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Cours Or & Argent

John Maynard Keynes : un malfaisant ou un contrefacteur, choisissez.

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Publié le 24 juillet 2016
914 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editorial du Jour

 

1. Le magicien de Cambridge.

Le jour où Jacques Rueff a qualifié John Maynard Keynes de "magicien de Cambridge", c'était dans le texte destiné à la réunion mondiale de 1976 de la Société du Mont Pèlerin (publié en deux articles successifs dans le quotidien Le Monde).

Il a été, selon les uns, diplomatique, selon les autres, trop aimable.

Keynes était, en fait, un être malfaisant, pour ne pas dire un contrefacteur "toxique" de l'économie politique du XXème siècle, chère aux "élites" de la période (cf. cette vidéo de Friedrich von Hayek) qui continuent à avoir pignon sur rue en France.

Par "toxique", il faut entendre les actifs financiers du même qualificatif qu'il a contribués à faire créer avec sa notion absurde de "préférence pour la liquidité" et que les socialistes n'ont pas hésité à prendre comme référence dans la décennie 2000 (cf. ce texte de novembre 2009), 

Reconnaissons-le néanmoins, il est difficile de comparer Keynes à Trophim Denissovitch Lyssenko, l'"économiste" contemporain du parti de l'U.R.S.S. (cf. ce texte de septembre 2014), quoique ...

2. Les socialistes.

Avant de s'engager dans d'autre voie, Vilfredo Pareto, un demi-siècle plus tôt, avait eu l'occasion de distinguer deux grands types de socialistes dans un article intitulé "Le péril socialiste" (1900) : les "socialistes orthodoxes" et les socialistes d'autres types.

Soit dit en passant, Keynes ne l'a pas mentionné dans son ouvrage de 1936 sur la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie où il dit que tous ces prédécesseurs sont des "classiques".

Pareto avait insisté sur le fait que, si tout continuait comme cela se passait à la fin du XIXème siècle,en particulier, à propos de la liberté de chacun,  dans l'avenir, les libéraux auraient plus à gagner que la politique füt le fait des "socialistes orthodoxes", c'est-à-dire des communistes, que de tels ou tels autres socialistes.

Rétrospectivement, on peut dire qu'il a "tout faux"... et je le regrette car il n'a pas eu toujours "tout faux" avant de se laisser entraîner par la sociologie, "science" toute nouvelle au début du XXème siècle.

Les propos qu'il avait développés sur les prélèvements obligatoires (dont la fiscalité) et leurs coûts ignorés des gens et, en particulier, des statisticiens, ont bien évidemment été dénaturés par les économistes qui s'y sont référés (cf. ce texte de juillet 2009).

Récemment, avec François Guillaumat, nous avons essayé de les rétablir sous l'étiquette "loi de Bitur Camember" et des les approfondir (cf. ce texte de mars 2013).

3. L'équilibre économique.

La malfaisance ou la contrefaçon de Keynes a pour origine ce que certains ont dénommé dans le passé "équilibre économique", au nombre de qui il y avait Pareto.

La notion d'"équilibre économique" n'a aucune vérité.

Elle est un cocktail de diverses notions autres imaginé par de prétendus savants depuis le début du XIXème siècle :

- offre de marchandises,

- demande de marchandises,

- égalité du marché des quantités de marchandises,

- quantité de monnaie unitaire convenue par les gens, dénommée surtout "prix en monnaie" de marchandises,

- tâtonnement ou marchandage des gens sous les yeux d'un intermédiaire,

- équilibre à court ou moyen terme...

- équilibre certain et équilibre incertain ... (cf. ce texte de mars 2010).

Les savants qui y ont contribué, au nombre de qui il y avait Léon Walras, socialiste reconnu, professeur d'économie politique prédécesseur de Pareto à l'école de Lausanne, l'ont construit à partir de la mathématique des systèmes d'équations linéaires de Gabriel Cramer (1704-1752) au lieu d'approfondir littérairement, d'une part, le raisonnement de Jean Baptiste Say sur la "loi des débouchés" (cf. son Catéchisme de 1815) et, d'autre part, celui de Frédéric Bastiat sur le fait que "les services s'échangent contre des services" (cf. Harmonies économiques, 1850).

Heureusement, les économistes dits "autrichiens" par les historiens de la pensée économique, implicitement marxistes, s'y sont employés.

Toujours sans raison ... sinon celle des économistes stipendiés par les hommes de l'état, l"'équilibre économique" n'a plus eu, à la moitié du XXème siècle, comme seule mathématique, celle de Cramer, mais aussi la toute nouvelle alors du "groupe Bourbaki".

Gérard Debreu (1921-2004) n'a pas hésité à résumer cette mathématique dans son ouvrage de 1960 intitulé Théorie de la valeur, en vingt sept "petites" pages (de taille "moitié de format A4") et en y voyant :

"… les canons de la rigueur de l'école mathématique formaliste contemporaine" (cf. op.cit., p. x).

Oubliées l'économie politique et la notion de valeur !

Entretemps, des applications mathématiques à des phénomènes physiques ont aussi été transposées à la notion d'équilibre économique sans raison économique, sinon le choix par le savant économiste de la méthode analogique ...

C'était l'équilibre des "forces" du marché,

- transposition d'une représentation mathématique du phénomène physique de la "balance" agrémentée de définitions variées de la notion de "force" ou 

- transposition d'une représentation analogue du phénomène de l'équilibre chimique (loi de Le Chatelier-Van't Hoff)

* soit la monnaie était supposée ne pas exister,

 * soit le "coût de la monnaie" était supposé exister et nul,

mais on ne savait pas trop ce qu'il en était

(cf. ce texte de A. Marget (1935), "The Monetary Aspects of the Walrasian System", The Journal of Political Economy, Vol. 43, No. 2, avril, pp. 145-186).

Les règles de droit y ont été mises de côté ou introduites par des contraintes, des relations inégalitaires ...

La psychologie y a été introduite et renforcée algébriquement ou statistiquement à partir des élucubrations de Keynes, avec, par exemple, "les espérances de quoi que ce soit qui seraient auto-réalisatrices" ...

 

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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