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Cours Or & Argent en

Mettre en place une règle constitutionnelle plafonnant les déficits

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Publié le 09 avril 2014
449 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

Il s’agit d’une règle budgétaire permettant une meilleure maîtrise des finances publiques, en plafonnant les déficits. En quelque sorte une règle d’or améliorée par rapport à ce que proposait Nicolas Sarkozy en 2011. Cette règle, approuvée et modifiée par référendum, serait inscrite dans la Constitution.


On se souvient des critiques de l’opposition, devenue depuis majorité. Les dirigeants socialistes pensaient que la règle d’or serait violée et serait donc contournée. Michel Sapin, alors secrétaire national à l’économie, expliquait ainsi : « La nécessaire réduction du déficit est une affaire de volonté et non de constitution. »


Il n’avait pas totalement tort. Il faut que la règle de limitation des dépenses émerge de la volonté du peuple pour qu’elle s’impose aux gouvernants.


Car nos gouvernants seraient incapables de limiter d’eux-mêmes les déficits. L’expérience montre que les pouvoirs publics sont incapables d’équilibrer les comptes depuis des décennies. Il y a une raison à cela. Comme l’explique l’école des choix publics, l’augmentation des dépenses découle de la dynamique démocratique. Les politiques achètent des votes grâce aux dépenses publiques. Ce n’est un secret pour personne.


Cette réalité balaie tout sur son passage et la plupart des règles censées préserver l’équilibre budgétaire ont été contournées. Malgré sa règle d’or, l’Allemagne a vu le triplement de sa dette publique depuis les années 70. Même la Nouvelle-Zélande, qui a connu 17 années d’excédent budgétaire, souffre aujourd’hui d’un déficit et d’une dette publics en augmentation.


L’expérience universelle montre que l’inclination naturelle des gouvernements est de dépenser toujours plus. Il faudrait donc des mécanismes institutionnels soutenus par le peuple pour  contrecarrer cette tendance. C’est là l’intérêt de combiner constitution et référendum.


C’est ce que montre d’ailleurs l’expérience concluante de l’État du Colorado. Dans cet État, l’augmentation des dépenses publiques est limité à due proportion de l’évolution de l’inflation et de la population. Au-delà, toute proposition d’accroissement des dépenses est soumise automatiquement à un référendum.


Cette règle a limité l’accroissement des dépenses du Colorado entre 1992 et 2006 en dessous du taux de croissance de son PIB permettant ainsi un surcroît de revenus pour les ménages. Consulter les contribuables permet de savoir s’ils veulent vraiment payer pour de nouvelles dépenses.


Par conséquent il faut que les contribuables soient d’accord pour une baisse des dépenses. Tout repose in fine sur les contribuables. Si l’on se fie aux enquêtes d’opinion récentes, on peut penser que cette règle aurait leur soutien.



Selon un sondage BVA-Challenges-BFM Business,  71% des français considèrent que les efforts d’économies du gouvernement ne sont « pas assez importants ». Ils sont donc qu’ils peut-être prêts à mettre en place une telle règle, qui intégrée dans la Constitution, pourrait mettre fin à la banalité et à la permanence des déficits.

 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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