Stewart Thompson, auteur de la lettre « Graceland
Updates », compte parmi le peu d’analystes du marché
de l’or qui puisse pleinement comprendre et reconnaître le
rôle central de l’or dans le système financier mondial et
l’intérêt de vie ou de mort qu’ont les banquiers
centraux à contrôler le prix de l’or. Il serait bon que
quelques organisateurs de conférences invitent Thompson à
parler plutôt que, disons Jon Nadler, analyste senior du marché
de l’or de Kitco, qui continue
d’insister sur le fait que les banques centrales n’ont aucun
intérêt à interférer sur le marché de
l’or.
Le nouveau commentaire de Thompson, ‘les
contrôleurs de l’or : pourquoi ils veulent désormais
que son prix monte’, explique comment ‘l’or est un
mécanisme de contrôle utilisé afin de diminuer/augmenter
le montant des dettes en suspens et de diminuer/augmenter la valeur du
papier-monnaie’. La réévaluation de l’or a
été entreprise par les gouvernements dans le passé, et,
comme Thompson l’écrit, cela pourrait réapparaître
à nouveau afin de faciliter le fardeau qu’est la dette
internationale.
D’autres l’ont déjà dit
depuis des années, comme l’économiste Peter Millar de Valu-Trac Investment Research Ltd en Ecosse. Dans son étude de 2007 sur
le rôle de l’or dans le système financier mondial, il notait
la réévaluation périodique l’or par les banques
centrales afin de créer une déflation de dettes à la fin
d’un cycle économique. Une préface de
l’étude Millar, ainsi que
l’étude elle-même peuvent être trouvées sur
le site internet du GATA ici :
http://www.gata.org/node/4843
Bien sûr le GATA a toujours soutenu que les
banques centrales ont supprimé le prix de l’or afin de supporter
leurs devises et manipuler les taux d’intérêt à la
baisse pour soutenir leurs emprunts d’Etat. Toutefois, l’or est
également une monnaie en compétition avec les autres devises et
un facteur déterminant de la valeur de ces dernières, des
obligations et des instruments financiers en général.
Dans l’hypothèse où les
banques centrales voudraient désormais faire monter le prix de l’or,
Thompson reconnait toutefois qu’elles continuent de manipuler le
marché de l’or subrepticement.
Rappelons que la position du GATA est que les
banques centrales ont mené jusqu’alors une stratégie de retrait,
laissant l’or monter suffisamment doucement pour qu’il n’apparaisse
pas sur le radar des investisseurs.
Nous pensons que le prix de l’or devrait être plus
élevé, -bien plus élevé- , non pas du fait d’un
amour particulier pour ce métal précieux mais parce que nous
pensons qu’un marché libre et transparent des métaux
précieux est une condition sine qua non à l’existence de
tout marché et en conséquence une condition préalable
à la démocratie, à un gouvernement responsable et
limité, ce genre de gouvernement étant incomparable avec le
système bancaire central tel que pratiqué aujourd’hui.
Dans tous les cas, le nouveau commentaire de
Thompson reconnaissant l’intérêt des banques centrales
à contrôler le prix de l’or peut être trouvé ici.
Chris
Powell
GATA.org
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