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Wall Street perd des millions sur les prêts énergétiques toxiques

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oilprice.com
Publié le 26 mars 2015
724 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Les sociétés pétrolières continuent de souffrir de la faiblesse du prix du pétrole, mais leur peine se propage désormais sur l’industrie financière. Les grosses banques qui ont décidé de soutenir certaines sociétés pétrolières en difficulté et acheté de la dette à hauts rendements qui commence aujourd’hui à mal tourner encourent de lourdes pertes.

Le Wall Street Journal a rapporté que des dizaines de millions de dollars de prêts accordés à l’industrie pétrolière par Citigroup, Goldman Sachs et UBS ont désormais disparu. Les prêts accordés aux sociétés de production de pétrole et de gaz ont perdu de leur attrait, ce qui rend leur vente sur le marché très difficile pour les banques.

Pour compliquer davantage la situation, une majorité du crédit émis par les grosses banques a été rattaché à des sociétés de services pétroliers plutôt qu’à des sociétés de forage – c’est-à-dire à des sociétés qui offrent du matériel, des logements, la construction de puits, des camions, etc. Ces compagnies se sont multipliées pendant le boom, mais sont les premières à souffrir d’une réduction des activités de forage. Puisque ces sociétés commencent à manquer d’argent avec lequel rembourser leurs prêts, Wall Street a des difficultés à se séparer de ses montagnes de prêts toxiques.

Robert Cohen, gestionnaire de portefeuilles de prêt cher DoubleLine Capital, a déclaré au Wall Street Journal avoir refusé d’acheter des prêts énergétiques à Citibank. « Nous craignons beaucoup de nous ré-impliquer avec les grands noms de l’énergie. Pour le moment, nous attendons de voir. »

Mais certains gros investisseurs ont replongé sur les marchés de la dette à hauts rendements au mois de février, alors que le prix du pétrole semblait se stabiliser et en passe de rebondir. Mais selon Bloomberg, depuis le 4 mars, les prix ont recommencé à baisser, et l’équivalent de sept milliards de dollars de dette à haut rendement appartenant à des sociétés énergétiques en péril a été annulée.

Le marché de la dette à haut rendement est dominé par l’industrie de l’énergie. La dette à haut rendement est passée de 65,6 milliards de dollars en 2007 à 201 milliards de dollars aujourd'hui. C’est une conséquence du recours de sociétés de forage aux marchés de la dette, et du déclassement de certaines sociétés autrefois stables. Les rendements de la dette toxique sur l’énergie ont atteint 7,44% de plus que les obligations gouvernementales, soit plus de deux fois le taux de juin 2014.

Près d’un trillion de dollars de prêts auraient été offerts à l’industrie énergétique au cours de cette dernière décennie, et une majorité de cette somme aurait été transmise à d’autres investisseurs. C’est une pratique commune, qui cesse cependant de fonctionner lorsque les prêts commencent à se détériorer. Les banques comme Citi sont restées assises sur des prêts toxiques dans l’attente d’un rebond. Mais avec la récente baisse du prix du pétrole, les grosses banques commencent à encourir de lourdes pertes. Certains prêts toxiques ont été vendus à la mi-mars à hauteur de 65 centimes par dollar, selon un rapport publié le 18 mars par le Wall Street Journal.

La dégradation de la dette apparaît alors que les sociétés de production de pétrole et de gaz émettent de nouvelles actions à un rythme record sur plus de dix ans. Les sociétés de forage cherchent désespérément à obtenir des financements et émettre de nouvelles actions, une solution qui bien qu’elle ne soit pas optimale puisqu’elle entraîne la dilution de toutes leurs autres actions, reste préférable à la contraction de davantage de dette. Environ 8 milliards de dollars de nouvelles actions ont été émises au premier trimestre de 2015 par le secteur de l’énergie, un record trimestriel sur plus de dix ans. Mais la baisse du prix du pétrole a aussi engendré un effondrement de la valeur des actions, une réduction de la valeur des nouvelles actions, et une diminution des financements pouvant être levés.

Les difficultés éprouvées par Big Finance en matière de déchargement de prêts énergétiques toxiques devraient se répandre sur l’ensemble de l’industrie. Si les institutions financières ne peuvent pas trouver d’acheteurs, alors elles auront moins de chances d’émettre de la nouvelle dette. Les sociétés de production de pétrole et de gaz à la recherche de financements auront donc des difficultés à trouver des partenaires. Quand elles ne pourront plus obtenir de financements, les sociétés en difficultés seront plongées dans une crise de liquidités.

 

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