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Une banque autrichienne responsable d’un nouvel hiver de Kondratieff ?

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Publié le 19 février 2014
730 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 25 votes, 5/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

De bien tristes affaires se sont développées au sein de la petite république Alpine du cœur de l’Europe. Alors que l’Autriche se heurte à des chiffres du chômage en hausse et des recettes fiscales inférieures aux projections les plus optimistes, la banqueroute imminente d’une banque régionale, Hypo Group Alpe Adria (HGAA), pourrait faire du pays le catalyseur d’une nouvelle série de faillites bancaires en raison des entrelacs qui existent en termes de risques bancaires aussi bien au niveau domestique qu’international.


Les hommes politiques autrichiens sont en difficulté depuis que les recommandations d’un expert de liquider la banque pour un coût de 18 milliards d’euros ont été publiées par les médias, ce qui ne les empêche pas de continuer de suivre la voie fatale qui ne mènera pas à la dissolution de leurs problèmes : le renflouement du cheval mort d’HGAA chaque mois grâce à plusieurs millions d’euros obtenus des contribuables, et qui s’élève déjà à 4,5 milliards d’euros.


Les affaires qui impliquent aujourd’hui les politiciens semblent plus adaptées à l’opéra de Vienne qu’à un déraillement du train financier qui aura besoin de plus que de quelques pansements chaque mois.


Dans la journée de lundi, les autorités autrichiennes pour les marchés financiers ont annoncé publiquement ce que l’Autriche avait jusqu’alors refusé d’entendre. Le pays fait désormais face à un problème qu’il pensait pouvoir balayer indéfiniment sous le tapis. Harald Ettl, responsable des autorités pour les marchés financiers, a déclaré que des délais supplémentaires représenteraient de gros risques pour HGAA et que le pays ne devrait plus observer aucune solution comma tabou.


Rien ne pourrait être plus vrai. Une liquidation d’HGAA n’éjecterait pas seulement l’Autriche du trône de meilleure économie d’Europe, mais pousserait aussi sa dette publique au-delà de 100% de son PIB et aurait des réverbérations au travers du continent.

L’idée d’une banque toxique refusée par RBI

La solution proposée par le gouvernement d’une banque toxique de laquelle d’autres banques autrichiennes seraient les actionnaires a été refusée lundi. Le directeur de Raiffeisenbank International (RBI), Karl Sevelda, a refusé de participer à ce véhicule et décrété que ses actionnaires voteraient « non » si la question leur était posée. RBI a déjà ses propres problèmes, entre autres une exposition de plusieurs milliards d’euros aux pays d’Europe centrale et de l’est qui ont appliqué une stratégie de « croissance avant tout », et qui se transforme désormais en boomerang en raison de multiples prêts toxiques.

Le gouvernement s’est démené pour tenter de faire appliquer ce scénario de banque toxique, qui aurait permis d’éviter une expansion rapide de la dette publique. Sans lui, les dettes d’HGAA engendreraient des garanties de la part de sa propriétaire, la province de Carinthie, elle-même techniquement en banqueroute, et donc des garanties de la part de l’Etat – la loi autrichienne ne couvre pas la banqueroute d’une province.

Les commentaires faits par les autorités pour les marchés financiers au sujet d’HGAA auront au moins une conséquence : les responsables ont déjà commencé à être montrés du doigt. La banque centrale autrichienne, selon laquelle HGAA se portait pour le mieux au début de 2008, passe le plus clair de son temps à éviter les litiges avec les investisseurs qui pourraient naître de cette « expertise » passée.

Vers où les choses iront-elles ensuite ? Nous pouvons penser que la coalition autrichienne, critiquée pour n’avoir depuis sa création en novembre que proposé de nouvelles taxes sans pour autant diminuer ses dépenses, pratiquera une nouvelle fois la politique de l’autruche.

Hélas, le gouvernement n’aura cette fois peut-être pas le temps de pousser plus loin le wagon de la dette, puisque le regard de l’Union européenne est fixé sur elle. Lundi dernier, Daniele Nouy, directrice de la nouvelle Autorité bancaire européenne, expliquait au Financial Times qu’il n’était certainement pas approprié de lier des banques malades à des banques saines. Sans nommer HGAA directement, Nouy a déclaré : « Il nous faut accepter que certaines banques devront disparaître ».

Les malheurs bancaires de l’Autriche sont similaires à la faillite de Creditanstalt en 1931, qui était le fusible du dernier hiver de Kondratieff en Europe. Pour ceux qui s’intéressent aux cycles de Kondratieff, les perspectives sont peu prometteuses. 83 ans plus tard, un nouvel évènement de ce type est attendu, et au vu de la situation en Europe, il n’en faudra pas beaucoup plus pour voir se généraliser le chaos au sein de l’Union européenne.


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Toni Straka est un analyste financier indépendant, qui a été journaliste financier pendant plus de 15 ans. Il analyse l'actualité financière et politique pour faire comprendre que nous approchons d'une ère de redistribution de la richesse mondiale.
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Instructif, la mèche est allumée depuis 2007;HGAA sera t-elle le détonateur ?
l'avenir nous le dira.
cordialement
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"Vers où les choses iront-elles ensuite ? Nous pouvons penser que la coalition autrichienne, critiquée pour n’avoir depuis sa création en novembre que proposé de nouvelles taxes sans pour autant diminuer ses dépenses, pratiquera une nouvelle fois la politique de l’autruche."
........marrant, ça me rappelle quelque chose........ Pas vous ?????


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certes. de grandes différences aussi.
C'est un pays fédéral, jouissant par exemple d'une population homogène, d'une fierté non-agressive, d'une économie locale ferme (consommateurs très attachés à la provenance des produits et services), qui ne gaspille pas ses ressources à faire le gendarme du monde etc etc
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Instructif, la mèche est allumée depuis 2007;HGAA sera t-elle le détonateur ? l'avenir nous le dira. cordialement Lire la suite
Braxon - 20/02/2014 à 20:24 GMT
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