Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
AnglaisFrancais
Cours Or & Argent en

Des riches au secours du « modèle » français ?

IMG Auteur
24hgold
Publié le 09 septembre 2011
559 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 17 votes, 4,7/5 ) , 3 commentaires
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
[titre article pour referencement]
0
envoyer
3
commenter
Notre Newsletter...
Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

« Nous, présidents ou dirigeants d’entreprises, hommes ou femmes d’affaires, financiers, professionnels ou citoyens fortunés, souhaitons l’instauration d’une "contribution exceptionnelle" qui toucherait les contribuables français les plus favorisés ». C'est l'appel lancé le 25 août dernier par Liliane Bettencourt et quinze autres signataires, suivant l'exemple de Warren Buffet qui, dix jours plus tôt, demandait à Washington d'augmenter les impôts des plus favorisés.


Les riches seraient-ils prêts à payer davantage ? La formule est trompeuse. Il serait plus exact de dire que des riches en particulier veulent que les riches en général (« les Français les plus favorisés ») paient plus d'impôts.


Ignorer cette nuance, c'est passer à côté de l'essentiel, à savoir qu'une minorité ne peut, sous prétexte que son choix lui paraît juste, demander à l'État de l'imposer à tous. Le fait que Liliane Bettencourt, Christophe de Margerie ou Louis Schweitzer veuillent payer plus d'impôts ne légitime pas la décision du gouvernement d'accroître la pression fiscale sur cette catégorie de la population.


Comment se fait-il que derrière cet appel des « ultra-riches », les médias ne reconnaissent pas ce vice bien connu qui consiste à imposer ses préférences à autrui ?


C'est qu'ils sont sous le choc, et on peut les comprendre. Réclamer une hausse d'impôt non seulement pour les autres mais également pour soi-même sort de l'ordinaire, a fortiori quand ce sont les « gros » qui la réclament. D'habitude en effet, ce sont les « petits » qui l'exigent, non pour eux-mêmes, mais pour autrui – au nom de l'égalité, il va sans dire.


L'appel n'émeut pas l'Humanité, qui dénonce un geste assorti de conditions. Il est vrai que Maurice Lévy et Geoffroy de Bézieux, cosignataires de l'appel du 25 août, ont montré du doigt l'ISF et les dysfonctionnements des administrations françaises, rappelant qu'il ne suffirait pas de ponctionner les riches pour régler le problème. Ce que Vincent Bénard avait bien montré sur son blog, expliquant qu'imposer deux fois plus les riches ne rapporterait à l'État que 1/6ème du déficit (148,8 milliards d'euros en 2010).


Malgré tout, et c'est ce qui aurait dû interpeller les médias, l'appel des seize reste indulgent envers le modèle français : les signataires se disent conscients d'en avoir bénéficié et désireux de le préserver. Est-ce à la fiscalité écrasante du système qu'ils font allusion, ou bien aux niches fiscales qui permettent d'en diminuer l'impact ? On se le demande.


Ce qui est curieux, c'est que ces « millionnaires patriotes » à la française déplorent l'endettement public tout en approuvant la politique qui lui sert de justification. De deux choses l'une : ou bien l'hommage au modèle français n'est qu'une concession hypocrite aux dogmes keynésien et socialiste en vigueur depuis l'après-guerre, ou bien les signataires de l'appel ont la naïveté de croire que le système actuel survivrait à l'adoption d'une « règle d'or » en matière d'équilibre budgétaire.


N'en déplaise aux contempteurs du grand capital, l'ambiguïté de cet appel, tour à tour critique et élogieux à l'endroit du modèle français, témoigne bel et bien de l'incapacité de ses signataires à concevoir une autre politique.


Car les classes populaires et les classes moyennes ne sont plus les seules à se demander, craintives, ce qu'elles deviendraient sans l'État : voilà qu'au sommet de l'échelle socio-économique, ceux qui ont théoriquement le moins besoin de l'État se demandent désormais, eux aussi, ce qu'ils feraient sans lui.

 

 

<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :4,7 (17 votes)
>> Article suivant
Nils Sinkiewicz est le principal rédacteur du blog catholique et libéral "Marché Gris", qui propose au public analyses et réflexions sur l'actualité socio-économique
Publication de commentaires terminée
  Tous Favoris Mieux Notés  
"C'est qu'ils sont sous le choc, et on peut les comprendre." Ce qu'il faut pas lire ...

et citer le blog de Vincent Bénard en référence : la bonne blague. donc vous aussi vous pensez qu'il y a 48 millions de déclarants à l'impôt sur le revenu ? et travaillez ces chiffres (même si ils sont faux) et vous verrez que de toute façon ça ne marche pas. comme ses autres articles commandés.
"Les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre", affirmait Lénine. Ceux là, ils sont prêts à la donner.
Après "la droite la plus bête du monde" de Guy Mollet, nous avons maintenant les riches les plus bêtes du monde.

Vous me direz, ceux qui ont signé sont ceux qui sont restés. Ceci explique peut etre cela.
Dernier commentaire publié pour cet article
"C'est qu'ils sont sous le choc, et on peut les comprendre." Ce qu'il faut pas lire ... et citer le blog de Vincent Bénard en référence : la bonne blague. donc vous aussi vous pensez qu'il y a 48 millions de déclarants à l'impôt sur le revenu ? et trava  Lire la suite
Atlantis - 09/09/2011 à 19:55 GMT
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX