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Rase campagne V

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Publié le 15 février 2012
659 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Dernière ligne droite avant l’élection présidentielle. Les candidats, déclarés ou non, rivalisent de propositions censées nous sortir de la crise. Mais aucun n’ose aller à l’encontre des idées étatistes. Petit décryptage hebdomadaire de la langue de bois et de la mauvaise foi habituelle de nos politiciens.


• Le doute est levé. Nicolas Sarkozy devrait se déclarer dans la semaine. Le Président a promis à ses proches une campagne éclair (décidemment, l’Allemagne ne cesse d’influencer sa vision de la politique). Et c’est bien le cas. Depuis une semaine, tous les sujets ayant suscité des commentaires politiques ont été lancés par l’UMP. François Hollande, François Bayrou et Marine Le Pen sont donc prévenus, c’est le chef de l’État qui fixera le rythme de la course. La tactique n’est pas nouvelle. En 2007, Nicolas Sarkoy avait déjà procédé de la sorte. Sécurité, ministère de l’identité culturelle, pouvoir d’achat, la « valeur travail » : la précédente campagne n’avait tourné qu’autour des thèmes lancés par Sarkozy. Qui se souvient qu’à cette époque, François Bayrou évoquait déjà les dangers de l’endettement massif de l’État? Tous les membres du Modem, c’est-à-dire pas grand monde.


• Il y a beaucoup à dire sur l’interview accordée par Nicolas Sarkozy au Figaro. D’autres s’en chargeront. Notons tout de même une petite phrase du Président pour expliquer son refus de légaliser l’euthanasie : « On n'est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps ». Traduction : on n’intervient pas sur un sujet qui peut faire perdre des voix dans l’électorat de base. Mais sur tous les autres, quand il faut montrer ostensiblement que l’État travaille pour le peuple, pas de restriction !

Ceux qui cherchaient encore le gros nœud qui freine l’économie française depuis trente ans peuvent cesser leurs prospections. Il est bien là, dans cette omniprésence de l’État, qui à travers des lois, souvent électoralistes, s’invite un peu partout.

Petit rappel à qui aurait oublié l’un des fondements d’une démocratie libérale : la loi doit créer le champ des possibilités le plus large possible, pas le restreindre.


• Les socialistes français ne sont jamais à une contradiction près. Alors que leur candidat prétend aimer les gens et qu’il entend rassembler une population qu’il estime toujours plus divisée depuis cinq ans, ses lieutenants de campagne pointent avec férocité la volonté sarkozienne de convaincre l’électeur égaré vers l’extrême-droite. Laurent Fabius a notamment accusé Nicolas Sarkozy, dans une interview  publiée par Le Monde, de « faire très court et très à droite » et de « rameuter l’extrême-droite ». Quelle pertinence ! Déjà, rappelons une grande vérité à l’ancien Premier ministre de François Mitterrand : les électeurs du Front national sont des citoyens comme les autres ayant le droit de s’exprimer. Leurs voix ont la même valeur que celles des électeurs d’autres partis. Les stigmatiser est dans la même logique méprisante que celle justement reprochée au Président.

Ensuite, remarquer que Nicolas Sarkozy fait une campagne de droite, c’est aussi pertinent et courageux que d’affirmer que l’eau mouille.

Enfin, si Sarkozy fait court, c’est uniquement parce qu’il n’a pu aller chercher la croissance avec les dents…


• Si nos candidats regardaient un peu en dehors des frontières hexagonales, ils s’apercevraient de la gravité de la situation grecque. La population grecque meurt étouffée par un nouveau plan d’austérité qui ne résoudra rien. Les demandes du FMI, les demandes de la Commission européenne, celles de l’Allemagne, sont légitimes. Athènes n’aurait pas dû, pas pu s’endetter de la sorte. Mais les plans d’austérité tuent un peu plus l’économie d’un pays qui a déjà sombré dans le chaos. La tragédie grecque, c’est l’échec d’une Union européenne trop politique, qui s’est rêvée autre chose qu’une simple zone de libre échange. C’est le désastre d’une bonne idée libérale passée à la moulinette étatiste et bureaucratique.

Quant aux nombreux candidats qui prônent le protectionnisme comme seul recours face à la crise, qu’ils demandent à la Banque Mondiale ce qu’elle pense de la désintégration du commerce intra-africain

 

 

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Noël Labelle est journaliste professionnel depuis une dizaine d’années. Observateur attentif de la vie politique française, il a notamment couvert l’élection présidentielle de 2007 pour Le Quotidien Indépendant du Luxembourg. Il est aujourd’hui rédacteur en chef d’Agefi Magazine, en Suisse.
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