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Cours Or & Argent

La crise grecque, le révélateur de notre dépendance aux bureaucrates monétaires

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Publié le 09 juillet 2015
637 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Depuis le premier plan d’aide au printemps 2010, le feuilleton grec n’en finit pas ! Les "réunions de la dernière chance" s’enchaînent, les psychodrames n’en finissent pas, les déclarations "définitives" se suivent et se ressemblent. Ceci dit, avec le nouveau gouvernement d’Aléxis Tsipras et du mouvement Syriza, on a franchi un degré supplémentaire dans la tension, proche de l’hystérie désormais. Le jeune chef de gouvernement maîtrise comme rarement la dissuasion du faible au fort ainsi que l’art de souffler le chaud et le froid. Son référendum constitue un coup de poker qu’il a brillamment remporté, même si la question était biaisée : le non à l’austérité ne signifiait pas une sortie de l’euro selon lui, à partir de là, le oui (à l’austérité) ne pouvait pas l’emporter ! Rester dans l’euro sans plan d’austérité, tout en effaçant une partie importante de la dette, voici ce que souhaite Tsipras. L’Union Européenne ne l’entend pas de cette oreille, et les discussions reprennent, plus tendues que jamais…

La Grèce finira peut être par sortir de l’euro, nous verrons bien, mais ce que révèle cette crise, c’est surtout notre dépendance à des logiques étatiques sur lesquelles nous n’avons aucune prise. Et il y a de quoi s’inquiéter. En effet, pourquoi le débat sur la Grèce est-il si important ? Parce que des politiciens et des bureaucrates décident à notre place des questions monétaires et bancaires et ils ne nous laissent pas la liberté de contester leurs choix. Et de ce point de vue, l’UE et Tsipras sont à mettre dans le même sac.

L’épargnant grec est coincé : le contrôle des capitaux l’empêche de virer son argent à l’étranger, et ses retraits sont limités à 60 euros par jour. Il est devenu un prisonnier. Face à ces contraintes, les commerçants voient leur chiffre d’affaires s’effondrer : ils ne peuvent plus payer leurs fournisseurs étrangers et leurs clients n’ont plus d’argent. Qu’en est-il pour l’épargnant européen ? Sans lui demander son avis, les gouvernements ont décidé de prêter à la Grèce à fonds perdus, il se retrouve ainsi avec une dette (60 milliards pour la France) qu’il devra honorer un jour ou l’autre puisque chacun sait qu’Athènes ne pourra jamais rembourser.

Et si la crise s’accentue, l’épargnant portugais, espagnol, italien ou français se retrouvera dans la situation de son compagnon d’infortune grec. Tout cela parce que des bureaucrates décident de la monnaie à notre place. Mais pourquoi ne pas laisser cette liberté aux acteurs économiques ? Si la Grèce était entré dans la zone euro tout en conservant la drachme pour ses échanges intérieurs, la crise actuelle ne se serait pas produite ! Voici d’ailleurs ce qu’il faudrait faire, réintroduire la monnaie nationale tout en garantissant que les euros actuellement détenus par les Grecs ne seront pas changés en drachmes. Libres à eux ensuite de passer d’une monnaie à l’autre.

Voici aussi ce que l’on devrait faire avec les pays qui doivent normalement adopter l’euro dans les années qui viennent (Pologne, Tchéquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Croatie et même la Suède qui l’a refusé par référendum en 2003 mais ne possède pas de dérogation comme le Royaume-Uni et le Danemark). Que ces pays gardent leurs monnaie nationales et facilitent la circulation de l’euro, chacun choisira et les crises des dettes publiques seront ainsi évitées. Mais un bureaucrate n’aime pas vous laisser le choix, il préfère décider à votre place, malheureusement.

Que reste-t-il à l’épargnant pour se protéger des décisions politiques plus ou moins irrationnelles ? Le report vers des actifs réels comme l’immobilier ou – protection suprême – l’or physique qui ne subit pas le risque spécifique attaché à tel ou tel bien immobilier, et qui bénéficie en plus d’une parfaite liquidité. Acheter de l’or c’est dire aux bureaucrates "je n’ai pas confiance en vous", et c’est vrai, ils ne la méritent pas.

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Philippe Herlin est chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris. Il est également contributeur sur le site Goldbroker.com
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"La banque allemande estime que le pessimisme croissant des gestionnaires d’argent empêchera les prix des métaux précieux de faire toute sorte de reprise notable dans un futur proche."

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-les-cours-de-l-or-subissent-une-baisse-brutale.aspx?article=7162520714H11690&redirect=false&contributor=Bullion+Vault.
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N'oubliez pas que si les banquiers n'étaient pas menteurs intrinsèques, ils ne pourraient pas exercer leur "métier" avec succès.
Tout à fait exact, c'est pour cela que l'on voit en ce moment tant d'avis radicalement contraires. C'est à y perdre son latin.
Il y a toujours eu des avis contraires et déclarations fausses.... j'ai chez moi une carte postale de Berlin avec morceau du Mur dans une capsule en plastique, et sur une image de la carte est écrite une citation du président de la DDR de l'époque : "Personne n'a l'intention de construire un mur".

En 2007, un petit groupe d'illuminés prétendaient qu'un effondrement financier risquait de se produire, tandis que la majorité se complaisait à dire que le système moderne était 100% sûr.... on connaît la suite
Du coup, pas mal de gens cherchent à jouer les illuminés qui avaient raison, alors ils annoncent la supermega crise depuis des années, espérant bien qu'elle finira par arriver (comme en il en arrive une tous les 7 ans plus ou moins).

"comme en il en arrive une tous les 7 ans plus ou moins"

Avec une monnaie infalsifiable et sans tentatives de "relance" ou de "stimulation", on peut enchaîner plusieurs siècles de suite sans crise économique.
Oui et non.
Bien souvent on peut faire comme son banquier (pour autant que ça nous soit autorisé!) et croire le contraire de ce qu'il dit.
D'ailleurs lui-même fait généralement le contraire de ce qu'il déclare.

Parmi ce qu'il fait, il faut distinguer ce qu'il fait en portant le risque de ses choix et ce qu'il fait en faisant porter le chapeau à d'autres. Car à nous particuliers, on ne nous laisse pas faire de cette deuxième manière, donc on ne peut alors pas l'imiter.
"Au départ la monnaie unique était un projet politique. Elle risque de devenir un régime utilitaire de taux d’intérêts fixes où le plus fort fait pression sur le plus faible. Le sauvetage de la Grèce risque de mener à la relation qu’entretient un seigneur colonial avec son vassal"

Ce n'est pas moi qui le dit, ni un conspirationniste d'extrême gauche. Ceci est la traduction d'un passage du Financial Times, relayé par Le Soir.
Les termes "seigneur" et "vassal" ne laissent que peu de marge à l'interprétation : nous retournons à un système féodal. Cela commence au niveau politique, un "exemple" est donné par eux, avant que le système politique ne se saborde lui-même à cause de son incompétence ridicule et nauséabonde.
Ensuite, ce sera le règne du plus fort (= du plus riche). C'est d'ailleurs ce que prépare le TTIP, un monde où les riches auront leur propre justice.
Nous ne serons plus des citoyens de tel ou tel pays, mais des serfs au service de telle ou telle entreprise ou seigneur local. Chacun aura sa justice, son armée... il restera un semblant de pouvoir politique national ou supra-national, mais trop faible que pour imposer quoi que ce soit, il servira juste de médiateur.

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Dans le système féodal, le suzerain doit sa protection à son vassal, au péril de sa vie s'il le faut.
Il n'a pas le droit de l'abdiquer (le répudier) sans son accord explicite.

On n'a jamais vu un banquier se donner corps et biens pour son client. Il est prêt à expulser le citron si celui-ci venait a être asséché.

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@Paris , Dans le système féodal , le vassal doit protection a son suzerain . Les serfs ou paysans doivent édifier les murs de défense et fortifications de la motte féodale et plus tard du château ( corvées ) . Les châtelains ou seigneurs doivent a leur suzerain un certain nombre de gens d' armes ( combattants équipés et armés ), ceux ci doivent être toujours prêts et fournis a la moindre réquisition . Les suzerains des uns sont les vassaux d' un plus puissant ( comte , duc , prince ) Ces grands suzerains sont eux même obligés de fournir des armées au au Roi . C' est ce que l' on appelle le ban et l' arrière ban . La demande qui vient du plus puissant est toujours subie par le plus faible . Depuis quand le Roi , suzerain en chef , ou un prince , ou un duc , iraient donner leur vie pour protéger un serf, qui n' est qu' une main d' oeuvre corvéable a merci Le système féodal est pyramidal et mieux vaut être au sommet qu' a la base. En France , il a existé moins de dix familles de seigneurs "franc alleux" , n' ayant jamais fait allégeance a personne et donc n' ayant aucun suzerain , ni comte , ni duc , ni prince , ni roi . Ces hommes libres , qui avaient leurs propres troupes armées , pouvaient par amitié , venir a l' aide d' un puissant , mais le faisaient sans aucune obligation . R.L.G
En effet il existe un système réciproque, un peu comme la dialectique du maître et de l'esclave (Hegel ? je confonds des fois :s)

Néanmoins, je pense qu'une différence existe : au Moyen Âge il n'y avait pas beaucoup de main d'oeuvre. Les suzerains devaient protéger leurs serfs, sous peine de ne plus avoir personne pour effectuer le travail. (Au temps des romains aussi, la plupart des esclaves étaient bien traités, car ils coûtaient cher).

Aujourd'hui, nous sommes autrement plus nombreux, des migrants arrivent par centaines de milliers et de plus en plus de tâches peuvent être automatisées.
Si un suzerain (banquier par exemple) ne protège pas ses serfs et en perd quelques uns, il trouvera facilement de quoi les remplacer.
On peut relire "Les raisins de la colère" de John Steinbeck, où il décrit horriblement bien comment cela fonctionne... un propriétaire qui baisse la paie de ses employés, sachant très bien qu'à ses portes se pressent des milliers de migrants prêts à accepter cette paie car ils crèvent de faim...

Votre remarque nous amène à devoir trouver un nouveau terme pour décrire cette époque qui vient. J'avoue que je sèche là-dessus... des propositions ? :)

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Oui et non. Bien souvent on peut faire comme son banquier (pour autant que ça nous soit autorisé!) et croire le contraire de ce qu'il dit. D'ailleurs lui-même fait généralement le contraire de ce qu'il déclare. Parmi ce qu'il fait, il faut distinguer ce  Lire la suite
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