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La vaine course à la dévaluation compétitive s’accentue

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Publié le 26 décembre 2012
580 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 14 votes, 4/5 ) , 8 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Shinzō Abe, le nouveau premier ministre japonais, n’est pas pleinement satisfait de la décision de la Banque du Japon d’augmenter de l’équivalent de 100 milliards d’euros ses achats d’obligations souveraines, et de reporter à sa réunion de janvier l’éventuelle adoption d’une nouvelle cible de 2 % pour l’inflation (se contentant de l’accroître à 1 %). « Il faut abandonner les vieilles méthodes, qui n’ont pas réussi à combattre la déflation depuis plus d’une décennie » a-t-il martelé, menaçant de faire adopter une loi remettant en cause l’indépendance de la Banque si elle n’obtempérait pas.


Le financement d’un programme de grands travaux assuré, le premier ministre veut aussi favoriser la dévaluation du yen pour relancer les exportations japonaises. Le Japon, première victime de la dévaluation compétitive du dollar qui résulte de l’adoption d’un taux de 0 % par la Fed, s’engage dans la même voie pour y résister. En favorisant un dollar faible, la Fed cherche également à doper les exportations américaines, quitte à ce que les monnaies des pays émergents asiatiques et latino-américains en subissent le contrecoup, affectant les exportations de ces pays. Ce que le gouvernement brésilien a qualifié à de nombreuses reprises de « guerre des devises ».


La course à la dévaluation compétitive afin de relancer l’économie vient de brutalement s’intensifier et va se poursuivre. Ce qui a préventivement conduit le FMI a tolérer l’adoption de mesures de contrôle des changes provisoires par les pays qui en sont les victimes, remettant en cause un des dogmes de la mondialisation. Car le danger serait que d’autres pays s’engagent à leur tour dans cette compétition en baissant leurs taux d’intérêt, générant à leur tour une baisse des taux favorable aux investissements financiers et à l’inflation du prix des actifs, en d’autres termes la création d’une nouvelle bulle, déjà bien entamée.


La Banque d’Angleterre et la BCE participent également de ce processus (cette dernière à sa manière), et l’action conjuguée des banques centrales aboutit au déversement d’un énorme flux de liquidités dans le système financier. Mais les résultats d’une dévaluation compétitive ne sont pas pour autant garantis. La livre sterling a perdu environ 25 % de sa valeur sous les effets de la politique d’assouplissement monétaire de la Banque d’Angleterre, mais le déficit commercial n’a cessé de progresser. D’autres facteurs déterminent la compétitivité des exportations d’un pays, une question que les dirigeants européens devraient étudier, qui fondent l’amélioration de celle-ci sur la diminution du coût du travail. La récession atteignant les pays européens est également un puissant frein à l’exportation pour de nombreux pays, dont le Royaume-Uni, dont ce sont les principaux clients.


D’un côté les banques centrales injectent des masses de liquidités, de l’autre l’Union européenne et les États-Unis s’engagent difficilement dans des stratégies de désendettement dans un contexte de récession. La résultante est indécise et peut pencher soit du côté de la déflation, soit de celui de la stagflation. Mais quoi qu’il en soit, les objectifs de relance de l’économie à partir de dévaluations compétitives dont les effets tendent à s’annuler n’ont que peu de chances d’être atteints. Aboutissant à ce que la guerre des devises produise ses ravages sans aboutir à une victoire, pour avoir soigné le mal par le mal.


Les gouvernements attendent des banques centrales des miracles tandis que celles-ci expliquent qu’elles ne peuvent pas tout faire. Ni les uns ni les autres n’ont en réalité en main les clés qui permettraient de sortir de cette crise, ayant comme horizon que tout redevienne comme avant.


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Que tout devienne que cela doit être. C.a.d un niveau de vie bien moins élevé et plus en accord avec ce qu'il nous reste à disposition sur notre planète. Vu notre nombre de 7 milliards d'individus nous sommes au paroxisme de l'exagération la prise de conscience va etre très dure et elle ne saurai tarder.
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vaine? pas pour tout le monde... au contraire.
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Les clés qui permettront de sortir de cette crise, ils peuvent toujours les chercher : elles n'existent pas, et ce, tout simplement parce qu'il n'y a nullement "crise " mais agonie d'une civilisation, la nôtre.
" Tout sera balayé....... la perspective est de nature à inspirer quelque frayeur mais il n'en est pas d'autre de rechange et qui s'offrirait en continuité du chemin que nous avons, depuis deux mille ans, parcouru. Des temps de fer vont voir se lever leur aube. " Jean CAU. (les écuries de l'occident.)









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"s'offrirait en continuité du chemin que nous avons, depuis deux mille ans, parcouru."

Pourquoi 2000 et pas 200? il n'y a pas eu de cassure économique il y 2000ans.

Alors qu'il y a une charnière avec l'époque de Law, puis la banque d'Angleterre puis toutes les autres banques centrales jusqu'à la monnaie binaire sur les écrans.

Avant cette charnière, il y a eu des guerres, il y a eu des années de mauvaises récoltes mais il n'y a pas eu de crise économique comme nous en voyons tous les (10?) ans !!
Chacun pouvait consommer, transmettre ou garder le fruit de son travail à la date de son choix sans que des "évènements extérieurs" n'en vienne détruire la valeur.

Aucune crise économique pendant 1700-1800ans puis plusieurs crises chroniques à chaque génération au cours des 200-300 années suivantes.
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# Rüss65
Je parle " agonie d'une civilisation " et vous me répondez " cassure économique " . Notre civilisation Judéo-Chrétienne n'a pas 200 ou 300 ans , que je sache, mais sa lente agonie a débuté il y a en effet il y a 200 ou 300 ans comme me semble l'indiquer votre dernier paragraphe qui, conforté par ce qui suit, vous évitera, j'espère, de vous sentir spécialement visé.
" Il y a des hommes véritablement aveugles qui ne voient rien par le coeur ni par la pensée, qui ne voient que par les yeux du corps. Si vous leur demandez : Babylone ou Palmyre ont-elles existé et sont-elles détruites ? ils vous répondront oui car ils peuvent vous montrer des ruines matérielles, des débris d'édifices enfouis dans le sable du désert. Mais si vous leur dites que la société actuelle est détruite, ils ne vous comprendront pas et se riront de vous, parce qu'ils voient de tous cotés des champs cultivés et des villes remplies d'hommes. Ce n'est pas quand tombent les murailles, quand les maisons s'écroulent, quand la désolation est dans les villes, quand les habitants se livrent aux dernières convulsions de la ruine des empires, non, ce n'est pas alors que la mort vient pour les sociétés ; lorsque cela arrive, les sociétés sont déjà mortes " . Pierre LEROUX .
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Que tout redevienne comme avant, c'est bien là l'erreur fatale, car "comme avant" c'était une époque qui a favorisé l'apparition de bulles financières et permis à des trader sans scrupules de faire ce qu'ils voulaient (même une arnaque aussi évidente que celle de Maddof a pu se dérouler). "Comme avant" c'était l'époque où l'UE fermait les yeux sur les tricheries de la Grèce.
Alors justement non, on ne peut pas accepter que tout redevienne "comme avant" ! Il faut arrêter de pisser dans son froc, il faut avoir le courage de casser tout ce qui résulte de "comme avant", et ensuite de construire un nouvel avenir, sur des bases saines.
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Jorion est un type du système , ne soyez pas étonné de ses écrits.
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Je m'explique , si vous aviez suivi Jorion vous sauriez que cet individu a été adoubé par Attali .
Celui qui déclare que Jérusalem sera la capitale du monde et que le peuple est "coupable de la dette"

http://www.dailymotion.com/video/xmcdpc_jacques-attali-le-peuple-est-coupable-de-la-crise_news#.UNyXkPKrZ8E
http://www.youtube.com/watch?v=KYOvFHTP8WQ

Jorion est un rigolo mis en place pour essayer d'être la voix de la pseudo opposition du Net au programme spoliateur des banquiers.
Et pour cela il a table ouverte à la tévé bien-pensante ainsi qu'a France-désinfo .
Il se garde bien de parler de l'arnaque de la dette et de son caractère virtuel , de la création monétaire privée ,en bref de toutes ces bricoles qui fâchent...

Si cet individu disait la vérité , il serait banni .
CQFD
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# Rüss65 Je parle " agonie d'une civilisation " et vous me répondez " cassure économique " . Notre civilisation Judéo-Chrétienne n'a pas 200 ou 300 ans , que je sache, mais sa lente agonie a débuté il y a en effet il y a 200 ou 300 ans comme me  Lire la suite
LOUIS L. - 05/01/2013 à 05:34 GMT
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