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Rase campagne IV

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Publié le 07 février 2012
597 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 4 votes, 4/5 ) , 7 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dernière ligne droite avant l’élection présidentielle. Les candidats, déclarés ou non, rivalisent de propositions censées nous sortir de la crise. Mais aucun n’ose aller à l’encontre des idées étatistes. Petit décryptage hebdomadaire de la langue de bois et de la mauvaise foi habituelle de nos politiciens.


• Alors que la France découvre, effarée, que l’hiver sous ses latitudes est une saison froide, les esprits en campagne s’échauffent. Comme souvent, une petite phrase - en l’occurrence prononcée par Claude Guéant - a provoqué de grandes indignations. Ne revenons pas sur les mots du ministre de l’Intérieur. Pointons plutôt ce qui est réellement choquant : la capacité des politiciens de tout bord à faire de cette phrase un événement, alors qu’elle aurait dû rapidement sombrer dans l’oubli.


L’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy a donc réussir un coup à plusieurs bandes : occuper l’espace médiatique, se rappeler aux bons souvenirs des possibles électeurs égarés sur la droite de l’UMP et inciter les autres candidats à prendre position, braquant ainsi la campagne vers d’autres sujets que l’économie et l’emploi...



• Le faux dérapage de Claude Guéant intervient exactement au moment où un sondage IFOP, publié par le JDD, donne Nicolas Sarkozy à égalité au premier tour avec François Hollande, en cas d’absence de candidature frontiste. Interroger l’opinion sur cette éventualité est légitime, puisque Marine Le Pen ne cesse de dire qu’elle peine à obtenir les signatures nécessaires pour se présenter. Pourtant,  IFOP et le JDD se trouvent aujourd’hui accusés de mettre en scène cette situation au profit de Nicolas Sarkozy.


La polémique est ridicule. En février 2007, BVA avait essuyé des critiques similaires pour avoir publié une enquête d’opinion donnant François Bayrou vainqueur face à Royal ou Sarkozy au second tour, alors qu’il accusait onze et dix-huit points de retard dans les sondages sur le premier tour. A l’époque, l’institut était accusé de manipuler le public et de faire monter artificiellement la cote du candidat centriste. Evidemment, cette controverse prête aujourd’hui à sourire.


Petit rappel à mes confrères journalistes, aux politologues et aux candidats : les sondages ne reflètent l’opinion que d’un moment. Ce n’est ni une course qualificative, ni une consultation officielle des électeurs.


D’ailleurs, que nous apprend l’enquête de Vivavoice, publiée lundi dans Libération, avançant que 52% des Français ne veulent pas de François Hollande comme président et que 31% des Français souhaitent que François Bayrou soit élu ? Simplement que nous sommes à moins de 80 jours du premier tour et que rien n’est joué.



• Si l’UMP chasse sur les terres du Front National, François Bayrou, lui, s’aventure en territoire socialiste. Le candidat centriste a présenté en fin de semaine dernière ses trente propositions pour l’éducation. Plus que des propositions, une véritable déclaration d’amour ! François Bayrou sait parler aux enseignants. Et pour cause : il est lui-même un ancien professeur agrégé de lettres modernes et a occupé le ministère de l’Éducation nationale de 1993 à 1997. Bref, il est des leurs.


Il avait su attiré à lui en 2006 une partie de ces électeurs traditionnellement de gauche, mécontents de la sévérité de Ségolène Royal à leur égard. Pourtant, le vote des profs ne lui est pas acquis. Le candidat socialiste, François Hollande, a d’ailleurs mis les moyens pour le récupérer en promettant la création de 60 000 postes dans l'éducation. Bayrou a au moins le mérite de savoir que l’État ne peut plus se permettre de telles dépenses. Du coup, il propose « de lâcher les basques aux enseignants. » Malin. Et beaucoup moins dangereux que de rouvrir  le débat de la libéralisation de l’enseignement…

 

 

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Noël Labelle est journaliste professionnel depuis une dizaine d’années. Observateur attentif de la vie politique française, il a notamment couvert l’élection présidentielle de 2007 pour Le Quotidien Indépendant du Luxembourg. Il est aujourd’hui rédacteur en chef d’Agefi Magazine, en Suisse.
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Bien trouvé le titre de cette chronique. Jamais vu une campagne aussi rasoir
Normal, il n'y a pas une seule fine lame
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Que des seconds couteaux
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Pas très affutés d'ailleurs
c'qui fait froid aujourd'hui, je m'en vais mettre un gillette.
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