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La politique monétaire ? Un jeu d’enfants

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Publié le 21 janvier 2014
1551 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Rubrique : Editoriaux

La conséquence de la promesse qui nous a été faite il y a un siècle déjà d’une banque centrale Américaine capable d’éliminer les crises économiques est une question jamais abordée. La remettre sur le tapis reviendrait à remettre en question le monopole le plus intouchable du gouvernement. Alors on la laisse de côté. La Fed est le cœur de l’économie. C’est ce qu’on entend dire. Elle est le distributeur de billets du gouvernement. Elle vient en aide aux gros joueurs quand le toit s’effondre au-dessus de leur tête. Il est ridicule de penser que le gouvernement puisse faire quelque chose face aux crises sans avoir des montagnes de monnaie à sa disposition.


Aujourd'hui, la Fed est plus puissante que jamais en conséquence de la crise financière de 2007-2008, le plus cuisant de ses échecs depuis la croissance des années 1920 et son rôle dans la Grande Dépression, et la stagflation des années 1970. Le double-mandat de la Fed qui promettait de maintenir l’inflation et le chômage à des niveaux très bas n’a porté ses fruits qu’à moitié. Selon une certaine école de pensée, la politique employée par Bernanke qu’est l’achat d’un trillion de dollars de dette gouvernementale par an pourrait être trop modérée pour pouvoir diminuer le chômage. La nouvelle directrice de la Fed Janet Yellen expliquait plus tôt cette année que le taux de chômage de 7,3% est en fait de 14,4% une fois que sont pris en compte les employés à temps partiel qui préfèreraient travailler à plein temps et les gens découragés qui ont cessé de chercher un emploi. Puisqu’elle se soucie des travailleurs exclus du taux de chômage officiel, les analystes pensent qu’elle maintiendra des politiques laxistes une fois qu’elle aura pris son poste.


La bénédiction de l’argent facile


La caractéristique qui distingue la Fed est notamment sa capacité d’acheter des actifs avec de l’argent qu’elle n’a pas. Aucune autre personne ou institution ne peut en faire autant. Voilà qui devrait normalement en faire sourciller plus d’un, et pourtant... Cette réalité fait simplement partie intégrante du gospel monétaire, qui n’est jamais examiné en détails. Une autre partie de ce gospel est le système bancaire de réserve fractionnaire, qui permet aux banques de prêter de l’argent qu’elles n’ont pas.


Cette structure monétaire, bénie par toutes les écoles d’économie à l'exception de l'école Autrichienne, sous-tend toute l’économie.


Il existe une théorie qui veut qu’il soit impossible d’acheter quelque chose avec de l’argent que l’on n’a pas. Mais la Fed et les banques centrales ont apporté une réponse à cette théorie : elles créent de la monnaie par le fait d’acheter quelque chose, ce que l’on pourrait appeler une deus ex machina monétaire. Si ceci ne vous paraît pas assez clair, imaginez un enfant qui imagine un scénario pour que ses fantaisies puise tenir la route. Lorsque des adultes diplômés d’économie et désignés politiquement conjurent la monnaie, ils font fonctionner l’économie. Et c’est vrai. Si vous ne me croyez pas, jetez un œil aux profits des grosses banques. Le seul problème est, semble-t-il, le taux de chômage. Dans le monde fantastique des caprices politiques, où les lois économiques sont ignorées, pourquoi ne pas autoriser à tout un chacun d’imprimer des dollars ? Le chômage deviendrait bien vite un terme obsolète. Les crimes contre la propriété seraient de l’histoire ancienne.


Mais cette idée n’aurait bien sûr que très peu d’adhérents, puisque ce sont les caïds qui font les règles, et que leur règle première est que nous ne pouvons pas imprimer leur monnaie. La création non-autorisée de devises est appelée contrefaçon, et les gouvernements s’en prennent aux contrefacteurs aussi durement que possible. Comme Gary North l’a déjà dit, ce n’est là qu’un problème de territoire. Les gouvernements perçoivent la contrefaçon comme un crime ultime puisqu’elle entre en compétition avec ses propres activités de contrefaçon.


Souvenez-vous que le rôle originel de la monnaie était de faciliter le troc. La monnaie était la plus échangeable de toutes les ressources, comme Ludwig von Mises l’a écrit il y a plus d’un siècle [pp. 32,33]. Les gens en achetaient avec les biens qu’ils possédaient et en vendaient en achetant les biens dont ils avaient besoin. La monnaie rend les échanges possibles à la fois pour producteurs et consommateurs, et leur permet de se spécialiser dans un domaine particulier.


Le gouvernement s’est peu à peu frayé un chemin dans l’univers monétaire, et les dollars qui servaient au départ à représenter de l’or ont fini par devenir eux-mêmes de la monnaie. Par décret, les dollars sont devenus bien différents de promesses de pièces d’or. Le papier monnaie rend le transfert de richesses invisible aux yeux de la plupart des gens.


Puisque le coût de production de monnaie papier est négligeable en comparaison à celui de la production d’or, les dollars ont permis de remplir les coffres de l’Etat sans qu’une taxe impopulaire soit mise en place. Il est ainsi devenu le moyen de financement des guerres et de l’achat de votes. Une monnaie qui peut être produite pour peu cher attire également les producteurs non-autorisés, qu’ils soient des ennemis du gouvernement ou ses propres citoyens.


Le jour de son assassinat le 14 avril 1865, le président Lincoln a autorisé les services secrets Américains à ‘supprimer la contrefaçon’ de la devise Américaine. A la suite de la mise en application du Legal Tender Act de 1882, qui demandait à ce que ‘la monnaie papier soit émise et acceptée en lieu et place des pièces d’or et d’argent’, la contrefaçon est devenue un sérieux problème pour le gouvernement. En 1865, entre un tiers et la moitié des billets verts en circulation avaient été imprimés par quelqu’un d’autre que le gouvernement de l’Union.


Laissons le marché définir la monnaie et contrôler sa disponibilité

 

Lorsque les pièces d’or circulaient en tant que monnaie, les citoyens, qu’ils soient mineurs ou propriétaires de minerai, déterminaient en grande partie la croissance de la masse monétaire. Les forces de marché déterminaient l’inflation de la monnaie. Après que Lincoln ait forcé les billets verts sur l’économie, seul le gouvernement pouvait contrôler la masse monétaire. Les considérations politiques ont commencé à déterminer l’inflation monétaire*. Pour que la monnaie politique puisse fonctionner, les producteurs de monnaie devaient être éliminés.


Du point de vue du gouvernement, le problème principal de la monnaie fiduciaire est d’être acceptée en tant que monnaie. Il a donc été contré par l’outil de contrainte du gouvernement, ainsi que son appareil de propagande.


La distinction faite entre l’émission gouvernementale et l’émission privée de monnaie a simplement une importance politique. Tout n’est une question que de cui bono. En partant du principe que les billets imprimés par les individus privés ne sont pas distinguables des autres dans le cadre de leur utilisation quotidienne, ils peuvent circuler comme s’ils avaient été imprimés par le gouvernement. D’un point de vue économique, la source de ces billets n’a pas d’importance. Une monnaie imprimée par un individu privé augmente la masse monétaire de la même manière que celle imprimée par le gouvernement.


Lorsqu’un producteur de monnaie fiduciaire, qu’il s’agisse d’un individu privé ou du gouvernement, utilise la monnaie qu’il imprime pour acheter un bien sur le marché, il n’offre pas au vendeur un bien économique en échange de son produit, comme ce serait le cas dans une société de troc. Le gouvernement et le contrefacteur privé consomment des biens économiques sans d’abord produire de bien économique. Ceux qui prennent aux autres par la menace d’une arme sont des voleurs. Ceux qui impriment de la monnaie fiduciaire pour acheter des produits commettent eux-aussi un crime.


Notons toutefois cette différence : dans le premier exemple, il est facile d’identifier la victime comme étant la personne volée. Dans le cas de la monnaie fiduciaire ou contrefaite, les victimes ne sont pas ceux qui en obtiennent en échange de leur produit. Sur le court terme, ils en sont même les bénéficiaires. Parce que la société dans son ensemble est forcée d’accepter ces billets, ceux qui les reçoivent les premiers peuvent la dépenser aux prix actuels. Ce n’est qu’après que les prix en sont affectés négativement.


Il existe en pratique une autre distinction: les contrefacteurs privés n’annoncent pas leurs activités de contrefaçon au public. Leur objectif est de contrefaire sans se faire prendre. Il y a donc des chances qu’ils dépensent cette monnaie de manière à la disperser discrètement dans l’économie. Le gouvernement ne peut lui non plus annoncer ses activités de contrefaçon au public. Mais plutôt que de tenter de les garder secrètes, il les surnomme politiques monétaires. Et de nombreuses personnes brillantes et éduquées dédient leur vie entière à tenter de les rationaliser.

Conclusion


Milton Friedman a autrefois écrit que les politiques monétaires, sous un étalon or, sont très simples – il n’y en a pas [p. 251]. Une monnaie saine prend soin d’elle-même. Et elle prend également soin de la politique.


*On pourrait penser qu'il était alors nécessaire d’imprimer de la monnaie pour financer des guerres ou libérer les esclaves, mais cet argument se heurte à de nombreuses objections. Comment les autres pays ont-ils pu mettre fin à l'esclavage sans avoir recours à la guerre ? Lincoln n'a pas envahi le sud dans cet objectif. Je trouve aussi difficile d’imaginer les citoyens du nord et du sud se battre à mort pour libérer des gens pour lesquels ils n’avaient quasiment aucun respect.


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