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Impérialisme et anti-impérialisme américains

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Thomas DiLorenzo.
Extrait des Archives : publié le 13 septembre 2013
850 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 10 votes, 4,7/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Fondamental

 

 

 

 

Des générations durant, les étudiants Américains ont appris que leur gouvernement était une république constitutionnelle et qu’il était pour cette raison une ‘exception’. Ce fameux exceptionnalisme Américain est d’abord mis en contraste dans les salles de classe par l’empire Britannique impérialiste contre lequel les colons se sont rebellés. A partir de là, les étudiants apprennent qu’une guerre a été menée contre l’empire Espagnol à la fin du XIXe siècle, et contre les empires monarchiques de la vieille Europe lors de la première guerre mondiale. Les empires fascistes de l’Allemagne et du Japon ont été vaincus lors de la seconde guerre mondiale, après quoi le gouvernement des Etats-Unis s’est lancé dans une guerre contre l’empire Soviétique. Avec la chute de l’Union Soviétique, l’exceptionnalisme Américain a une fois de plus été invoqué pour imposer la démocratie sous la menace en le nom de la paix. Tout au long de l’Histoire, le gouvernement des Etats-Unis n’aurait recherché que la paix et la liberté pour les peuples du monde.

Ce type de discours, qui aux Etats-Unis est l’instrument pérenne de la liberté, est un tissu de mensonges. Nous devons nous demander comment les soi-disant plus grands opposants à l’impérialisme sont devenus le plus grand empire impérialiste que le monde ait jamais connu. Comment un gouvernement ‘anti-impérialiste’ peut-il finir avec des centaines de bases militaires sur toute la planète, des centres de commande militaires sur chaque continent, dont un ‘centre de commande Africain’ opéré depuis l’Allemagne ?

William Graham Summer avait-il raison lorsque, dans son essai de 1898 intitulé « The Conquest of the United States by Spain », il expliquait que les Etats-Unis eux-mêmes sont devenus un empire impérialiste similaire à l’empire d’Espagne ? La réponse à cette question est ‘oui et non’. Summer avait raison à propos de la nature du gouvernement à l’aube du XXe siècle, mais son calendrier n’était pas correct. La voie des Etats-Unis vers l’impérialisme n’a été ouverte que des décennies plus tard.

La guerre de 1812 a donné naissance aux Etats-Unis à ce que Justin Raimondo appelait le « virus de l’impérialisme ». Elle n’était en rien une guerre défensive mais une tentative de conquérir le Canada. Le Secrétaire Américain de la Guerre avait prédit qu’aucun soldat ne serait nécessaire et que l’apparition d’une poignée d’officiers suffirait à ce que les Canadiens leur offrent des fleurs. En a découlé une guerre au cours de laquelle les Britanniques ont brûlé la Maison Blanche et une grande partie de Washington DC. Elle a aussi servi d’excuse pour que renaisse de ses centres la tant haïe Bank of the United States, que soient mises en place de lourdes taxes, des tarifs douaniers et une aide aux sociétés parasites. ‘Nous ne nous en sommes jamais vraiment retournés au niveau d’avant-guerre de puissance gouvernementale limitée’, écrit Rothbard. 

La guerre du Mexique de 1846 représente une attaque impérialiste de la souveraineté Mexicaine si osée qu’elle a poussé le membre du Congrès Abraham Lincoln à parler en la faveur de la sécession.

En 1860, le parti Républicain imaginait un empire continental fondé par les taxes et une banque nationale, jonché d’entreprises parasites aidées par le gouvernement chargées entre autres de la construction de routes et de chemins de fer. Leur premier succès législatif, qui eut lieu au cours de la session du Congrès de 1859-60, devait voir doubler les tarifs douaniers à partir du moment où les recettes douanières représentaient plus de 90% de l’ensemble des revenus fédéraux. Après la sécession de la partie sud des Etats-Unis, qui menaçait les rêves impérialistes du parti Républicain, Lincoln a lors de son discours d’investiture menacé d’invasion et de carnage (ce sont ses propres mots) les états qui ne paieraient pas les taxes et tarifs douaniers. Il a tenu parole.

Puis il y eut Woodrow Wilson, qui a, selon Rothbard, défini et figé dans le marbre le modèle de la politique étrangère américaine de 1917 à aujourd’hui avec son projet utopique de recréer l’Europe par la force au nom de la démocratie. Si les néoconservateurs d’aujourd’hui, qui contrôlent les politiques étrangères des Etats-Unis, sont quelque chose, ils ne sont rien de plus que les continuateurs fanatiques de Wilson.

Un élément important à souligner est la tradition anti-impérialiste des Etats-Unis – et du monde. Cette tradition met l’accent, comme l’a souligné Rothbard, sur le fait que « l’Etat se nourrit de la guerre… et en tire son expansion et sa gloire ».  L’agrandissement du pouvoir d’un Etat passe par le franchissement des limites d’autres Etats, ce qui n’est que le prolongement à l’étranger des agressions que les Etats commettent contre leur population autochtone.

 Comme Ludwig von Mises l’a lui-même écrit, sous l’impérialisme, « l’individu n’a plus aucune valeur. Il n’a de valeur aux yeux de l’Etat qu’en tant que membre de l’ensemble, en tant que soldat d’une armée ». J’aimerai ajouter qu’il n’a de valeur qu’en tant que contribuable. Un Etat populaire impérialiste a une soif de conquêtes, et les étrangers sont pour lui non pas des sujets mais de objets de politique. Existe-t-il une meilleure définition des politiques étrangères Américaines menées au cours de ces derniers siècles ?

 

 

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Thomas DiLorenzo est économiste et professeur au Loyola College du Maryland. Il est l'auteur de 10 livres sur l'histoire américaine, les politiques antitrust et l'interventionnisme de l'état dans l'économie en général.
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Le refus des républicains américains de voir leur empire en construction se démanteler en 1860 a conduit les républicains à mener une guerre civile atroce contre leurs propres citoyens habitant les Etats du Sud.

Quelle leçon y a t'il à en tirer concernant la construction européenne ? Aucune possibilité de sécession n'est prévue dans les traités d'intégration européenne. L'Europe, qui un jour demandera la constitution d'une armée européenne, fera t'elle la guerre à un pays qui voudrait la quitter ? Le précédent américain est assez terrifiant.
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Hier comme aujourd'hui, en 1917 comme en 2013, les Etats Unis envahissent le monde avec l'excuse de "protéger la démocratie". Il est stupéfiant que ce leitmotiv n'ait pas changé en tant d'années, et que cet argument soit encore accepté par la communauté internationale.

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Josey Wales - 13/09/2013 à 08:24 GMT
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