Inquiétées de maintenir leur
électorat, les régions ont augmenté leurs dépenses. En plus de cela, l’Espagne cherche à mettre fin à l'hémorragie: plus de
licenciements pour les sociétés publiques.
Mettre
fin à l’hémorragie
Neuf mois après les élections locales, le gouvernement a
commencé à ressentir le besoin de soutenir son électorat. Le chômage demeure
élevé, tout comme la dette publique. Les données macroéconomiques ne font qu’en
ternir les chiffres davantage. Pour cette raison, certaines sources prétendent
que le gouvernement espagnol ait demandé aux sociétés d’embaucher plus ou de
ne plus licencier.
Bien que les discours du gouvernement mentionnent comme
objectifs la « rationalisation des dépenses publiques » et la « réduction
du nombre d’officiels », les gouvernements régionaux demeurent le plus
gros employeur du pays. Ensemble, ils emploient plus de 2,5 millions de
personnes, et malgré les programmes de réduction budgétaire, seules treize
régions ont diminué leurs dépenses liées au personnel.
Selon certaines sources, certaines sociétés liées à l’Etat
auraient commencé à mettre un frein aux licenciements sur la demande du
gouvernement.
Les tentacules du gouvernement
Voici l’essence de ce paragraphe : les sociétés
publiques sur lesquelles le gouvernement espagnol a pu resserrer ses
tentacules ont reçu l’ordre de ne plus licencier.
Soit dit en passant que les sociétés qui ne peuvent pas licencier n’embauchent pas non plus. Bien entendu, cette
loi ne s’applique pas au gouvernement lui-même.
Où est l’austérité ?
Avec une hausse des dépenses gouvernementales dans treize
des dix-sept régions autonomes d'Espagne, et avec un ralentissement en
Europe, il est facile d’imaginer que l’Espagne manquera de nouveau à
atteindre son objectif de déficit pour l’année.
Le
FMI s’attend à un taux de chômage de 19% en 2019 et demande à l’Espagne d’augmenter
la TVA
Voici un article que j’ai oublié de mentionner en juillet :
Le FMI améliore ses prévisions pour l'Espagne, mais s'attend
à un taux de chômage de 19% en 2019.
Et en voici la traduction :
Selon les projections du FMI sur le moyen terme, la
croissance se maintiendra autour de 1,5 ou 3%, et le chômage diminuera de
manière significative, mais sera toujours de 18,7% en 2019.
Le FMI a toutefois amélioré ses prévisions de croissance,
et a souligné la nécessité d’augmenter la TVA et de réduire les contributions
à la sécurité sociale.
La direction de Christine Lagarde a déterminé que l’économie
espagnole devrait gagner 1,2% en 2014, et 1,6% en 2015, contre 0,9% et 1% ces
dernières années. Ce rythme d’expansion soutenu pourrait permettre au PIB de
gagner 1,7% en 2016, 1,8% en 2017, 1,9% en 2018, et 2% l’année suivante.
Chômage
Selon Eurostat, le taux de chômage espagnol est
actuellement de 24,5%.
Ce qui est inquiétant, c’est que le FMI est généralement
assez optimiste dans ses statistiques. Si l’Espagne augmentait la TVA, comme
le demande le FMI, il est clair que le pays n’atteindra pas l’objectif de
croissance réduit du FMI.
Question du jour : Si le FMI est trop optimiste pour
ses prévisions 2019, combien de temps l’Espagne pourra-t-elle continuer ainsi ?