Européenne ne présente à nouveau quelque degré de stabilité, les investisseurs sur le long terme en mesure de tolérer un certain niveau de volatilité devraient considérer étendre leur exposition aux matières premières, soit par l’exposition directe aux matières premières, soit par l’établissement d’un portefeuille d’investissement basé sur les actions liées aux matières premières.



 

 

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Peter Schiff est expert en économie politique et monétaire, et dans le conseil de la diversification internationale du patrimoine.
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La hausse des matières premières a été interrompue brutalement en 2008 et les besoins de liquidités ont mis à genoux le secteur minier, notamment l'exploration. Nul doute que le déversement de liquidités qui se produit en ce moment une partie de cet argent finira par retrouver le chemin des "valeurs réelles", à savoir les matières premières.

Ne serait ce que parce que les pays producteurs seront las de se faire payer en monnaie de singe et demanderont plus d'argent pour leurs produits. Cela commence avec le Bresil en ce moment, le pétrole reprend son long trend haussier, etc.

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Je sais bien que l'or n'est pas une matière première mais je m'attends à un franc mouvement haussier à partir de la fin Mars
Après que la Grèce ait fait défaut ?
On ne peut rien vous cacher.

Si la Grece fait défaut (et je ne vois pas comment pourrait ne pas être le cas) les pouvoirs en place vont avoir à gérer beaucoup de crises simultanées et il se pourrait bien qu'ils n'aient pas les moyens de controler ce metal jaune qui leur cause tant de problèmes
Personnellement, même si cela reste possible, je ne crois pas que le 23 Mars sera LA date importante...
La BCE crée des Euro par Milliard, elle n'est plus à 20 près...
Et la situation de la Grèce n'est qu'une goute d'eau hyper médiatisée dans l'océan de surendettement que traverse l'économie "mondiale"

Les vraies grandes tempêtes ne préviennent pas !!!

Certes non. Mais les petites ruisseaux mènent aux grands fleuves.

La Grèce focalise l'attention du monde économique en Europe. Après elle viendra tatatitatata... je ne vous refais pas le refrain, maintes et maintes fois évoqué.

La vrai tempête dont vous parlez, celle qui ne s'annonce pas, je la vois de l'autre côté de l'Atlantique. Alors que les regards seront tournés vers les capitales européennes, une secousse terrible ébranlera dans leur dos les observateurs.

M'enfin, ce n'est qu'un avis futil.
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La période estivale a vu le départ d’un grand nombre de banques du marché des matières premières. Il y a eu bousculade au portillon… Détalant telle une foule de Pampelune devant un lâcher de taureaux, les banques ont bradé à qui en voulait, leurs activités d’achats de matières premières physiques.

Ainsi JP Morgan s’est délestée de son desk matières premières en organisant son spin off, pourtant racheté il n’y a pas si longtemps à divers groupes comme RBS Sempra Commodities (métaux), Bear Stearns (électricité) ou encore UBS (énergie). Au total, des milliards de dollars avaient été dépensés pour atteindre une masse critique sur ce marché. La banque possédait par exemple assez de contrats sur l’électricité pour alimenter un Etat de la taille de l’Indiana (6,5 millions d’habitants). L’annonce de la vente a donc été une grande surprise.

En 2008, la FED a élargi encore un peu plus le champ d’intervention des banques en autorisant leur entrée dans le raffinage et la transformation. En 2013, la FED pourrait bien revenir sur son autorisation. Mais la principale explication est tout autre : les banquiers fuient les ours. Le Bear market dans lequel évoluent les commodities agit effectivement comme un repoussoir Ce qui frappe devant un tel comportement, c’est le caractère moutonnier de ces banquiers, pour continuer la comparaison animalière. Ce départ en masse est-il le résultat d’une analyse partagée, ou d’une même incompréhension devant le marché des matières premières ? J’opterais pour la seconde option.

Le marché des matières n’est plus, depuis longtemps, un commerce entre fermiers et consommateurs, ou mineurs et industriels. Les banquiers sont indispensables au financement de la mine ou du forage pétrolier. Pourtant, plusieurs indices ont laissé penser ces derniers temps que les banquiers ne sont pas faits pour les matières.

JP Morgan, Goldman Sachs et Glencore Xstrata, pourraient être poursuivis pour avoir manipulé les stocks d’aluminium du LME. Alors qu’un consommateur d’aluminium comme Coca-cola doit payer les frais de stockage, les banquiers se seraient organisés en trust afin de retenir le plus longtemps possible l’aluminium dans les hangars.

On s’aperçoit que les pratiques des banques sur les matières premières sont actuellement sous les feux des projecteurs. Plus important encore, le mouvement de désengagement des matières témoigne à mon avis surtout d’une totale incompréhension de ces marchés.

« Il est ridicule de parler de la fin d’un supercycle qui a commencé il y a seulement 10 ans. Les cessions des banques et les pertes des minières sont typiquement le type d’histoires qui s’accumulent à la fin d’un mouvement baissier ».
L’analyse de Dennis Gartman, investisseur renommé des matières premières, pointe bien du doigt le problème. Les banques ont perdu leur capacité à analyser un marché sur le long terme. Habituées à une succession de cycles courts, le monde des matières leur reste obscur.

Le gouffre qui sépare ces acteurs des acteurs traditionnels du marché saute aux yeux si l’on regarde le nombre d’entreprises qui se sont montrées intéressées par la reprise des activités de JP Morgan, Stanley Morgan et de Goldman Sachs. Ainsi, les négociants internationaux comme Vitol et Mercuria seraient acheteurs, ainsi que la banque brésilienne BTG Pascual et l’australienne Macquarie. On parle également beaucoup du négociant hongkongais Noble, qui ne fait pas mystère de son ambition dans le commerce de métaux et d’énergie.

Tous ces acteurs sont depuis longtemps dans le commerce des matières premières. Ils savent profiter des cycles bas pour se positionner à nouveau.
Or il semble bien que 2013 soit un bas de cycle. Comme le résume Jake Greenberg, spécialiste des métaux et des mines chez Jefferies, « si vous investissez aujourd’hui sur le thème de la fin du supercycle, vous êtes peut être un peu en retard pour vendre à la baisse les actions des minières ».

Mon conseil
La rentrée qui se profile est l’occasion pour les investisseurs de faire évoluer leur stratégie. Certaines matières méritent actuellement qu’on s’y intéresse de nouveau. La chute de 20 ou 30% depuis 2012 de certaines matières vient de prendre fin.


Florent Detroy
Depuis son plancher de juin dernier, le cours du métal jaune a repris près de 20%. l'once d'or a atteint hier en séance 1.406,01 dollars, son plus haut niveau de 11 semaines.

Le métal jaune retrouve la pêche. En ayant à nouveau franchi hier le niveau des 1.400 dollars l’once, l’or a effacé sa deuxième vague baissière enregistrée dans la seconde quinzaine du mois de juin et qui l’avait conduit à un plancher pour cette année de 1.180 dollars, le 27 juin. Il porte à 18,6% son rebond depuis cette date.

Dans ma poche !

Il s’agit indéniablement d’une belle performance pour ce métal précieux, dont une majorité d’experts prétendaient au début de l’été qu’il ne brillerait désormais plus.
Ah pas moi !!!

La hausse des cours de l’or, si elle se confirme, ne manquera pas de mettre du baume au coeur des groupes miniers, dont les coûts de production pour les plus importants d’entre eux, s’élèvent en moyenne à 1.250 dollars l’once.
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27 août 2013 Marc Collet

En 2004, Tokyo, voyant se dresser de l’autre côté de la mer de Chine son immense voisin, décide de créer le JOGMEC. Le JOGMEC, Japan Oil, Gas and Metals National Corporation, est le bras énergétique et minier du pays. Il est doté d’un budget de 15 milliards d’euros, réparti entre métaux et énergie et recherche.

Il a aidé la shôsha Toyota Tsusho dans son investissement dans le salar de Jujuy, en Argentine, aux côtés d’Orocobre pour produire du lithium, le métal indispensable aux voitures hybrides et électriques.

Le JOGMEC a été tout particulièrement actif pour sécuriser les approvisionnements en terres rares. Le pays a signé des accords au Kazakhstan, en Inde et au Vietnam. Le Japon devrait créer avec ce dernier un centre de recherche sur les terres rares basé à Hanoï. Il a également accompagné financièrement la société Sojitz pour conclure un accord avec la minière terres rares Lynas, ainsi que Sumitomo avec Polycop, et Goyots (Toyota Tsusho Corporation) avec Matâmes, qui développe un projet de terres rares lourdes au Canada.

Cet activisme permet au Japon de se positionner sur des marchés bien avant tout le monde, alors qu’aucune entreprise ne s’y intéresse.
Ainsi, à l’été 2013, le Japon a reçu un permis d’exploration de la part de l’AIFM, l’Autorité internationale des fonds marins, sur l’atoll corallien de Minamitorishima, situé dans les eaux internationales du Pacifique. Quelques mois plus tôt, des chercheurs de l’université de Tokyo, de l’Agence des sciences et technologies marines et terrestres et Mitsui Ocean avaient déclaré avoir identifié des gisements de terres rares qui seraient près de 20 à 30 fois plus concentrés que les concentrations des gisements chinois.

A côté de cet engagement, il gère les stocks stratégiques de métaux rares et indispensables (nickel, chrome, tungstène, cobalt, molybdène, manganèse, vanadium, indium et gallium). Or à l’heure actuelle, aucune entreprise ne veut ou n’a les moyens de financer des stocks de matières.

Je vous conseille de suivre les grands investissements du JOGMEC dans le monde — c’est un bon indicateur des futures tendances sur le marché de l’énergie et des métaux.

S’il fallait choisir un investissement particulièrement important, je retiendrais l’investissement dans Lynas, la société australienne de terres rares qui espère produire des terres rares à partir du gisement de Mount Weld. Au capital de Lynas, vous retrouverez des noms connus, comme Rhodia.
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clair et net - 27/08/2013 à 06:07 GMT
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