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Cours Or & Argent en

« Punir » les créanciers de la Grèce ?

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Publié le 19 octobre 2011
603 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Lors du « débat d’entre-deux-tours » de la primaire socialiste entre François Hollande et Martine Aubry, une phrase du député de la Corrèze n’a pas retenu l’attention qu’elle aurait dû.


François Hollande, après avoir affirmé que l’État grec n’honorerait jamais ses dettes, a poursuivi en disant qu’il fallait « punir » ses créanciers.


L’idée implicite est que la Grèce ne peut pas respecter ses engagements non pas parce que ses dirigeants publics ont dépensé et emprunté beaucoup plus qu’ils n’auraient dû, mais parce que ceux qui ont prêté à l’État grec (notamment des banques françaises, comme le Crédit agricole, la BNP ou la Société générale) l’ont fait avec des taux d’intérêt trop élevés.


Cet argument a également été avancé à l’occasion de la sortie des films Cleveland vs. Wall Street et Inside Job, fin 2010. Les deux longs métrages insistaient sur les taux d’intérêt très élevés des hypothèques « subprime ».


Dans les deux cas (la crise des subprime et la crise grecque), un appel a donc été lancé pour que les taux d’intérêt soient baissés et pour que ceux qui ont prêté à des taux d’intérêt élevés soient sanctionnés.


Cela révèle une incompréhension radicale de ce qu’est le taux d’intérêt. L’économiste Pascal Salin aime le qualifier de « prix du temps ». Dans un système bancaire qui fonctionnerait normalement, la banque rémunérerait l’épargnant, celui qui renonce pour un temps à l’utilisation de son argent, avec les intérêts de l’emprunteur, que ce dernier paierait avec le gain de l’investissement pour lequel il avait sollicité un emprunt. Le taux d’intérêt de l’emprunt est supérieur à celui de l’épargne pour rémunérer la banque et s’assurer contre le risque d’un éventuel défaut de l’emprunteur.


Aujourd’hui, ce fonctionnement sain n’est plus en vigueur. Cependant, et bien que les deux candidats socialistes prétendent réformer le système bancaire, aucun ne remet en cause le fait que les banques, aujourd’hui, prêtent un argent qu’elles n’ont pas (elles le créent ex nihilo) à des gens qui ne pourront pas le rembourser, comme c’étaient les cas de nombreux emprunteurs subprime et de l’État grec.


Martine Aubry proposait, pour éviter cette situation, de fixer un taux de 2,5 % pour les prêts à l’État grec, sans voir l’injustice d’une telle mesure. Si les taux d’intérêts sur la dette grecque se sont envolés, c’est parce que les créanciers de l’État grec ont jugé le risque d’un défaut de paiement trop élevé et qu’ils devaient se protéger contre ce risque. L’évolution à la hausse des credit default swaps (CDS), ces assurances contre le défaut de paiement, témoigne de ce phénomène.


Imposer aux créanciers de l’État grec de lui prêter à un faible taux, ce serait refuser de prendre en compte l’information que donne l’évolution des taux d’intérêt (à savoir la méfiance de ceux qui décident de prêter leur argent ou celui de leurs clients à la Grèce) et, une fois le défaut de paiement arrivé, les dépouiller de leurs prêts.


Puisque le défaut de paiement de l’État grec est un scénario plus que probable, ceux qui ont prêté à l’État grec seront de toute façon floués : soit en tant que contribuables au nom desquels les États européens ont prêté, et prêteront encore, à Athènes; soit en tant que consommateurs et épargnants, avec la monétisation de la dette grecque par la Banque centrale européenne, source d’inflation; soit encore en tant que clients de banques qui pourraient faire faillite et être sauvées par les États et la BCE, ce qui retombera au final sur les mêmes.


Les socialistes ne cessent d’invoquer un changement qui se résume pour l’essentiel à un « more of the same ».

 

 

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Roman Bernard, 28 ans, est rédacteur en chef du Cri du Contribuable. Il est également investi dans plusieurs associations libérales
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