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Cours Or & Argent en

Rendre les universités vraiment autonomes

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Publié le 13 décembre 2013
459 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
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L’idée est de vraiment donner à tous les établissements universitaires la possibilité de fixer eux-mêmes leur mode d’organisation. S’ils peuvent aujourd’hui gérer leur patrimoine, déterminer les formations qu’ils proposent et contrôler en partie les modalités de recrutement de leurs enseignants, ils devraient aussi pouvoir sélectionner leurs étudiants et adapter leurs tarifs. Pour employer un terme juridique, l’idée est de leur donner la compétence de leur compétence
 
Le but de la réforme des universités sous Nicolas Sarkozy était pourtant de redonner de l’autonomie aux universités. Cependant, il n’y a pas eu de réelle évolution sur la possibilité de sélectionner les étudiants et de moduler les droits d’inscription. Dans ces conditions, les universités n’ont toujours pas les moyens de leur autonomie et restent tributaires d’un financement exclusivement public, ce qui renforce leur penchant naturel au corporatisme et à l’immobilisme.

Il faut donc trouver un moyen de rendre les universités plus efficaces. Car plus de 20 milliards sont dépensés chaque année pour les universités mais les résultats ne sont pas au rendez-vous : plus d’un étudiant sur deux quitte la première année de licence sur un échec. 90 000 étudiants désertent ainsi chaque année l’université avec ‘Bac + rien’. A ce gâchis s’ajoute celui du redoublement à la fac – 200 000 étudiants par an – chiffré à 1 milliard d’euros.

Pour ce faire, il faut accepter de resserrer les liens entre les institutions et leurs clients et consacrer ainsi une réelle indépendance. Pour cela, il faut être capable d’affronter deux tabous en France et réintroduire deux idées, à savoir un lien financier direct entre l’établissement et les étudiants et la concurrence entre les établissements.

Il s’agit bien de réintroduire car notre modèle universitaire républicain n’a pas su s’émanciper du modèle Napoléonien si bien qu’il y a une parfaite continuité entre le verrouillage de l’université impériale et celle de l’université républicaine. L’une comme l’autre sont construites autour d’un modèle centralisé qui ne laisse que très peu de place à la diversité.

De tels liens existaient pourtant déjà au Moyen Âge, où les étudiants bénéficiaient d’une scolarité gratuite mais assumaient des “droits d’examens” élevés. Il faut les réintroduire car c’est le seul moyen de mettre les institutions d’enseignement au service de leurs clients.

Reste que la concurrence est difficile à créer dans un système aussi centralisé justement. Une possibilité concrète serait – comme dans le modèle anglais – de  créer des établissements autonomes, maîtres de leur gestion, de leurs investissements, de leurs effectifs, financés sur fonds publics avec cependant la possibilité de quitter le régime général du service public sur demande des parents ou des enseignements. L’enjeu est de modifier radicalement les incitations des gestionnaires des universités pour en faire des managers, soucieux à la fois de leur gestion et de leurs étudiants.

 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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Chère Madame Philippe,

"Cependant, il n’y a pas eu de réelle évolution sur la possibilité de SELECTIONNER les étudiants et de MODULER LES DROITS D'INSCRIPTION."

Ok. On a compris ! Sélectionner les étudiants en fonction du portefeuille de leurs parents car sur leur simple bobine et même sur leurs simples "résultats", ce ne serait pas rentable.

--> Comprenez, en langage clair qu'à l'avenir, seuls les étudiants dont les parents sont richissimes auront le droit de suivre des études universitaires.

--> Comprenez aussi qu'à défaut les dépourvus (de parents richissimes) se verront obligés, comme aux USA, de faire des emprunts coûteux pour pouvoir suivre des études universitaires afin de se donner plus de chances d'occuper des postes clefs - bien payés - ultérieurement.

Les dettes, encore et encore et le non accès au "bas peuple" d'accéder aux études supérieures. C'est ça l'idée sous-jacente, n'est-ce pas ?

"plus d’un étudiant sur deux quitte la première année de licence sur un échec"

Ah oui ? Et pourquoi à votre avis, si ce n'est parce qu'ils ne sont pas bien préparés à l'école secondaire (équivalent de vos collèges et lycées en France, etc.) ?!

Déjà dans le secondaire il y a des écoles à deux vitesses, voire même trois depuis qu'on a introduit la "discrimination" dite "positive" octroyant encore plus de moyens aux écoles (avec un mixité sociale telle qu'il est quasi impossible d'avoir un niveau de qualité minimum) qui obtiennent les moins bons résultats. Et quel est l'intérêt d'une telle démarche, si ce n'est de faire un nivellement par le bas de l'enseignement. --> Moins la majorité est instruite, plus elle est manipulable, n'est-ce pas ?

"réintroduire deux idées, à savoir UN LIEN FINANCIER direct entre l’établissement et les étudiants et la concurrence entre les établissements." & "De tels liens existaient pourtant déjà au Moyen Âge, où les étudiants bénéficiaient d’une scolarité gratuite mais assumaient des “droits d’examens” élevés."

Des "droits d'examens élevés", "la concurrence entre établissements", "la servitude" du Moyen-Âge (oh pardon, le mot "servitude" n'était pas mis, mais l'idée, elle, y était) Décidément, vous aimez vraiment bien défendre les idées des VORACES DU FRIC, vous, hein ?

"L’enjeu est de modifier radicalement les incitations des gestionnaires des universités pour en faire des MANAGERS"

Ben voyons ! Mais c'est bizarre, comment se fait-il que vous n'ayez pas prononcé le mot "PRIVATISATION" des universités ? Vous n'avez pas osé peut-être ? De peur que ce soit trop flagrant ? Pourtant, tout ce que vous dites, en résumé, revient à cela. C'est exactement ce que prônait Milton Friedman juste avant sa mort.

Bravo ! Vous êtes une excellente élève qui respecte à 100% les consignes données tout en réussissant le tour de force de divulguer un plan, sans prononcer le mot fatidique qui mettrait la puce à l'oreille du moindre distrait. C'est absolument magnifique de faire l'apologie d'une telle idéologie. J'adore ! :-/

"Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement" comme l'a rappelé Boutros. Vous, vous tournez autour du pot en refusant d'énoncer clairement afin que le flou puisse un peu persister dans l'esprit des gens.

Mais dites-moi, vos parents, faisaient-ils partie de ces familles richissimes qui auraient pu/pourront assumer les conséquences de ce vous prônez ? Parce que, dans la négative, j'imagine que vous vous rendez bien compte que cela veut dire qu'à l'avenir, des gens comme vous n'auront tout simplement plus accès à ce type d'études... Ca vous plaît de scier la branche sur laquelle vous êtes assise ?

Merci, par cet article, de nous annoncer la couleur de la prochaine étape du plan, à savoir la PRIVATISATION DES UNIVERSITES. C'est déjà en route en Grèce, élu premier laboratoire socio-économique de l'Europe !

Vous êtes membre du Bilderberg ? A moins que vous n'ayez tellement besoin de reconnaissance par les "Puissants" que vous faites tout pour qu'ils vous invitent lors de leur prochaine réunion... ????

Je pense qu'on est vraiment en droit de se poser la question, dès lors qu'il n'y a pas un seul de vos articles qui contredit leurs théories et plans pour le futur.

Ecoeurant !

:-/
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Nom de Dieu c'te volée de bois vert !
Il n'y avait que Lolo pour faire ça !
Bravo !

Trop grave, dans son genre, la Cécile Philippe (et sur n'importe quel sujet que ce soit !)...
Elle écrit sous la dictée DE QUI ?


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Chère Madame Philippe, "Cependant, il n’y a pas eu de réelle évolution sur la possibilité de SELECTIONNER les étudiants et de MODULER LES DROITS D'INSCRIPTION." Ok. On a compris ! Sélectionner les étudiants en fonction du portefeuille de leurs parent  Lire la suite
Lolo27 - 14/12/2013 à 14:18 GMT
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