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Analyser le bouquet final

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Publié le 09 octobre 2016
893 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Article du Jour

Tout ce qu’Hillary a eu à faire la semaine dernière a été de monter sur un podium et se tenir droite pendant 90 minutes sans s’évanouir alors que Donald Trump s’aboyait et se grognait un chemin au travers de la représentation d’incompétence qu’a été la conférence de presse que nous aimons appeler « débat ». Et j’ai dû faire preuve des mêmes efforts pour regarder l’écœurant spectacle jusqu’au bout. De quoi vous donner envie de marteler votre téléviseur avec la télécommande, ou de lui tirer une balle en plein écran, comme l’aurait fait Elvis.

La tourmente qu’est de choisir pour qui ou pour quoi voter est devenue intolérable. Je pensais offrir ma voix à Johnson / Weld, jusqu’à ce que Gary Johnson nous prouve avoir perdu la partie frontale de son cerveau. Aleppo ? N’était-il pas l’un des frères de Marx ? J’ai le sentiment que Jill Stein, le candidat des Verts, est plus un guerrier de la justice sociale que de l’écologie, et la dernière chose que je souhaite est de voir le reste des Etats-Unis devenir un gigantesque campus truffé de mentions d’avertissement et d’actions en justice pour micro-agression. Voter pour Trump ? Pas avant que vous m’ayez enchaîné à l’arrière d’une Toyota Landcruiser et m’ayez traîné sur dix kilomètres d’ampoules brisées. Hillary ? Pas avant quinze kilomètres. Et ajoutez des punaises.

Mais attendez un instant ! Il y a quelque chose à prendre en considération : une proposition faite par David McAlvany dans son podcast de la semaine dernière, intitulé To Understand Election 2016 You Have to See 2020 (un nouveau podcast est publié chaque mercredi, si vous décidez de l’écouter après le 5 octobre, il vous faudra revenir en arrière). L’idée est que celui qui remportera les élections sera certain de finir perdant, parce que l’économie globale est en train de basculer. Et le système financier coule avec elle. Celui qui présidera sur ce fiasco depuis la Maison Blanche devra payer les pots cassés, plus encore qu’Herbert Hoover en 1929.

Ce qu’il y a de salutaire dans tout cela, c’est que l’effondrement qui se profile à l’horizon chassera l’établissement de la sphère de pouvoir. Cela signifiera la discréditation du capitalisme de copinage, des escrocs de Wall Street et de l’axe de Washington, de l’empire militaire néoconservateur qui cherche avant tout à déclencher une troisième guerre mondiale, et des planificateurs centraux de la Réserve fédérale dont les interventions désespérées ont détruit les opérations et la signification de la monnaie. Et la cerise qui se trouvera jetée par les fenêtres avec le reste de ce triste gâteau sera la culture maoïste des campus universitaires. En clair, votez pour Hillary, et laissez-les tous passer dans la chasse d’eau du système.

Un vote en faveur de Trump permettrait à tous ces scélérats de s’en sortir, parce que supposément, Trump représente les intérêts du marché libre. S’il se trouvait élu, alors il serait blâmé pour le cataclysme économique et financier qui se développe depuis deux décennies – et n’a fait qu’accélérer sous notre cher Obama. Peu importe ce que vous pensez des marchés libres, s’ils avaient été autorisés à opérer de manière naturelle, beaucoup de bois mort aurait pu être déblayé de la forêt financière au travers de la faillite de certaines institutions et entreprises. Mais les marchés ont été artificiellement soutenus et arrosés de plans de sauvetage et autres fraudes comptables. Le prix à payer en aura été leur bon fonctionnement.

Il ne fait aucun doute qu’Hillary représente tout ce qui a mal tourné dans la vie publique américaine sous le régime des Baby-boomers. Le fait qu’elle puisse devenir la chef d’Etat la plus âgée de l’Histoire des Etats-Unis en dit long sur la cupidité sans limites de la génération politique des Boomers. Ils ne savent plus quand s’arrêter. C’est le travail de l’Histoire que de les arrêter aujourd’hui, en les réunissant autour du banquet des conséquences de leurs décisions empoisonnées.

Au vu des piteux débats, c’est à se demander si ceux qui sont responsables des évènements, dont les stars des médias comme les modérateurs de débats, ont la moindre idée de la tempête économique qui se prépare. Ils sont bien trop occupés à lire les rapports falsifiés publiés par la Fed et le Bureau des statistiques de l’emploi. Hillary comme Trump semblent croire que pour nous extirper de la situation dans laquelle nous sommes enlisés et en revenir à une économie similaire à celle de 1962, il nous suffira de taper trois fois par terre de nos pieds chaussés de pantoufles rubis. Ils rêvent.

Il y a bien trop de monde sur la planète, et bien trop peu de ressources pour tout le monde. Il est difficile de dire aujourd’hui que nous aurions pu nous charger de la contraction nécessaire dans les années 1970, alors que les premiers signes avant-coureurs se présentaient et qu’un président vraiment honnête (un certain Jimmy Carter) nous les avait présentés dans un langage que nous pouvions tous comprendre. Mais nous avons passé notre chance et élu Ronald Reagan, et avec lui la folie de l’âge techno-industriel.

C’est aujourd’hui au tour des forces de la nature – et à leur cavalerie montée – de finir le travail. Donnons tous notre voix à Hillary pour qu’elle trébuche enfin et que, le plus tôt possible, nous puissions continuer d’avancer et établir une nouvelle disposition des choses tout en demeurant civilisés.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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Super programme phdurand on est 7 milliards et vous êtes surs que l'on peut nourrir 14 milliards avec les progrès gigantesque de l'agriculture. Et l'eau , le chauffage , l'espace pour + de routes, de logements no problemo ?
A ouai tous dans des tours de 100 mètres de haut à bouffer des ogm et boire de l'eau déssalée.
Vive la vie en clapiers. Ce monde du futur me fait déjà rêver. Et à 14 milliards vous pensez que la croissance démographique va s'arrêter comme par enchantement, et vous prévoyez quoi pour 21 milliards ?
Planete au ressources NON infinie, donc pour moi il faut stabiliser la population MAINTENANT, seule façon d'avoir de la qualité au lieu de la quantité et ou chaque action écologique aurait un impact.
Réduire les émissions des véhicules s'il y en a toujours plus , ou est le gain ?

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Globalement assez d'accord avec cet article, je me demande pourtant pourquoi Kunstler persiste à propager cette idée que le monde est trop peuplé et que les ressources ne sont pas suffisantes.
Le contraire a été brillamment démontre par des gens comme Lamborghini (L'écologiste Sceptique).
Le seul facteur limitant à la survie des hommes étant la nourriture, les marges de progrès gigantesques de l'agriculture font que l'alimentation de deux fois la population mondiale ne serait pas un problème, pour peu qu'on n'étouffe pas le système sous une chape règlementaire comme c'est le cas en Europe actuellement.
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Notre système capitaliste-consumériste a fait en sorte que les gens aient "besoin" de bien plus que de la nourriture pour leur survie. Regardez une ville moderne occidentale, retirez leurs smartphones aux gens, la moitié crève sur-le-champ.
Ou bien quand je vois des gens refuser de manger du pain s'il n'y a pas de confiture ou de nutella dessus...


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Il conseillerait quoi pour les présidentielles françaises cet intéressant brillant analyste ?
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De grâce, écartez les économistes de la politique... tout comme les politiciens de l'économie !
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Notre système capitaliste-consumériste a fait en sorte que les gens aient "besoin" de bien plus que de la nourriture pour leur survie. Regardez une ville moderne occidentale, retirez leurs smartphones aux gens, la moitié crève sur-le-champ. Ou bien quand  Lire la suite
RalphZ - 10/10/2016 à 10:29 GMT
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