Le financement des pensions de retraite est un vrai casse-tête pour les politiques et à terme pour les futurs retraités. Quelles que soient les solutions envisagées pour résoudre cette épineuse équation, les actuels salariés ne pourront peut-être pas bénéficier du système de retraite. Epargne de précaution, patrimoniale, de diversification… Quelles solutions existe-t-il en termes d’épargne pour le futur retraité ? Nous allons les étudier dans notre dossier en plusieurs volets.
Les prestations versées au titre de la vieillesse représentent ¼ de la totalité des prestations sociales. C’est le poste le plus important des dépenses de protection sociale. Le Conseil d’Orientation des Retraites soulignait que les cotisations des salariés n’avaient pu couvrir que deux tiers des pensions de retraite en 2011. En cause, le vieillissement démographique avec le boom des naissances après la guerre, le rallongement de l’espérance de vie et le taux de natalité en chute libre. Les actifs ne sont plus assez nombreux pour payer la retraite de leurs aînés. Cette tendance va aller en s’accentuant, vu qu’un grand nombre de départs en retraite aura lieu entre 2006 et 2025 dans les pays développés. La crise et le taux de chômage en constante augmentation contribuent à creuser cet écart.
Selon l’Observatoire des Retraites, il n’y a pas 36 manières de financer les pensions. – Augmenter l’âge moyen de la retraite : mais l’emploi des seniors est un frein. – Augmenter les taux de cotisations : cette solution se heurte à la fois aux réticences des employeurs et des salariés. – Baisser le niveau relatif des retraites : sachant que le taux de paupérisation des personnes âgées est croissant, il ne semble pas non plus que ce soit la solution idéale. Dans un prochain article, j’évoquerai les différentes formules d’épargne retraite complémentaires. Sont-elles fiables ?
A lire en complément la note du Conseil d’Orientation des Retraites sur Le poids du système de retraite dans l’économie et son financement
