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La crise japonaise : un marasme économique qui aurait dû mettre la puce à l’oreille des États-Unis

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Publié le 28 septembre 2012
756 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

La récente crise des subprimes américaine ne doit pas nous faire oublier que, près de vingt ans auparavant, le Japon avait, lui aussi, connu une crise similaire et que les États-Unis auraient été bien inspirés d’en tirer les leçons. Clive Crook, du Financial Times, écrivait d’ailleurs que les États-Unis prenaient la direction du Japon et qu’on était, actuellement, en présence d’une crise dont il sera difficile de sortir.


L’analyse de la crise japonaise nécessite au minimum deux articles. Un premier, aujourd’hui, se penchera sur le déclenchement de la crise et sur ses causes et un second examinera la situation du pays depuis 1998.


Retour, donc, sur le Japon de la fin des années 1980 à travers l’article de Benjamin Powell : ce pays, après la Seconde Guerre mondiale, avait connu une croissance « miraculeuse », le faisant accéder au rang de deuxième puissance économique planétaire. Le yen était devenu une monnaie très forte, ce qui, dans les années 80, ne satisfait plus les officiels japonais du fait, entre autres, de la cherté des exportations nippones. Une politique monétaire expansionniste fut alors mise en œuvre entre 1986 et 1990. Selon Powell, ladite expansion fut de l’ordre de 10,5% par an au cours de cette période. Les taux d’intérêt furent considérablement abaissés.


Cela déboucha sur une importante bulle immobilière, le crédit facile appâtant les citoyens japonais en quête d’investissements immobiliers. L’investissement des entreprises augmenta aussi considérablement. Face à cette bulle, la Banque centrale nippone décida de diminuer la création monétaire, en relevant les taux d’intérêt. Le marché de l’immobilier s’effondra alors.


Cette crise n’est pas inédite : déjà, en 1792, aux États-Unis, la première banque centrale américaine inaugura son existence par une politique massive de prêts à taux réduits en vue d’attirer les emprunteurs, lesquels ne purent plus faire face à leurs obligations une fois que ladite Banque changea de stratégie et releva les taux. Deux cents ans après, le même mécanisme se produisit au Japon, preuve que :


-          L’action imprévisible des banques centrales est généralement nuisible à l’activité économique d’un pays ;

-         

-          Les crises économiques ont des causes d’ordre universel. Ce qui s’est produit en 1792 aux États-Unis se reproduira, presque à l’identique, au Japon en 1990. Il fallait donc s’attendre à ce que la politique monétaire du début du XXIe siècle de la première puissance économique mondiale débouche sur des effets semblables.

-         

Pour en revenir au Japon, ce pays ne parvint malheureusement pas à sortir la tête de l’eau : les prix de l’immobilier continuèrent à s’effondrer durant toute la décennie 1990. Ainsi, on a estimé la perte d’actifs boursiers et immobiliers subie par les agents économiques japonais à environ 1 000 billions de yens, soit 9.000 milliards de dollars ! De très nombreuses sociétés de crédit à l’immobilier firent faillite et le contribuable passa à la caisse pour financer leur liquidation. Cela ne vous rappelle-t-il rien ?


De son côté, le chômage augmenta très fortement dans un pays où ce mot demeurait presque inconnu. Des géants industriels, comme Sony et Nissan, procédèrent à des licenciements massifs. Les mesures prises par le gouvernement sur le marché de l’emploi ne firent qu’aggraver la situation des travailleurs japonais : au lieu de maintenir une certaine flexibilité de ce marché du travail, l’État nippon offrit à certaines entreprises des subventions d’ajustement visant à sauvegarder des emplois, fussent-ils inutiles, ce qui représentait des coûts importants pour les finances publiques du pays et l’organisation de ces entreprises…


De plus, le gouvernement japonais augmenta le niveau de ses dépenses publiques, succombant aux charmes de la politique des travaux publics. Hélas, la croyance de nombre de personnes en les vertus des politiques keynésiennes ne cesse de faire des ravages et ce, alors que la relance par les dépenses publiques échoue partout à relancer durablement les économies. Le gouvernement japonais avait aussi, en vue de rehausser les cours de Bourse, acheté un grand nombre d’actions. Ces politiques furent désastreuses sur le niveau de l’endettement public du pays.


D’inspiration décidément très keynésienne, les gouvernements japonais successifs maintinrent des taux d’intérêt oscillant autour de 0%. À ce sujet, ceux qui croient que l’indépendance d’une Banque centrale permet de résoudre nombre de problèmes monétaires ne pourront qu’être déçus : en effet, après une réforme législative qui lui a donné plus d’indépendance en 1997, la Banque centrale japonaise a continué de baisser les taux d’intérêt jusqu’au plancher fatidique de 0%.


En revanche, des réformes, qui auraient été beaucoup plus fertiles, telles que la privatisation des caisses d’épargne, n’ont finalement pas été réalisées.


À suivre…


 

 

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bonjour,
Je suis étonné de votre surprise.
Les memes causes produisant les memes effet dans tous les pays ou les banques centrales sont privées ou d'état, sans que l'expansion monaitaire soit régulée par l'or et les banques ou l'état controlé par le peuple (indépendament du monde politique ......si c'est possible.???)
Mais ,vous savez très certainement,que tout cela est voulu,les uns étant complices des autres et qu'ils ne poursuivent qu'un seul but : l'exploitation des peuples et sa mise en esclavage totale....... mais moderne!!!!!Et cela partout sur la terre avec le nouvel ordre mondial.
La solution ,à tous les problémes,est ultra évidente mais pas du tout dans l'interet de l'élite planétaire,qu'elle soit financière ou politique.
L'esclavage de l'homme par l'homme n'a jamais disparu ,il a seulement pris une forme différente et beaucoup plus insidieuse et plus que jamais son but ,c'est de l'étendre à l'échelle planétaire,jusqu'à l'asservissement complet moral et physique de tous les etres humains.
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bonjour, Je suis étonné de votre surprise. Les memes causes produisant les memes effet dans tous les pays ou les banques centrales sont privées ou d'état, sans que l'expansion monaitaire soit régulée par l'or et les banques ou l'état controlé par le peu  Lire la suite
michellam0412 - 01/10/2012 à 02:24 GMT
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