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Grèce : pourquoi il ne faut RIEN lâcher

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Publié le 03 mars 2015
711 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre Andreas Papandreou en 1981, la Grèce s’est illustrée comme un modèle d’irresponsabilité budgétaire. Pensez donc : l’État grec a eu un déficit budgétaire moyen de 8,7% du PIB du pays entre 1981 et 1999.

 

Aspirant à aider le « berceau de la démocratie », les capitales européennes ont oublié toute prudence (et jusqu’aux normes juridiques et financières de l’Union) lorsqu’elles ont permis à la Grèce de rejoindre l’Union européenne en 1981 et l’Union économique et monétaire en 2001.

 

La folle politique budgétaire grecque continue donc. En 2009, l’État grec enregistre un déficit budgétaire de 15,6% et une dette publique égale à 127% du PIB du pays. En 2010, lorsqu’il devient apparent que la situation du déficit est encore pire que ce qui est admis officiellement, l’État grec perd la confiance des investisseurs étrangers.

 

Si vous êtes un jour à la tête d’un État en situation de détresse financière, il faut savoir qu’en général, on essaie de résoudre le problème en deux étapes.

 

Première étape : le pays en difficulté doit réduire son déficit budgétaire afin que ses finances publiques redeviennent soutenables.

 

Deuxième étape : le pays fait de grandes réformes afin de faire en sorte que la croissance économique soit libérée.

 

Ce qu’il faut faire : la Lettonie

 

Comme la Grèce, la Lettonie a connu une grave crise financière. Mais elle a été sérieuse dans la gestion de cette crise et elle en est maintenant sortie. La Grèce, elle, n’a pas été sérieuse et est encore en pleine crise.

 

Première étape : s’attaquer au déficit

 

En septembre 2008, il devient apparent que la Lettonie se dirige vers un déficit budgétaire de 18% du PIB en 2009. Le gouvernement letton réagit à la gravité de la situation. Il corrige le tir en 2009 et 2010 en mettant en œuvre un ajustement budgétaire cumulé de 14,7 points de PIB au cours de ces deux années. Dès juillet 2009, l’État letton regagne la confiance des investisseurs qui réinvestissent bientôt dans le pays. Bilan : la récession lettone n’a duré que deux ans.

 

Malheureusement pour le peuple grec, le gouvernement  décide à l’inverse de ne pas appliquer la méthode lettone lorsque la crise grecque éclate en 2010. Alors que celle-ci est pire que la crise lettone, le gouvernement décide de ne mettre en œuvre qu’un petit ajustement budgétaire cumulé de 6,6 points de PIB en 2010 et 2011. La tentative de thérapie n’est pas à la hauteur de la maladie, ce qui exclut toute guérison. Aucune confiance financière n’est restaurée. La crise continue.

 

Une manière de réduire le déficit budgétaire d’un État est de réduire ses dépenses. Et là, sans surprise, le contraste entre la Lettonie et la Grèce en termes de réduction des dépenses publiques est particulièrement significatif.

 

En 2010, en pleine crise, les dépenses publiques grecques représentent 52% du PIB du pays,44% dans le cas de la Lettonie.

 

Trois années plus tard, en 2013, la part des dépenses publiques grecques a augmenté, atteignant 59% du PIB. La Lettonie, elle, a réduit ce ratio à 36%.

 

Certes, le gouvernement grec a réduit certaines dépenses publiques, mais pas suffisamment pour que cela soit visible en terme de pourcentage du PIB.

 

La Grèce nous montre le coût social, économique, politique que l’on doit payer lorsqu’on ne choisit pas un ajustement budgétaire sérieux.

 

 

Deuxième étape : réformer le pays

 

La Lettonie a fait beaucoup plus que la Grèce en matière de réformes structurelles.

 

Dans le classement des pays où il est le plus facile de faire des affaires établi par la Banque mondiale (Doing Business 2015

), la Lettonie est à la 23ème place. La Grèce est à la 61ème place. Au sein de l’Union européenne, seules Chypre et la Croatie font pire que la Grèce.

Récapitulons le cas grec. Des dépenses publiques excessives « investies » pour contenter les intérêts des employés publics afin d’assurer une clientèle électorale au gouvernement grec.  Un niveau de taxation parmi les plus élevés en Europe, décourageant l'investissement des entreprises. Et face à la crise, un gouvernement qui augmente encore les impôts et ne baisse pas assez les dépenses publiques. Le tout sans faire de vraies réformes structurelles pour faire revenir la croissance.

Et l’on s’étonne que la Grèce soit toujours en crise !

 

 

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L'alternative est claire : (a) soit sauver l'UE, (b) soit sauver les Grecs.

Personnellement je choisis les Grecs (b). L'auteur choisit l'UE (a). C'est son choix, c'est son droit, ce n'est pas le mien.

L'auteur aurait dû rappeler que, pour entrer dans l'Union monétaire (Euro), la Grèce s'était fait conseiller par Goldman-Sachs. Cette banque, ainsi très bien placée pour connaître la situation, a ainsi gagné au grattage (de mémoire, commission de 200 millions de Dollars) et au tirage (quelques milliards de Dollars en spéculant contre la dette grecque, contre sa cliente donc).
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Bonsoir,
Vous avez raison Mr Jean L, les banksters ont eu la peau des Grecs, cela finira par un défaut et bien fait pour les banques.
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Bonsoir Braxon,
Malheureusement, les banques - Goldman-Sachs y compris, bien sûr - se sont presqu'entièrement débarrassées de la dette grecque auprès des états. Pas folles les sales guêpes ! Un défaut grec pèserait (pèsera ?) sur les contribuables, hélas !
A propos du dernier paragraphe de cet article, et là je rejoins le commentaire de RLG, au lieu de "récapitulons le cas grec", on pourrait écrire : "récapitulons le cas français". Je ne vois pas vraiment de différence. Si on regarde les premiers ministres grecs depuis 1981 jusqu'à maintenant, on trouve des libéraux et de gens du "pasok" (socialistes). Bref, cette alternance qui amené la pays là où il en est, me rappelle étrangement le notre....
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Le proverbe dit "maladie d'argent ne tue pas".
L'auteur dit "maladie d'argent peut tuer, sans que ça me fasse sourciller, du moment que je ne fais pas partie des victimes".
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C'est amusant ne "RIEN" lâcher, on croit entendre un syndicaliste.

Quand tous les Grecs seront suicidés/morts de faim/émigrés, quand ne subsistera sur place que les éclopés/retraités/incapables, que réclameront encore les créanciers ? Les droits gaziers sur la mer Egée ?
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"Récapitulons le cas grec. Des dépenses publiques excessives « investies » pour contenter les intérêts des employés publics afin d’assurer une clientèle électorale au gouvernement grec. Un niveau de taxation parmi les plus élevés en Europe, décourageant l'investissement des entreprises. Et face à la crise, un gouvernement qui augmente encore les impôts et ne baisse pas assez les dépenses publiques. Le tout sans faire de vraies réformes structurelles pour faire revenir la croissance.

Et l’on s’étonne que la Grèce soit toujours en crise !"

Et si les Grecs le veulent ainsi collectivement, comme ils l'ont toujours voulu au moins au cours des 200 dernières années, quel est le problème de ceux qui ne sont pas Grecs ni résidents en Grèce ?

Leur problème est qu'ils ont prêté les yeux fermés ? Si les aveugles trébuchent plus souvent que les bons voyants, ce n'est pas de la faute des tapis.
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Votre conclusion me fait penser a un autre pays : Dépenses publiques excessives investies pour s' assurer une clientèle électorale , une taxation et fiscalité parmi les plus hautes d' Europe , aucune réforme structurelle sauf gadgets de la loi Macron , CE N' EST PAS DE LA GRECE MAIS DE LA FRANCE QUE VOUS AVEZ DRESSE LE PORTRAIT . R.L.G
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Dernier commentaire publié pour cet article
Bonsoir Braxon, Malheureusement, les banques - Goldman-Sachs y compris, bien sûr - se sont presqu'entièrement débarrassées de la dette grecque auprès des états. Pas folles les sales guêpes ! Un défaut grec pèserait (pèsera ?) sur les contribuables, hélas  Lire la suite
Jean L. - 03/03/2015 à 18:27 GMT
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