J’ai
récemment
discuté des arguments absurdes utilisés par les enthousiastes
du programme « Obamacare »
pour défendre la possibilité pour le Congrès
d’inviter les citoyens Américains à contracter une
assurance maladie et l’emploi absurde d’examens judiciaires par
les cours fédérales pour soi-disant ‘défendre la
liberté’. Il est évident que ceux qui soutiennent
l’Obamacare ignorent tout des principes
constitutionnels, ou décident simplement de passer outre.
Il
y a de fortes chances qu’ils ignorent également tout des
principes économiques de base. Le problème fondamental du
coût de la couverture médicale aux Etats-Unis est que la
relation patient-médecin a été profondément
altérée par l’interférence de tierces parties
– qui sont soit des agences du gouvernement, soit des assurances
privées auxquelles les Américains sont forcés
d’adhérer par les politiques gouvernementales. Ainsi, non
seulement la confidentialité qui lie les médecins à
leurs patients a été détruite, les coûts ont
également grimpé en raison d’une ignorance des
disciplines de marché que sont les lois de l’offre et de la
demande et de la sensibilité des prix.
L’Obamacare, en mandatant la contraction d’une
assurance maladie, a fait preuve d’une très mauvaise
compréhension du système de santé.
Gabriel
Vidal, directeur de l’exploitation d’un système
hospitalier aux Etats-Unis, fait face à ce problème dans son
travail de tous les jours. Comme il
l'explique, l’Obamacare ne pourra
qu’aggraver la situation, parce que la loi ne réalise pas que
‘les coûts sont trop élevés parce qu’ils ne
reflètent pas l’échange volontaire entre les patients et
ceux qui leur fournissent un service… comme c’est le cas dans
tout autre type d’industrie’.
‘Les
coûts des services médicaux reflètent en revanche les
distorsions que les régulations gouvernementales ont introduit par le biais des mécanismes de
remboursement mis en place par la bureaucratie fédérale et
nationale. Il est simplement impossible pour un bureaucrate, en
théorie comme en pratique, de déterminer un juste prix –
et ce, peu importe l’exactitude des données dont il dispose, sa
bonne intention et l’avancement de ses programmes informatiques. La
relation médecin-patient a été corrompue par
l’intervention du gouvernement et de ses intermédiaires à
tel point que nous ne pouvons plus parler d’une relation capable de
fournir des prix sensés’.
Sans
une fixation correcte des prix, notre système ressemble à
l’un de ces systèmes socialistes à la fixation de prix
centralisée souffrant de pénuries, de rationnement et
d’apathie. Dans le même temps que la situation se
détériorera, de moins en moins de jeunes
s’intéresseront au métier de médecin, et de moins
en moins d’étrangers chercheront à venir exercer aux
Etats-Unis.
Et
le problème ne cesse de s’aggraver. Le programme
d’assurance privée introduit par l’Obamacare
n’est qu’un premier pas vers ce que la gauche désire
réellement établir : un système de santé
gouvernemental à payeur unique.
Les
conservateurs semblent s’être résignés à
accepter le système actuel d’assurance privée et ne
tentent même plus de proposer un système alternatif aux citoyens
Américains. Ils continuent de parler en faveur d’un
système de couverture santé, alors que ce dont les Etats-Unis
ont réellement besoin est un rejet de tout système
gouvernemental en faveur de mécanismes de marché libre.
Dans
un système de marché libre, les Américains auraient
à payer en liquide pour des services de base, et à se procurer
une assurance capable de les couvrir en cas d’accident ou de maladie.
L’assurance maladie serait entièrement séparée de l’emploi,
ce qui lèverait un important poids des épaules des
entrepreneurs qui ont aujourd’hui peur de quitter leur travail et de
perdre leur couverture maladie. En raison d’une compétition
réelle entre les médecins et d’une réduction
importante de la paperasse, les coûts diminueraient et les
médecins passeraient plus de temps à soigner leurs patients
qu’à gérer leur cabinet.
Le
Congrès aurait besoin de laisser les marchés se gérer
d’eux-mêmes en révoquant les lois sur l’assurance
maladie : la loi HMO de 1973, la partie D de la loi Medicare sur le
remboursement de médicaments passée en 2003, et la loi Obamacare de 2010. Nous devons réduire
l’accès des plus jeunes à Medicare afin qu’ils ne
dépendent pas d’un système incapable de rester solvable
sur le long terme. En prenant ces décisions aujourd’hui, nous
éliminerons le mal porté par le gouvernement à la
fut-un-temps noble profession médicale.
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