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Cours Or & Argent en

Rosia Montana : extraire son or ou la préserver

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Publié le 31 mai 2012
553 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Située en Roumanie dans les Carpates Occidentales, Rosia Montana (Alburnus Maior, en latin) compte parmi les plus anciennes villes roumaines dont l’existence est attestée par des archives. L’extraction d’or est pratiquée dans cette région depuis plus de 2000 ans, notamment sous les Empires Romain et Austro-hongrois.


En 1997, la compagnie nationale roumaine Minvest s’est associée à une entreprise canadienne, Gabriel Ressources, pour former EuroGold et lancer un projet de réouverture des mines à une plus grande échelle. Des explorations préalables avaient indiqué qu’il restait dans la région plus de 300 tonnes d’or et 1 400 tonnes d’argent. Avec un  investissement d’environ 2 milliards de dollars US (en plus des 500 millions déjà dépensés pour des explorations), la compagnie escomptait donc un gain brut de 7,5 milliards de dollars. Quant à la durée l’exploitation, elle était estimée entre quinze et vingt ans.


Alors qu’Eurogold est apparemment prête à se lancer dans l’aventure, le projet est  encore en veille aujourd’hui car il a soulevé de nombreux débats. Les discussions portent principalement sur l’intérêt économique de l’exploitation contre l’intérêt écologique et social de préserver la zone.


En effet, il est réaliste de compter que chaque tonne de roche contient environ un gramme et demi d’or. Le projet reviendrait donc à travailler  40 000 tonnes de roche Le village devrait être évacué pour libérer une zone censée être transformée en carrière et en réservoir pour les résidus de l’exploitation. Les détracteurs du projet s’inquiètent donc de la délocalisation des habitants, de la dislocation du patrimoine culturel local et des risques de destruction de l’écosystème.


Les défenseurs du projet, qui se rangent du côté d’EuroGold, sont évidement les mineurs de la région (actuellement sans emploi) représentés par leurs syndicats, mais aussi les propriétaires qui comptent tirer profit de la vente de leurs terres. L’État roumain serait par ailleurs le deuxième plus grand bénéficiaire du projet (après son partenaire privé canadien) car il détient 19% d’EuroGold et empocherait de surcroît la redevance minière (4%).


Toutefois, c’est précisément l’indécision du gouvernement roumain, dirigé par un régime de cohabitation, qui bloque le projet. Alors que le parti du président (centre droit) est favorable au projet, le ministère de l’écologie issu du camp adverse se montre plutôt opposé au projet et diffère son autorisation.


Il y a vingt ans, le charmant centre-ville du XVIIIème siècle de Rosia Montana évoquait encore sa période de gloire et de richesse. Aujourd’hui, la ville ressemble davantage à une cité-fantôme, où seules les affiches « pour » ou « contre » l’exploitation d’or, collées par les syndicats et les ONG, donnent un semblant de vie.


Dans ce paysage surréaliste, les habitants qui récemment n’avaient encore jamais entendu le mot « écologie » (et qui ne sont toujours pas certains de bien en comprendre le sens exact) ne semblent avoir aucun de mot à dire. Ils continuent de vivre à la limite du seuil de pauvreté sur une montagne d’or, en suivant à la télévision des débats qui décideront de leur sort sans même qu’ils puissent y prendre part.


Faut-il préserver la ville et ses environs, ou bien faut-il en extraire l’or ? Le prochain article montrera comment le recours aux droits de propriété permet de donner voix au chapitre aux habitants, tout en fournissant une solution à la fois concrète et durable à ce dilemme actuellement insoluble.


 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Ce n'est qu'une question de temps; le cours de l'or entamera sa phase explosive,l'argument de rentabilité de l'expoitation serait plus fort que tous les autres arguments. A la fin 2011 les reseves d'or de la roumanie s'élevait a 103.5 tonnes soit la 33 ème place au niveau mondial, position assez confortable pour l'instant. Attendons de voir les bouleversement d'une probable sortie de la Grèce de l'UE et les effets collatéraux.
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