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Les banques centrales
parviennent encore, par leurs interventions sur les marchés des
changes, à éviter la grande chute de l’euro/dollar US,
alors que tout indique que l’éclatement de la zone euro sous sa
forme actuelle est non seulement certain mais proche, comme à
éviter la grande chute des marchés financiers, par leurs
injections de liquidités crées ex nihilo, alors que tout
indique que les cours des actions et de la plupart des autres actifs
(très surachetés dans le présent contexte de
récession-déflation) devraient être beaucoup plus bas.
Toutes leurs politiques se résument à gagner encore un peu de
temps sans du tout apporter de solution crédible ni durable aux
problèmes qui sont à l’origine de la crise ainsi que le
démontrent les récents développements affectant les
PIIGS (Grèce, Italie et Espagne en particulier). Combien de temps cela
peut-il durer? Personne n’en sait rien! La seule certitude, c’est
que lesdites banques centrales perdront nécessairement le
contrôle du système monétaire, bancaire et
économique européen, d’où la
nécessité de rester le plus possible en cash (pour partie en
dollars US et pour partie en francs suisses sans aucun euro) en attendant le
krach que Marc Faber et Robert Prechter
pronostiquent dans le courant de l’année 2012. L’Allemagne
de Merkel portera une responsabilité
écrasante dans la débâcle de l’euro pour
n’avoir considéré dans toute cette affaire que son seul
intérêt national à courte vue, alors que l’intérêt
européen bien compris consistait à éviter que le
chômage de masse et la paupérisation des populations dans
presque tous les autres pays européens ne s’accroissent pas dans
les proportions inimaginables dans lesquelles elles l’ont fait,
d’où la nécessité de laisser sortir de la monnaie
unique et ainsi revenir à leurs anciennes monnaies nationales tous les
pays incapables de vivre avec une monnaie constamment
surévaluée les empêchant de rétablir leur
compétitivité. Il n’y aura pas d’entente entre
l’Allemagne de Merkel et la France de
Hollande pour aller vers des programmes de “croissance”, quant
à Merkel -qui a déjà perdu sa
majorité politique dans son propre pays- elle sera balayée dans
un an lors des élections fédérales par les
électeurs allemands (comme l’a été Sarkozy par les
électeurs français), mais d’ici là l’Europe
aura implosé dans le chaos et la violence (à noter les risques
terroristes et de guerres civiles en Italie, en Grèce, en Espagne et
ailleurs).
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Nous restons
confiants que l’or exprimés en euros devrait prochainement
monter beaucoup plus haut que son niveau actuel de 1.245 euros l’once,
mais nous restons aussi persuadés que l’or exprimés en
USD n’a pas encore atteint son support majeur à la baisse qui se
situe vers 1.300 USD l’once, tout simplement parce que la chute de
l’euro/dollar devrait se poursuivre à terme vers 1,15 - 1,20
minimum voire à parité et que l’or, étant une
valeur monétaire fixe, ne monte que lorsque la monnaie dans laquelle
il est exprimé baisse (et réciproquement l’or ne
baisse que lorsque la monnaie dans laquelle il est exprimé monte),
toutes les autres considérations concernant sa production, sa
consommation, etc. n’ayant aucun effet sur son prix puisque l’or
n’est pas une matière première soumise à la loi de
l’offre et de la demande.
http://www.zerohedge.com/news/will-european-union-destroy-itself-just-save-euro
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/jeremywarner/100017174/this-is-how-the-euro-ends-not-with-a-whimper-but-a-bang/
http://blog.kimblechartingsolutions.com/2012/05/key-metals-goldsilver-break-support-and-now-add-copper-to-the-list/
http://finance.yahoo.com/news/precious-gold-rallies-technical-buying-185151000.html
http://finance.yahoo.com/news/wall-st-week-ahead-market-223501639.html
http://www.zerohedge.com/news/marc-faber-sees-1987-crash-approaching
http://www.zerohedge.com/news/europes-most-parabolic-chart-goes-probolic-er
http://blog.turgot.org/index.php?post/Lepage-euro
Le
pétrole brut devrait baisser vers 75 USD le baril d’ici les
élections présidentielles US de novembre, ce qui poussera
l’ensemble des marchés des matières premières
à la baisse, diminuera encore les anticipations inflationnistes qui
pourraient subsister, tout en enlevant un support important aux
marchés des métaux précieux en général.
Si l’on
considère la situation saisonnière de l’or et de
l’argent-métal exprimés en USD, c’est
généralement fin juin - début juillet qu’ils
trouvent leurs plus bas niveaux niveaux annuels
avant de remonter ensuite. On doit donc attendre ces dates pour tenter
d’aller long sur ces deux métaux en USD mais ne pas le faire
avant.
Pierre
Leconte
Article originellement
publié
ici
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