Mars 2015. Le
journal Le Temps relaie Thomas Jordan, président de la Banque nationale
suisse. Il y dit ceci sous forme de mise en garde:
« Les tentatives visant à
contourner le taux d’intérêt négatif, au moyen de dérogations ou de retraits
de numéraire, ne servent pas l’intérêt général de la Suisse dans le contexte
actuel, car elles vont à l’encontre des intentions de la politique
monétaire ».
Le comble de cette intervention est
atteint quand M Jordan rend le peuple suisse responsable d’une mise en danger
de l’économie suisse!
M Jordan ose transférer dans
cet article les conséquences de SA politique monétaire vers des tiers
silencieux, car pour la grande majorité ignorants des dessous de ce qui
deviendra tôt ou tard dramatique pour la Suisse et les Suisses.
La pose de taux d’intérêts négatifs
est la conséquence de l’échec patent de la BNS. Le monde de la finance
anglo-saxone n’hésite pas à la railler en la qualifiant de gigantesque
hedge-fund. Rappelons ici quelques évidences sur la politique de la BNS:
- Les investissements
stratégiques de la BNS sont critiquables et critiqués tant sur le plan
financier que celui du risque ou de l’éthique.
- La stratégie menée
par la BNS est hautement déflationniste et récessionniste. Elle assèche
massivement les liquidités des banques au détriment de l’économie
réelle.
- M Jordan n’aborde
JAMAIS la problématique de la déflation sévère et durable qui s’est
installée en Suisse. La conséquence logique est qu’il ne la traite pas!
- Si on enlevait
l’arrivée massive d’étrangers (1 million ces dernières années) et
l’augmentation de la demande intérieure qu’ils génèrent ainsi que le
bétonnage intensif de la Suisse initié principalement par la finance
internationale, la Suisse serait en récession depuis belle lurette.
- Les chiffres du
chômage excluent une bonne tranche de la population sans emplois, à
savoir ceux qui ont eu des fonctions dirigeantes ainsi que ceux qui
arrivent en fin de droit.
- Les taux d’intérêts
négatifs instauré par la BNS servent exclusivement à plâtrer un minimum
les trous béants laissés par l’échec de sa gestion comptable. Ils
servent à financer le cash-flow que le marché n’acceptera jamais de
financer par endettement.
- Ces mêmes taux
négatifs enrichissent toujours plus les grandes banques.
- Les
taux d’intérêts négatifs est une confiscation déguisée des dépôts
bancaires. (cf notre dossier sur la Confiscation
bancaire)
Et voilà que M Jordan, patron d’une banque qui finira dans le mur veut
continuer de se servir en toute tranquillité dans l’épargne et les retraites
des citoyens. Pire, son argumentaire vise à le dédouaner.
Mais ce n’est pas tout. Supprimer le cash revient à supprimer
l’expression « battre monnaie », la seule qui soit prévue par la
Constitution! La monnaie scripturale bancaire est anticonstitutionelle. Et
pour cause!
Dans le genre NO Limit, la tentation
de la suppression du cash est donc énorme pour les tenants du casino
financier mondial dont le directoire de la BNS est un digne représentant.
Le cash correspond à la monnaie
centrale. La vraie! Celle qui appartient aux citoyens. Celle qui devrait
offrir une mesure juste de la valeur d’un bien ou d’un service.
La monnaie centrale définit
l’indépendance d’un Etat ou pas! La suppression de sa composante physique essentielle
donnerait TOUT le pouvoir de la création et de la gestion monétaire à des
privés pas forcément banquiers. C’est d’autant plus vrai quand le paiement
est effectué par les smartphones et autre Paypal.
La suppression du cash, et avec elle
la monnaie centrale, est la dernière étape avant la suppression du principe
de l’État en tant que représentant d’un peuple. Les banquiers
pourraient devenir LE rouage qui vous relie aux nouvelles entités dirigeantes
privées transnationales.
Avec un banquier investi d’un pouvoir
absolu sur les dépôts, frais et taxes n’auront plus aucune limite.
Actuellement Postfinance entité pourtant détenue à 100% par la
Confédération mais dirigée par un citoyen allemand haut dirigeant de
UBS vous ponctionne 5.- par mois et par compte si vous ne détenez pas
7’500.- sur votre compte!
La loi too big to fail qui garantit à
l’infini les engagements plus ou moins véreux des grands banquiers
deviendrait un dû régalien!!! Ces banquiers pourraient se servir en direct en
toute légalité et en toute illégitimité!
Accepter la suppression de l’argent
liquide reviendrait à finaliser l’instauration d’une dictature menée par les
financiers du casino mondial. Les valeurs déjà bien connues de ce Système
sont l’usure, le racket et l’unilatéralité
des exigences contractuelles.
Accepter la suppression de l’argent
liquide reviendrait aussi à admettre la fin de la propriété privée puisque
vous travailleriez avec un argent qui ne serait jamais vraiment à vous. Votre
banquier serait toujours maître de vous autoriser ou pas à en disposer.
Souvenons-nous de la
réaction de Paypal lors des votations sur l’or suisse où la collecte de
fonds avait été suspendue brusquement.
Accepter la suppression du cash
revient à autoriser votre banquier à être au courant de vos moindres faits et
gestes où que vous soyez dans le monde. C’est lui donner un contrôle absolu
sur votre vie privée. Votre traçabilité deviendrait totale.
Accepter la suppression du cash
pourrait faire de vous beaucoup plus facilement un centre de profits et de
coûts géré par le banquier avec un système de classement du genre de celui
des agences de notation (ex:Standard & Poors). Que feraient ces
nouveaux Maîtres des pauvres gens considérés comme inutiles et facteurs de
coûts? A l’heure où l’hôpital offre le
suicide assisté alors qu’il est censé protégé et sauvé du suicide, il y a
de quoi réfléchir. Et vite!
Il faut donc résister clairement
et nettement contre toute tentation de suppression du cash en utilisant
par exemple au maximum l’argent liquide tout en bannissant les caisses
automatisées des supermarchés.
Vous ne pouvez pas laisser ce pouvoir
à quelques individus qui ont brillé dans les faits divers d’ampleur jamais
égalée.
Le peuple a un pouvoir énorme mais ne
le sait pas! Il faut qu’il soit informé et qu’il se réveille!
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