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Cours Or & Argent en

Tous les actifs sont soutenus par les obligations du Trésor

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Publié le 22 août 2012
886 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Au sein d’un système monétaire basé sur l’or, tout actif est ultimement soutenu par de l’or.  Toutefois cela ne signifie pas que chaque débiteur (dont les banques) possède l’intégralité de son passif sous forme de pièces d’or, pourquoi emprunter si on a les liquidités .


En revanche, cela signifie que chaque actif génère un revenu en or, et que chaque actif peut être liquidé et échangé contre de l’or. Si un débiteur se déclare en banqueroute, son créditeur devra accepter une perte. Mais il peut se reposer sur le revenu de ses actifs placés en or ou échanger ses actifs contre de l’or.


Au sein d'un système monétaire basé sur l'or, la monnaie est l’or, et l’or est monnaie. La monnaie ne peut disparaître, elle ne peut pas disparaitre tout d’un coup. Certains crédits peuvent faire défaut et doivent être passés en pertes,  mais la monnaie ne disparait pas, elle change juste de mains.


Dans un système basé sur un étalon or, la promesse d’un remboursement en or est l’unique raison pour laquelle le crédit est possible. Depuis 1913, nous avons pu observer une évolution graduelle du système monétaire jusqu’à notre système actuel de monnaie inconvertible. Aujourd’hui, les créditeurs sont forcés d’accepter la monnaie du gouvernement comme moyen de paiement. Ce système continue de fonctionner (du moins pour le moment) du fait de son inertie, mais également parce que l’on fait (encore) confiance à ces monnaies.


Observons maintenant de plus près ce par quoi est actuellement soutenu notre système de monnaie fiduciaire. Commençons par considérer cette brève anecdote : Jean  achète à Jacques  du matériel hi-fi, matériel devant faire l’objet d’un paiement intégral sous trente jours. Disons que Jean doive 10.000 dollars à Jacques. Le mois suivant, Jean se rend chez Jacques et lui paie son dû. Joe n’est donc plus endetté, mais peut-on dire que la dette a été éteinte ?


Non. La dette n’a pas été éteinte, la dette n’a été que transférée. C’est maintenant la Banque Centrale qui doit l’argent à Jacques. 


Surpris ? Il n’y a aucune raison de l’être.


Les monnaies fiduciaires sont le passif des banques centrales


La Réserve Fédérale américaine, par exemple, et comme toute autre banque, doit équilibrer son actif et son  passif. Il existe même un terme technique pour les banques qui n’équilibrent pas leur actif et leur passif : « faillite ».  Comment la FED équilibre t’elle ses comptes ?


Les obligations du Trésor américain sont les actifs de la Fed.


Revenons à Jean. Il dépose son argent auprès de sa banque. En conséquence, sa banque lui doit son argent, et la FED doit de l’argent à sa banque.  En effet, les banques placent généralement leurs fonds en obligations du Trésor parce qu’elles sont sans danger et paient un intérêt. C’est alors au tour du Trésor de devoir de la monnaie à la banque.


Remarquons que soit la banque possède directement des obligations du Trésor, soit elle possède des dollars (ou des euros) qui sont, comme nous l’avons vu, le passif de la banque centrale.  En conséquence, les obligations d’état sont toujours la garantie des actifs de la banque, et donc des actifs de Jean, qui a déposé ses fonds à la banque.


Le même principe est vrai pour d’autres actifs. Une action est valorisée par l’actualisation de son flux de dividendes futurs, en monnaie fiduciaire.  En sus, toute entreprise est obligée de déposer les fonds dont elle a besoin pour payer les salaires de ses employés, ses fournisseurs, ses impôts, etc. dans un compte bancaire.   Pratiquement aucune entreprise ne serait capable de survivre à la faillite de sa ou ses banques.


Si ce système vous paraît pervers, c’est tout simplement parce qu’il l’est.  Les monnaies fiduciaires sont garanties par les obligations du trésor des états, et ces obligations sont payables dans les devises de ces états.  Il ne s’agit rien d’autre qu’un système de cavalerie circulaire et autoréférentiel.


Dans un système monétaire or,  le métal lui-même représente l’actif sans risque, en lieu et place de l’obligation du trésor émise par les états.  Il ne s’agit pas là d’une définition, mais d’une observation de la réalité. L’or existe par lui-même, il n’est pas une promesse de paiement.  Il ne peut, par nature, faire faillite. Sous un système fiduciaire en revanche, l’obligation du Trésor est définie comme l’actif sans risque. Ce n’est pas, manifestement, en disant que le risque n’existe pas que celui-ci a disparu.


Il est important de souligner que, si un actif vient à faire défaut (tout particulièrement du fait des effets de levier utilisés aujourd’hui), il ne pourra plus soutenir le passif dont il est la garantie correspondante au bilan de la banque.  Par conception, dans notre système financier actuel, tout actif financier est une dette due par quelqu’un d’autre, et ce ainsi de suite jusqu’au trésor public, dont les dettes représentent les actifs du système bancaire, comme nous l’avons vu.


La conséquence est simple.  Lorsque les trésors publics feront défaut, l’intégralité des actifs financiers seront vaporisés.   Tous les débiteurs feront défaut.


En conséquence, tous les créditeurs, que ce soient les entreprises ou les épargnants, devront passer en perte tous leurs crédits ou actifs financiers. 


La prochaine fois que quelqu’un vous chantera que le  dollar ou l’euro  fonctionnent tout aussi bien que l’or, cette petite explication devrait permettre de mettre les pendules à l’heure.


 

 

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Keith Weiner est un entrepreneur dans les nouvelles technologies et président du Gold Standard Institute. Il s’est spécialisé dans l’analyse des métaux précieux et travaille à la promotion d’un retour à un véritable étalon or.
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