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La vérité qui dérange sur les énergies vertes et alternatives

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Publié le 12 mars 2015
1308 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
( 11 votes, 4,1/5 ) , 3 commentaires
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Rubrique : Editorial du Jour

 

 

 

 

L’initiative louable Power Africa de l’administration Obama vise à augmenter la production d’électricité et l’accès aux services énergétiques modernes dans six pays pauvres africains. Loin de promouvoir des technologies de production d’énergie abordables, stables et prouvées, cette initiative et d’autres plans privilégiés par les supposés experts du « développement durable » ont mis la presque exclusive priorité sur la production (à la mode) d’énergie solaire et éolienne.

Comme cela est également typique de tous les projets dans lesquels les utopistes et les opportunistes dépensent l’argent d’un individu pour un autre, les promoteurs de Power Africa ne semblent pas se préoccuper des résultats effectifs et de l’échec mondial des politiques d’énergie « verte » dans les économies développées. Par exemple, après des années d’engloutissement de subventions massives, l’énergie solaire et l’énergie éolienne ont généré en 2012 respectivement aux alentours de 3% et de moins de 1% de l’électricité produite aux États-Unis, alors qu’en Europe, ces investissements se sont avérés être des trous noirs financiers dont chaque gouvernement essaie maintenant de s’extirper — et parfois en important du charbon américain pour garder les lumières allumées…

À première vue, le recours à l’énergie dite renouvelable est compréhensible. Après tout, le soleil brille (presque) chaque jour, le vent souffle, la marée passe, et nous vivons sur une roche en fusion. Les promoteurs de l’énergie « verte » restent cependant inconscients du fait que l’enrichissement spectaculaire des individus n’a commencé qu’à partir du moment où les moteurs à vapeur alimentés au charbon ont remplacé les moulins à vent au XIXe siècle. Depuis lors, en dehors de l’énergie nucléaire renouvelable (mais qui n’est pas tendance, de nos jours) et de l’énergie hydroélectrique à large échelle (un peu plus coûteuse), la quasi-totalité de l’énergie efficace et abordable de l’humanité est venue du charbon, du pétrole et du gaz naturel.

Malheureusement, le plus gros succès des spin doctors de l’énergie éolienne et solaire a été de considérer les termes « renouvelable » et « durable » comme équivalents, et de faire de cette considération mineure une chose plus importante que les autres. Mais même sur cette question, considérons les faits qui dérangent :

-     Parce qu’elles requièrent une grande partie des terres ouvertes dans des régions où les conditions de vent sont bien au-dessus de la moyenne, les turbines éoliennes sont typiquement construites aux sommets des collines et sur les littoraux. Elles y détruisent la beauté naturelle et causent de sérieux problèmes d’érosion ;

-     Les sources d’énergie renouvelable sont gourmandes en terre. Pour générer le même nombre de kilowatts, en moyenne, l’énergie éolienne a besoin d’environ 140 fois plus de terre que les puits de gaz naturel au Colorado. L’énergie solaire requière, quant à elle, environ 47 fois plus de terre qu’une centrale nucléaire du Texas du Sud ;

-     Les corridors venteux sont typiquement privilégiés par les oiseaux migratoires, transformant malheureusement les turbines éoliennes stratégiquement localisées dans ces corridors en des mixeurs géants. Selon une estimation, entre 75 000 et 275 000 oiseaux, dont certains sont rares et en voie de disparition (comme les grues blanches ou les aigles royaux), accompagnés d’un très grand nombre de chauve-souris, sont tués chaque année par les turbines éoliennes aux États-Unis. Selon des études européennes, une turbine éolienne typique tue entre 333 et 1 000 oiseaux et chauve-souris par an en Espagne, jusqu’à 309 oiseaux en Allemagne et 895 oiseaux et chauve-souris en Suède. Si on se fonde sur ces chiffres, les plus de 40 000 turbines éoliennes aux États-Unis pourraient aisément tuer entre 13 millions et 39 millions d’oiseaux et de chauve-souris par an ;

-     L’énergie solaire s’avère elle aussi létale pour la vie aviaire, puisque la nouvelle station géante de génération d’énergie solaire à Ivanpah en Californie a déjà desséché et brûlé des dizaines d’oiseaux.

 

Si ces chiffres sont vrais, ils doivent néanmoins être mis en perspective. Car aux États-Unis, on estime que les chats domestiques et sauvages tuent entre 1,3 et 4 milliards d’oiseaux chaque année. Ceci n’intéresse pourtant pas les activistes écologistes qui ne pointent du doigt que les cas où, par exemple, une entreprise canadienne de sables bitumineux a dû payer une amende de 3 millions de dollars pour avoir accidentellement noyé 1 606 canards (ou 1 868 dollars par canard) dans un bassin de résidus en 2008. Ils devraient pourtant souligner que dans la grande famille de la production énergétique, le charbon, le pétrole et le gaz naturel s’avèrent être les meilleurs amis des oiseaux et des chauve-souris.

Un autre argument des promoteurs de l’énergie verte est que les rayons solaires et le vent sont gratuits. Si cette affirmation est vraie, la construction et la maintenance des turbines éoliennes et des panneaux solaires sont loin de l’être. En fait, une fois que les coûts d’exploitation et de maintien avec leur courte durée de vie sont pris en compte, il s’avère qu’ils sont même prohibitifs et élevés. En plus de cela, les lieux les plus adaptés pour la production d’énergie éolienne et solaire sont typiquement éloignés des marchés urbains qui impliquent des coûts supplémentaires (et importants) de transmission ainsi que d’autres coûts d’infrastructure.

Par exemple, en 2010 aux États-Unis, les subventions pour l’énergie solaire étaient énormes, de 775,64 dollars par heure de mégawatt, de 54,29 dollars pour l’éolien, de 3,14 dollars pour l’énergie nucléaire, de 0,82 dollars pour l’énergie hydroélectrique, et de 0,64 dollars pour le charbon, le gaz naturel et les liquides à base de pétrole. Lorsqu’on tient compte de toutes les subventions, le coût réel de l’électricité pour les contribuables et les consommateurs s’avère être de 891,04 dollars par heure de megawatt pour le solaire, de 171,69 dollars pour l’éolien, de 118,54 dollars pour le nucléaire, de 116,22 dollars pour l’hydroélectricité et de 116,04 dollars pour le charbon, le gaz naturel et les liquides à base de pétrole.

On peut relever d’autres problèmes dans la production d’énergie éolienne et solaire :

-     Même dans les meilleurs endroits de la planète, le vent ne souffle jamais et le soleil ne brille jamais autant que leur potentiel théorique supposé. Le résultat est une énergie intermittente (ou irrégulière) qui requière une sauvegarde significative de la production d’énergie, idéalement du gaz naturel ou de l’énergie hydroélectrique, qui peuvent être réinstallés dans le circuit ou éteints rapidement. Le problème est non seulement que les consommateurs paient deux fois pour l’infrastructure, mais que les équipements auxiliaires de production alimentés au carbone (notamment des usines alimentées au charbon) sont utilisés de façon moins efficace car ils sont utilisés de manière intermittente, générant dans le processus davantage d’émissions de gaz à effet de serre par unité d’énergie produite que s’ils étaient utilisés sur une base régulière. À cause de cela, des reportages récents suggèrent que même l’Allemagne et le Danemark ont totalement échoué à réduire les émissions de carbone en dépit de l’installation d’un nombre important de turbines éoliennes.

-     Le lanthanum, le neodymium, le dysprosium et autres éléments rares de la terre utilisés dans les produits comme les batteries à haute capacité, les véhicules hybrides électriques et les turbines éoliennes sont extrêmement polluants à produire.

Comme cela a été longtemps évident en Europe occidentale et en Amérique du Nord, et plus récemment en Chine, une économie moderne ne peut pas être construite en se basant sur de nombreuses sources d’énergie de courte distance, coûteuses, intermittentes, douteuses, et à faible densité. Jusqu’à ce que quelque chose de vraiment innovant et de vraiment meilleur ne soit produit, la seule manière prouvée de sortir des millions de personnes de la pauvreté sont les combustibles fossiles. Ils sont anciens mais ils sont aussi abordables, efficaces et fiables.

Après avoir expérimenté des « tourbillons polaires », de nombreux Américains réalisent que l’énergie abordable et sûre n’est pas seulement une question de confort et de commodité, mais aussi une question de vie et de mort. Les Européens pourraient aussi en tirer les leçons.

 

 

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Hiroko Shimizu a suivi des études d’économiste dans l’une des meilleures universités du Japon. Elle détient un master en politique publique de l’Université d’Osaka. Elle a étudié et travaillé au sein de plusieurs institutions académiques et compagnies privées au Canada, au Japon, en Chine et aux États-Unis où elle fut notamment fellow à l’Institut d’études politiques de l’Université Johns Hopkins et chercheuse au Property and Environment Research Center. Du fait de ses expériences à l’international et de ses nombreuses observations, son approche consiste à aborder avec son bons sens commun des idées politiquement correctes mais, in fine, fausses. Elle a été publiée aussi bien en japonais qu’en anglais ou en français pour des travaux universitaires et grand public. Elle est co-auteur de The Locavore’s dilemma : In Praise of the 10,000-mile Diet.
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Tout le monde sait que l'industrie fossile, paye pour casser du renouvelable. Cet article en est un bel exemple.
Cette analyse me rend perplexe: vivons-nous sur la même planète?
On s'intéresse au nombre d'oiseaux tués par les éoliennes (moins que ceux qui s'écrasent contre des vitres), mais on ne dit rien sur les désastres écologiques et humains pour l'extraction de l'uranium et des combustibles fossiles.
La température de notre planète augmente, des écosystèmes sont détruits ou risquent de l'être, des espèces disparaissent ou sont en danger et il est prouvé que c'est à cause des émissions de gas à effet de serre et autres pollutions générées en grande partie par l'extraction et l'exploitation de ressources énergétiques. De temps à autre un accident nucléaire pollue air, sol et mers.
Avec vos calculs économiques boiteux vous êtes en train de détruire la planète sur laquelle vous vivez et vous critiquez les quelques démarches timides qui se mettent en place pour tenter d'éviter ou limiter la catastrophe. Comment évaluez-vous les coûts externes? A part les quelques oiseaux qui meurent à cause des éoliennes, que dites vous des coûts de la santé des humains pour les maladies respiratoires et les cancers dus à la pollution? Combien nous coûtera la disparition du corail? L'acidification des océans?
Si vous pensez que les pistes pour un développement durable ne sont pas bonne, alors faites des propositions, mais ne nous dites pas que fossile et nucléaire sont les solutions, car là vous vous ridiculisez.
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Il y a quelques arguments à retenir ici :

- Les subventions : quand on voit qu'en France les voitures électriques sont de plus en plus subventionnées, ça tourne quasi au ridicule. Le pays champion en voitures électriques, la Norvège, a installé un système quasi dictatorial en la matière : si t'achètes une thermique, tu payes une lourde amende (pardon, contribution), mais les électriques te sont pratiquement offertes, en plus du droit de te garer gratos, d'utiliser les sites propres des bus... (qui du coup ne sont plus des sites propres).

- La météo : "polar vortex" aux USA, ironie du sort, il est conséquence du réchauffement climatique en région Arctique. Ici en Europe on s'en fiche, mais le jour où le Gulf Stream sera en panne (les scientifiques pensent que la fonte des calottes glaciaires peut couper ce courant), on aura un âge glaciaire sur le vieux continent....

Néanmoins, il faudra bien trouver quelque chose pour le climat. L'année 2014 n'aurait pas dû être un record de chaleur car El Niño ne s'est pas manifesté... (et les sceptiques "observent" un net refroidissement depuis 2000)
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