Prix de l’or en
euros – deux ans – Thomson Reuters
La déclaration faite par la
Banque centrale européenne au sujet des taux d’intérêt a fait les gros titres
d’aujourd’hui. Les responsables politiques pourraient porter le taux de
rémunération des dépôts dans le rouge pour la première fois, et prendre d’autres
mesures qui pourraient inclure une forme de quantitative easing.
Les investisseurs devraient
lire dès jeudi les chiffres hebdomadaires du chômage et de la dette des
ménages aux Etats-Unis. Seront publiés vendredi les chiffres du secteur non-agricole.
La Banque centrale européenne
est en passe d’imposer des taux d’intérêt négatifs à ses déposants afin de
pousser les banques à prêter plus et d’empêcher la zone Euro de sombrer dans
une déflation à la japonaise.
La BCE est la première des
quatre banques centrales majeures - BCE, Banque d'Angleterre, Banque–du Japon
et Réserve fédérale – à emprunter la voie du taux d’intérêt négatif.
La zone Euro a récemment fait
face à une croissance économique molle et des conditions dignes de la Grande
Dépression dans les nations périphériques. Les politiques d’argent bon marché
de la BCE ont manqué d’apaiser la situation. Elle double désormais son pari
monétaire selon lequel l’argent bon marché permettra de relancer la
croissance.
Prix de l’or en euros –
cinq ans – Thomson Reuters
Le Dr. Marc Faber a expliqué à Bloomberg la nuit dernière que « les
actions de la BCE sont plus importantes pour l’Europe que pour l’économie
américaine » et les marchés émergents.
« Si Draghi
redouble les efforts d’easing monétaire, l’euro
sera affaibli, ce qui rendra l’Europe plus compétitive. Sans quantitative easing, l’euro continuera de se renforcer, et les
économies européennes de souffrir », a-t-il dit.
Faber se dit surpris que des gens acceptent
de prêter leur argent au gouvernement français au taux de 1,8%.
En réponse à la question « pourquoi
quiconque accepterait-il de prêter de l’argent au gouvernement français à un
tel taux ? », Faber déclare que c’est une
excellente question. Je possède des bons du Trésor dont le rendement est de
3%, et les gens pensent que je suis fou.
Acheter quelque chose qui n’a
rien à voir avec des actions « fait partie du principe de
diversification d’un portefeuille d’investissement ».
En réponse à la question de
savoir ce qu’il ferait s’il était Mario Draghi, Faber a déclaré que s’il était une banque centrale, il presserait
le système comme un citron et transformerait l’inflation en une déflation,
parce que la déflation a des avantages pour la majorité des gens. « Il
est bon d’avoir une devise forte et des prix faibles, parce que la population
peut ainsi acheter de l’énergie et se déplacer pour moins cher ».
Voir l’interview de Marc Faber ici.
Conclusion de GoldCore
L’argent bon marché, la
répression financière et la dévaluation des devises sont le cocktail parfait
du gain économique et financier sur le court terme. Au travers de l’Histoire,
elles ont été la solution facile employée par les empereurs, les rois, les
reines et les gouvernements. Elles sont la solution facile pour laquelle
optent aujourd’hui les banques centrales.
En revanche, tout au long de l’Histoire,
l’impression monétaire et la dévaluation n’ont jamais permis de créer des
emplois et de relancer la croissance et la prospérité sur le long terme.
Elles mènent inévitablement à la souffrance de la population face aux ravages
de l’inflation.
Nous n’avons pas encore pris
conscience des ramifications des politiques monétaires laxistes d’aujourd’hui.
La complaisance abonde.
Les conséquences de politiques
monétaires telles que les taux d’intérêts négatifs n’ont pas encore été
évaluées.
Les banques répondront-elles
en commençant à demander à leurs déposants de leur payer des taux d’intérêts
sur leur épargne ? Les épargnants, qui sont au cœur de notre système
capitaliste, souffrent déjà de taux d’intérêts négatifs, puisque leurs
comptes bancaires leur rapportent généralement moins que le taux d’inflation.
Une répression financière
accrue pourrait être « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».
Certains déposants désespérés
pourraient décider de sortir leur argent des banques et de les déposer à l’international
auprès d’autres banques capables de leur offrir un rendement. Ils pourraient
également choisir d’investir sur des actifs plus sécurisés tels que les
obligations d’entreprises et de gouvernements classées AAA.
L’or a toujours été critiqué
en tant qu’investissement puisqu’il n’offre aucun rendement, contrairement à
certaines actions et obligations. En revanche, si les banques venaient à
imposer le paiement d’un intérêt pour conserver l’argent de leurs clients,
alors l’or pourrait devenir bien plus avantageux aux yeux de beaucoup.