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Vive la déflation ! partie 2

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Publié le 25 septembre 2013
790 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Les crises financières de 2007 et 2010 : l’éclatement de bulles, source de déflation?




Partie I




L’éclatement de la crise des subprimes suivie par la crise de la dette souveraine européenne justifie cette fois une déflation d’origine monétaire et la prévenir compromet d’autant les chances de renouer avec une croissance saine. En effet, la crise des subprimes est un cas d’école de bulle spéculative nourrie par des taux d’intérêt maintenus artificiellement faibles par la banque centrale américaine pendant une période  exceptionnellement longue.



L’éclatement de la bulle s’est produit au moment où la FED a décidé de relever ses taux d’intérêt, rendant caduque la viabilité économique des prêts subprimes puisque le ralentissement du marché immobilier ne permettait plus aux ménages emprunteurs de refinancer leurs prêts immobiliers, seul moyen pour réduire leur charge d’endettement et maximiser leur capacité de remboursement. Malheureusement la nouveauté et donc l’absence de compréhension et de recul sur le marché de la titrisation ont permis aux différents parties prenantes de continuer à accorder des prêts subprimes  alors même que leur rentabilité économique devenait négative. En effet, dès lors que les taux d’intérêt augmentaient, il n’était plus possible pour les emprunteurs subprimes de refinancer leur prêt à moindre taux. 



La période qui a précédé la crise de 2007 était une période folle, d’optimisme aveugle. Les opérateurs financiers enivrés par tant de liquidités distribuées à faible coût  par la FED depuis le krach de la bulle internet pensaient que la hausse du marché immobilier et des marchés financières n’avait plus de limite grâce à l’innovation financière débridée rendue possible par le génie humain couplé à la puissance des ordinateurs. Qu’ils ne leur en déplaisent, les lois économiques n’avaient pas pour autant disparu et elles les ont bel et bien rattrapés dès lors que la liquidité s’est tarie et que les taux d’intérêt ont augmenté.




Bien que la banque centrale européenne ait été moins généreuse dans la zone Euro, la politique monétaire européenne unique a cependant engendré des poches de surabondance de liquidités qui ont également favorisé la création de bulles et surtout permis à certains États de s’endetter au-delà de leur réelle capacité de remboursement. Cela a conduit à une crise majeure de la dette souveraine à la suite de la crise financière et économique de 2007.



Une correction nécessaire


Pourquoi plaider aujourd’hui en faveur de la déflation envers et contre tous les avis éclairés? Tout simplement parce que si les bulles immobilières, financières et de la dette souveraine européenne ont éclaté, la « purge » du système n’a pas été à la mesure de la surévaluation qu’elle devait corriger. La faute en revient toujours à la même institution : la banque centrale encouragée, voire soudoyée par les gouvernements.



Afin d’éviter le « pire », les banques centrales ont donc injecté massivement des liquidités pour empêcher la baisse des prix de se produire et la correction de s’opérer. Le seul remède approprié et efficace pour repartir sur des bases saines était de laisser les prix baisser pour éradiquer le mal créé par la surévaluation des actifs. Il eût été opportun que les prix reviennent à des niveaux correspondant à la réalité économique non biaisée par les effets monétaires. Laisser la déflation s’installer durablement aurait sans doute signifié traverser une crise économique plus forte que celle que nous avons vécue, un mal nécessaire pour éliminer tous les projets d’investissement dont la rentabilité n’avait été qu’une illusion entretenue par des taux d’intérêt trop faibles et des anticipations de croissance surestimées.



Malheureusement les économistes « mainstream » tout autant que les hommes politiques ont une peur panique de la déflation qu’elle soit une déflation des prix ou monétaire. La peur n’évite cependant le danger. Refuser la déflation pour permettre à l’activité économique de repartir sur des bases saines, c’est comme refuser la cure de désintoxication pour un alcoolique ou un drogué. L’alcool comme la drogue permette de vivre dans un monde d’illusion et de bien-être qui nécessite des doses toujours plus importantes pour perdurer, jusqu’au jour où la dépendance est si forte qu’elle rend malade. La seule issue est la cure de désintoxication, qui démarre par une longue période d’abstinence se traduisant par d’atroces souffrances dues au manque avant de produire des effets bénéfiques.






Il en est de même pour un système économique sous perfusion de liquidités depuis maintenant des décennies. La cure est effectivement d’autant plus difficile que la période de dépendance a été longue. Quel homme politique serait assez suicidaire pour proposer un programme de souffrance afin d’assurer un bien-être futur dans un futur qu’il ne connaitra sans doute même pas? Le programme n’est ni vendeur, ni facile à vendre… et pourtant une telle absence de courage conduira sans doute à une succession de crises économiques et financières tout aussi douloureuses.



 

 



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Nathalie Janson est économiste spécialiste de la théorie de la banque libre et de la régulation bancaire. Elle enseigne depuis 10 ans au sein du groupe Rouen Business School ainsi qu’à Sciences-Po. Elle intervient régulièrement dans les médias et sur le net et publie des articles dans des revues scientifiques sur ces mêmes questions
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"Elle enseigne depuis dix ans au groupe Rouen Business School".
Il existe donc un groupe "Rouen Business School"... ça fait rêver.
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Ah ! c'est tout de même mieux après correction ! :)

Merci
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Sauf erreur de ma part, cet article ressemble à s'y méprendre à la partie 1 ?!
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"En effet, ils considèrent que la déflation est à éviter à tout prix."

Cette opinion est une conséquence de l'existence de la TVA, et de l'importance de la TVA dans les recettes fiscales.
Le gouvernement a un intérêt direct et immédiat à ce que les commerçants vendent sans remises et même que les prix montent.

Encore une fois, les gouvernements se sont peu à peu constitué des intérêts contraire à ceux de leurs peuples.

Abolissons ou restructurons la tva et le problème de la déflation se vaporisera de lui-même.

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Si on pouvait abolir l'impot sur le revenu et l'impot sur la fortune en meme temps, je vous suis.
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Le gouvernement n'a pas BESOIN de tout cet argent.
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Correction :

Un gouvernement n'est qu'une machine à redistribuer de l'argent.

Plus il est gros, plus il est inefficace, plus il est inefficace plus il devient illégitime, plus il devient illégitime plus il a besoin d'argent
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Pas d'accord...

Le gouvernement est là pour mener une politique.
Cette politique peut avoir besoin de moyens matériels et immatériels.
Le gouvernement peut donc avoir à acheter des bien et des services, et évidemment à les recevoir en échange de ces paiements !
Ces achats ne peuvent pas se nommer "redistribution".

Détourner la force de l'Etat pour prendre à Pierre et donner à Paul est immoral et malhonnête. Les personnes physiques qui le décident et qui l'exécutent sont personnellement immorales et malhonnêtes.

Ce rôle peut par contre sans gêne être rempli par des systèmes d'assurance. Les assurances sociales prennent à tous les assurés pour indemniser les victimes d'un évènement fortuit... C'est réglo.

Mais alors c'est le bouchage de trou de sécu' par l'argent des impôts qui est alors tout aussi immoral et malhonnête que si le trésor avait versé directement...
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Mais si, mais si.

Tous les achats ne sont que redistribution, un gouvernement ne créant rien par nature. Il prend à Pierre pour redonner à Paul, que ledit Paul soit fonctionnaire, fabriquant d'armes ou de routes.

Par nature le choix politique est un choix d'appropriation et de redistribution
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On ne va pas jouer sur les mots.

Quand un gouvernement achète une ramette de papier ou un camion militaire, il reçoit un bien en échange de son paiement, et dans un compte de bilan il aurait gardé l'équilibre.

Pour parler de redistribution, il faut donner une allocation sans contre-partie.


En ce sens, employer un fonctionnaire c'est acheter du travail (théoriquement, hein, !) et payer un fonctionnaire à la retraite c'est redistribuer entre les générations.

M'enfin je n'aime pas trop le mot "redistribution" parcequ'on pense à un facteur qui rend tout le courrier reçu, on a l'impression que le tuyau d'arrosage n'est pas percé de toutes parts comme il l'est malheureusement...
Mais non, mais non.

Il y a redistribution, meme quand l'état achete une ramette de papier à son papetier favori, parce que l'appropriation des ressources n'est pas faite volontairement mais par expropriation.

L'Etat ne vend pas un service. Personne ne paierait l'impot s'il était facturé et qu'on avait le choix de le payer. C'est pour cela que cela s'appelle un impot, d'ailleurs.

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Mais non, mais non. Il y a redistribution, meme quand l'état achete une ramette de papier à son papetier favori, parce que l'appropriation des ressources n'est pas faite volontairement mais par expropriation. L'Etat ne vend pas un service. Personne n  Lire la suite
ELS - 30/09/2013 à 04:28 GMT
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