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SPECIAL IMMOBILIER !!! La fin de la loi ALUR… et du marché immobilier !

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Published : September 02nd, 2014
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24hGold - SPECIAL IMMOBILIER !...

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Pour toutes celles et ceux qui me suivent depuis un certain temps, ce ne sera pas une surprise pour eux que de me voir enchanté par l’enterrement de première classe que réserve Manuel Valls à la loi ALUR sur le logement portée par Cécile Duflot et qui n’aurait jamais dû voir le jour tant elle était absurde.

J’ai fait partie de ceux qui, dès le départ, ont mis en garde sur les dangers évidents de cette loi et sur ses conséquences qui ne pourraient aboutir qu’à un gel des constructions immobilières, une désertion massive des investisseurs et, au bout du compte, à une raréfaction des biens mis en location ainsi que, in fine, une augmentation des loyers alors même que Cécile Duflot voulait justement faire baisser les prix.

Le problème c’est qu’en économie, l’idéologie ne sert à rien. Or Cécile Duflot, comme une grande part des écologistes d’EELV, sont avant tout des idéologues ne connaissant rien ou presque aux mécanismes économiques de base.

Et ce qui devait arriver arriva !

Alors notre Cécile nationale voulait encadrer les loyers devenus trop cher. Et c’est vrai qu’ils le sont, trop cher. Mais il n’y a qu’une seule façon de les faire baisser : saturer l’offre de biens ! Pour saturer l’offre, il faut construire. Pour construire, il faut des investisseurs. Pour avoir des investisseurs, il faut laisser les gens en paix sinon ils prennent tout simplement la poudre d’escampette surtout s’ils pensent que l’on va chercher à les ruiner et à atteindre leur grisbi.

Comme Duflot a fait exactement ce qu’il ne fallait pas faire, évidemment les ventes de logements neufs se sont effondrées puisque la ministre expliquait doctement aux investisseurs que les loyers seraient encadrés, gelés, bloqués, qu’ils étaient de méchants « exploiteurs » de gentils « locataires ». Or qui dit ventes gelées et effondrées, dit constructions gelées et effondrées et donc beaucoup plus de chômeurs puisque si quand « le BTP va, tout va », l’inverse est vrai aussi à savoir que quand le « BTP va pas bien, le reste va pas bien » !

Il devenait donc urgent pour le gouvernement de réagir face à des chiffres qui avaient depuis des mois dépassé le stade du « inquiétant » pour se rapprocher du niveau du « désespéré ».

Autre élément dramatique de la loi Duflot, les fameuses formalités pour réussir à signer un simple compromis de vente qui réclame tellement de paperasses diverses et « a-variées » qu’il faut désormais largement plus d’un mois, voire généralement deux pour réunir tous les papiers aussi inutiles les uns que les autres. Je pense notamment à l’historique intégral des changements de règlements intérieurs de votre copropriété… Imaginez le cas d’un vieil immeuble parisien datant de deux siècles… il faut les règlements de copro depuis l’origine pour « protéger » le gentil acquéreur du vilain vendeur. Et là, l’acquéreur pourra apprendre qu’en 1867 il était interdit de donner à bouffer du foin à son âne dans la cours de l’immeuble. C’est sûr qu’à ce niveau de détail, on est protégé… Sauf qu’on est tellement protégé qu’évidemment plus rien n’arrive à se vendre puisqu’il faut des semaines entières pour retrouver aux archives nationales le mode d’emploi de l’alimentation des ânes dans les halls d’immeuble du Paris des années 1800.

Avec tous ces éléments négatifs et un marché immobilier au plus haut dans les grandes agglomérations, il n’en a pas fallu plus pour faire décrocher le marché.

Sans la loi Alur, l’immobilier peut-il repartir à toute allure ?

Du côté de Cécile Duflot, c’est le déni total. Sa loi était bonne, sa loi était belle, elle, elle avait tout compris et les autres n’ont rien pigé à son art. Sauf que la Loi Duflot a bien été l’élément déclencheur de ce qui sera sans doute considéré dans quelques années comme le point de basculement entre un marché haussier, qui a commencé en 1998, et un très grand marché baissier voué à durer a priori plusieurs années afin de purger les excès.

Alors effectivement lorsque Duflot indique que sa loi n’est pas la cause de tout, en réalité et malgré la bêtise économique profonde de son texte, elle n’a pas tout à fait tort et il est assez peu probable que les aménagements que Valls souhaite y apporter changent fondamentalement la donne.

Pourquoi ? Parce que les fondamentaux pour l’immobilier sont tout simplement désastreux.

Pas de croissance pour ne pas parler de récession

Il n’y a pas, dans notre pays, de croissance économique. Même pas de reprise et même notre mamamouchi en chef s’en est enfin rendu compte et vient de faire son « coming out » économico-libéralo-financier. Peut-on penser raisonnablement que dans un pays au mieux durablement sans croissance l’immobilier puisse poursuivre encore et encore pour l’éternité son mouvement haussier qui dure déjà depuis 16 ans ?

Des taux d’intérêt au plus bas de toute l’histoire

94 % des achats immobiliers se font à crédit. Normal surtout vu les montants désormais atteints. Le marché immobilier est donc hyper sensible au comportement des taux d’intérêt. Or les taux n’ont tout simplement jamais été aussi bas. Jamais. Emprunter à 2,5 % sur 25 ans c’est tout simplement cadeau, presque gratuit. Cette baisse des taux a bien sûr entretenu le mouvement de hausse de l’immobilier mais comme il est peu probable que les banques vous paient pour acheter un appartement, les taux ne pourront plus aller tellement plus bas que leurs niveaux actuels. Ils ne peuvent donc techniquement que remonter. Lorsqu’ils remonteront, l’immobilier se fracassera sur l’insolvabilité des ménages.

Petit rappel, à tous ceux qui ont un crédit immobilier en cours pensez à renégocier, à tous ceux qui sont en taux variables, convertissez au plus vite en taux fixe, même si cela est un tout petit peu plus cher pendant quelques mois… vous allez beaucoup vous en vouloir de ne pas l’avoir fait… 

L’insolvabilité des ménages

Pour que les prix montent, il faut que les ménages soient solvables. Pour qu’ils le soient, il faut qu’il y ait de la croissance économique et de l’emploi. Pas du chômage de masse surtout lorsque l’on va s’endetter pour 25 ans. Aujourd’hui, pour l’écrasante majorité de nos concitoyens, la visibilité professionnelle c’est plutôt le grand brouillard, voire le plan social qui se profile dangereusement à l’horizon. Logiquement, les gens ne veulent tout simplement plus emprunter, surtout dans un marché aujourd’hui déjà orienté à la baisse.

Une démographie catastrophique pour l’immobilier et l’ensemble des actifs financiers

Avec l’arrivée du « papy-boom » et des générations d’après-guerre à la retraite, nous allons assister à un grand chamboulement patrimonial. En effet, essentiellement le patrimoine est détenu par les seniors, c’est-à-dire les plus de 60 ans. Ces gens détiennent aussi bien le marché immobilier que les actions, ou encore les obligations de l’État français à travers leurs contrats d’assurance vie.

Chemin faisant et âge avançant, certains nous quitteront trop vite, d’autres connaîtront les difficultés de la dépendance et les coûts prohibitifs des maisons de retraite. En clair, si jusqu’à un certain âge on construit son patrimoine et que l’on met de côté, au-delà d’une certaine limite les besoins s’inversent et les seniors doivent piocher dans leur bas de laine patiemment constitué pour compenser des retraites là aussi condamnées dans le meilleur des cas à déjà ne pas être revalorisées.

Or, la question c’est à qui ces millions de seniors pourront-ils revendre leurs millions de logement vu qu’après eux, il y a plutôt des millions de chômeurs insolvables plutôt que des millions de clients solvables ? La réponse est assez simple. Dans un pays où le salaire médian est de l’ordre de 1 500 euros par mois, où un banquier prête un tiers de vos revenus et où généralement on achète en couple, on peut poser le calcul suivant. Soit un couple avec un enfant (ou deux) gagnant 3 000 euros par mois, trouvant un banquier acceptant de lui prêter l’équivalent d’un remboursement mensuel de 900 euros par mois, alors ce couple pourra emprunter sur 25 ans la modique somme de (roulement de tambour…) : 175 000 euros… au mieux avec des taux au plus bas et sur une durée très longue et c’est le moins que l’on puisse dire. Cette moyenne est nationale et elle le sera encore plus dans les années à venir avec la crise économique et l’austérité qui n’ont pas encore produit tous leurs effets.

Cela vous laisse donc imaginer le potentiel de baisse.

L’arme atomique de Valls

C’est bien parce que le gouvernement est conscient de tout cela qu’il souhaite sortir l’arme atomique de l’immobilier, à savoir permettre dans le cadre des lois de défiscalisation de louer l’appartement acheté à un ascendant ou à un descendant, ce qui est évidemment la porte ouverte à tous les abus, raison pour laquelle cela n’a jamais été fait.

En effet, j’achète un appartement, je le défiscalise (comprenez je paie moins d’impôts ou pas du tout), je verse une pension à mon gosse (que je déduis aussi de mes impôts) puis avec l’argent que j’ai refilé à mon gamin, il me paie un loyer… Merci Manu ! Sauf que l’administration fiscale risque de ne pas l’entendre de cette oreille et que de nombreux problèmes vont là aussi se poser. Il va donc être urgent d’attendre avant de se ruer vers la fausse bonne affaire et voir le traitement réservé par le Fisc et les possibilités légales réellement ouvertes tout en se méfiant du changement de règles arrivant deux ou trois ans après…

Enfin, pour le coup de la « libération du foncier », dans les très grandes villes, tout est déjà construit depuis bien longtemps, la réserve foncière se trouvant donc en périphérie et en banlieue où les prix baissent actuellement le plus. Dans les plus petites villes, les marchés immobiliers locaux ont été saturés d’une offre pléthorique lors des précédentes lois de défiscalisations comme les « Robien » ou « Scellier ».

La seule solution pour sauver l’immobilier : que l’État fasse faillite !

Logiquement donc, mon point de vue est que le marché immobilier a commencé son grand mouvement baissier depuis cette année et que 2014 sera l’année de la bascule.

La seule chose qui puisse venir enrayer ce cycle baissier naturel et profond c’est tout simplement le retour d’une croissance à presque deux chiffres (illusoire). Sinon, même avec une reprise économique, le cycle baissier aurait tout de même lieu puisque aucun actif ne monte jusqu’au ciel.

Non, la seule chose qui pourrait véritablement changer et inverser ce cycle baissier, ce sont des risques prononcés de faillites bancaires ou de l’État car dans un tel contexte, les gens se rueraient dans les agences immobilières pour acheter n’importe quel truc sans même le visiter plutôt que de tout perdre à la banque et chez les vendeurs d’or en tentant désespérément de se procurer une ou deux piécettes à prix… d’or.

Mais cela ne serait qu’un feu de paille et le mouvement séculier baissier de l’immobilier reprendrait tout aussi vite.

En conclusion, n’investissez plus dans le locatif, ce que je dis déjà depuis deux ans, en revanche pour les résidences principales c’est un peu différent. Disons que la stratégie idéale serait, pour ceux qui en ont une, de revendre son appartement en ville pour acheter à la campagne tout en purgeant au passage tous vos crédits.

Au bout du compte, vous êtes propriétaires d’une maison où vous serez plus autonomes et sans dette à la place d’un appartement acheté à crédit. Le différentiel de prix entre la ville et la campagne auquel s’ajoutent des plus-values vous permet de financer votre désendettement total ou presque. Comme les prix à la campagne sont nettement plus bas et qu’ils ont déjà baissé, disons que vous perdrez peut être 50 % de 200 000 euros au lieu de perdre 50 % de 500 000… Dans un cas, votre crédit pourrait devenir supérieur à la valeur de votre bien alors que dans l’autre, vous n’avez plus de dette. Enfin, à la campagne, vous serez nettement mieux qu’en ville pour affronter ce qui s’annonce.

Si après il vous reste des sous, équipez bien votre maison, puis achetez un peu d’or tant que personne ne panique. Laissez reposer quelques années.

Revendez votre or très, très cher. Rachetez de l’immobilier à prix bradé. Attendez encore quelques années. Laissez-les tous acheter des appartements. Revendez les vôtres achetés à vil prix avec votre petit tas d’or qui valait très cher. Empochez votre plus-value. Achetez votre bateau, et laissez tout pour profiter de la vie, vous êtes riche. Délai estimé : environ 20 ans. Mais la véritable gestion patrimoniale, ce n’est pas une vision à 6 mois. Une stratégie patrimoniale, comme une stratégie industrielle, cela se déploie sur des décennies.

Mais évidemment, tout votre entourage vous expliquera pour tout plein de bonnes raisons (en général très mauvaises et stupides du niveau tout juste « poids des habitudes ») que ce n’est pas possible. Certains parmi vous se demanderont alors pourquoi acheter à la campagne et ne pas louer pour avoir encore plus d’or à placer ? Pour une raison de bon sens évidente. On ne spécule pas avec sa résidence principale. On se loge et on se donne de l’autonomie et de l’indépendance. Une résidence principale est donc indispensable dans un patrimoine. Tant pis si son prix baisse. Il finira par remonter et si vous vendez « pas cher », vous rachèterez « pas cher ». Et puis l’or devrait monter, évidemment, mais dans une saine gestion patrimoniale on ne met jamais tous ses œufs dans le même panier. De l’or sans aucun doute, une résidence principale sans aucun doute aussi (pour ceux qui le peuvent). Bref, on n’achète pas que de l’immobilier ou que de l’or (ou d’autre chose d’ailleurs).

Voilà pour la stratégie idéale… Après, pour la mise en place, c’est l’éternelle différence entre la théorie et la pratique !!

Préparez-vous et restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

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Excellente analyse sur l'immobilier mon cher Charles, tu es en grande forme.

Je vous avais déjà parlé d'un de mes voisins, campagnard à ses heures, qui payait l'ISF. Vous savez cette personne qui voyait le pays s'effondrer mais qui voulait à titre individuel conserver une politique de riche malgré les corruptions déclarées.

Lui son truc ce sont les studios, je crois qu'il en possède une petite dizaine. Il aime aussi beaucoup les box, ça rapporte les box et on dort mieux.

Le problème de l'immobilier parisien c'est que des gens doivent vivre les uns sur les autres pour un loyer astronomique. Si mon salaire avait suivi, les prix d'aujourd'hui ne me dérangeraient pas plus que ça.

Le vrai problème c'est la condition d'espace que chacun a besoin pour évacuer le stress quotidien.

Pour moi, mon choix est arrêté, ce sera une maison à la campagne. Certe en terme d'emploi c'est loin d'être idéal mais au niveau du bien être quotidien il n'y a pas photo.

Avec ma famille c'est sûr, notre habitation principale se situera à la campagne. Si on ajoute à ce bien, un jardin de 1500 mètres carré de superficie jamais nous n'aurons à nous plaindre. Au contraire ramasser ses légumes en famille c'est ça la vraie richesse.

Pour mon voisin millionnaire il finira seul ou entouré de vautours. Il n'aura fait qu'un passage sur cette terre. Moi, mes enfants n'oublieront jamais le ramassage des patates et les brouettes pleines. Au retour, une promenade pour les gosses dans ce "véhicule" improvisé et une franche partie de rigolade.
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Quel beau cycle d'enrichissement, mais il s'agit comme toujours de spéculer sur la réalisation de tel événement. Si tout le monde faisait la même chose en même temps il n'y aurait pas de contrepartie. Le hasard est plus souvent de la partie et certain appelle cela de la chance.
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Tant que nous ne casserons pas le mécanisme d'endettement perpétuel, nous resterons dans la tête dans la merde ! C'est cela le cœur de la crise ! Car on aura beau tout casser en terme de services publics, retraites, etc, si c'est pour continuer à s'endetter avec une croissance plus ou moins anémique, ce n'est pas la bonne solution non plus...
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ben si tout le monde va à la campagne, les prix vont grimper, vu le peu de biens disponibles, et faut voir dans quel état, assez souvent : prévoir de gros travaux, très coûteux...
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Je suis souvent d'accord avec Charles Sannat. Bien qu'écologiste, et pas du tout proche des Verts qui ne représentent
plus le mouvement écologique depuis longtemps, je suis globalement d'accord avec cet article à une phrase près :
"Le problème c’est qu’en économie, l’idéologie ne sert à rien."

Justement un système économique repose sur une idéologie.
La façon d'organiser l'économie et la société est un parti-pris et se fonde sur une vision du monde.
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Toit à fait d'accord, et le MEDEF l'a bien mis en pratique depuis longtemps...
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Salut Charlie,

Alors, d'après ce que je lis, c'est bien LA CRISE et nous devons nous préparer... partout on n'entend plus que ça : y a plus de sous. Hmmmm !

Apparemment ce n'est pas le cas pour tout le monde. ^^ Outre les chantiers monumentaux pour l'OTAN et l'UE que l'on peut voir pousser comme des champignons à Bruxelles, ne voilà-t-il pas qu'un autre chantier, plus gigantesque que les autres, est en cours à Cupertino... Oui, oui, c'est Apple qui construit un site "campus" plus MEGALO que ça tu meurs ! Entre méga mandala, soucoupe volante ou pentagone arrondi, je ne sais pas ce qu'il faut y voir. C'est plus que futuriste en tous les cas et à cette dimension, ce n'est plus humain !

Mais où vont-ils donc chercher les sous si c'est LA CRISE ???

Je vous laisse seul juge : http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/01/campus-apple-travaux-siege-cupertino_n_5746516.html?utm_hp_ref=mostpopular

Ca devient surtout intéressant à partir de la 5ème minute. En même temps, ça donne une petite idée de ce qu'on peut faire avec un drone...

;-)
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Il y a aussi du fric pour organiser un championnat de Formule E, afin de promouvoir l'écologie avec des véhicules propres (d'ailleurs en ce moment même ils embarquent les dernières voitures dans des avions DHL pour les envoyer à Pékin, tout le monde sait que les avions sont très propres et écolos).

En Norvège ils ont tellement d'argent qu'ils ont mis en place des tonnes d'incitants fiscaux pour l'achat de véhicules électriques, mais la mesure est victime de son succès et cela commence à peser sur le budget de l'état tandis que les voitures électriques encombrent les sites propres des bus.


Donc la crise, c'est du pipeau ?

... Et si ce concept, rabâché et re-rabâché,
n'était que du bourrage de mou ?

Serions-nous alors, tous ici, victimes d'une méga-intox ?
(la plus grosse de toutes !)

Tout contrarien qui se respecte
devrait un moment se poser la question.

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Tu as raison ! Le problème c'est pas le manque de fric , mais sa répartition . Les gens sont stupides même ici , ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez . Ils sont les un contre les autres , employer du privé contre fonctionnaires , les patrons contres les ouvriers etc........ Mais le vrai problème c 'est le très gros qui bouffent les petits . C'est le petit qui crève qu' il soit artisan , commerçant , employer ou ouvrier . Les très riches sont encore plus riche que l 'année dernières sauf les petits qui ce font tondre au profit des très gros qui dirigent le monde !
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L'Afrique en est le meilleur exemple. Les constructeurs de voitures de luxe y trouvent leur marché le plus juteux, tandis que des millions de gens y crèvent de faim...
(en Inde aussi, les riches sont monstrueusement riches, juste à côté de masses de lépreux et d'agriculteurs au bord du suicide)
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@ Code Barre,

Non, non, la crise ce n'est pas du pipeau pour le "commun des mortels"; employés, ouvriers, indépendants, pme, Grecs, Espagnols, tous tirent le diable par la queue et de plus en plus de gens doivent choisir entre "manger ou se soigner".

Mais moi j'aimerais quand même bien qu'on m'explique COMMENT l'union européenne, qui fonctionne en prélevant annuellement 3% du PIB de chaque pays qui la compose (et dont la majorité est en quasi faillite en prime) et qui, semble-t-il, commence même à avoir besoin de faire des restrictions de dépenses, arrive à avoir assez d'argent pour encore construire de nouveaux bâtiments comme celui, entre-autres, contenant une amphore, vendue comme le "must" du bâtiment en question (qui a coûté un pont et est devenue invisible depuis qu'ils ont recouvert ce bâtiment d'horribles micro-fenêtres d'une couleur jaune caca d'oie. Dans la foulée, je me demande aussi à quoi a servi cette construction/dépense d'amphore si c'est pour ne pas la voir, mais bon, ça c'est un autre débat ?) ?

COMMENT l'OTAN a-t-elle les moyens de construire le méga chantier qu'elle construit à Bruxelles ? Où trouve-t-elle l'argent ? Qui finance (La Belgique ? Les autres pays de l'OTAN ? Les USA ?) ? D'autant plus qu'il semblerait que là aussi, il y ait quelques grincements de dents : "La Cour des comptes néerlandaise explique tenter depuis six ans d'obtenir la clarté sur les flux financiers de l'Otan et a donc fini par publier mardi sur son site "le peu qui soit connu" sur les finances de l'Alliance." (cf. http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_personne-ne-sait-ce-que-l-otan-fait-de-l-argent-qu-il-recoit?id=8288367)

Enfin, un chantier comme celui d'Apple dépasse tout entendement dans sa mégalomanie ! Ont-ils autant d'argent uniquement grâce aux bénéfices de la vente de leurs produits ? Est-ce possible ? Ou bien est-ce possible parce qu'ils ne payent pas ou très peu de taxes ? Ca me dépasse ! :-/

Chaque fois que je vois de tels chantiers, je me pose la question suivante : "COMMENT un tel financement dans une telle situation économique est-il possible ?", "Comment s'y prennent-ils ?". Quand je pose la question autour de moi, on a beau me répondre : "Mais pour ça des budgets sont votés, c'est prévu longtemps à l'avance.". Je dois être bête, sans doute, parce que je ne comprends toujours pas.

Des budgets sont peut-être votés, mais on ne dispose pas d'autant d'argent en une fois. Donc j'imagine que ça se fait à crédit. Mais si ça se fait à crédit, vu les circonstances économiques actuelles et le fait qu'il n'y ait plus de croissance, je ne comprends pas comment ces institutions peuvent continuer à "rembourser" leurs crédits qui doivent quand même peser sacrément lourd. Or, ils doivent pouvoir le faire puisque les travaux ne s'arrêtent pas... La planche à billets, encore ?

Sans compter la question mégalo de ce type de projets. Pour qui ? Pourquoi ? Dénaturer une ville, ôter ses arbres (ce qui s'est fait pour le chantier de l'OTAN) et ses dimensions humaines pour les remplacer par du béton, même s'il s'agit de beaux projets architecturaux, cela a-t-il un sens pour le commun des mortels (aussi électeur) cela lui fait-il plaisir ou cela lui apporte-t-il quelque chose de positif ? Ca sert à quoi tout ça ? Pareil pour les gares Calatrava, très belles mais... ces dépenses étaient-elles bien nécessaires alors que le pays était déjà plus qu'endetté quand leurs constructions furent décidées ? En quoi un décideur politique pourrait-il penser que prendre la décision de tels chantiers pourrait lui assurer une réélection... par le commun des mortels ?

Qui a la réponse ?
Bonjour

1° D'ou tenez vous vos chiffres ? 3% du PIB prélevé par l'Europe ? J'ai 1% comme valeur et cela représente le budget TOTAL de l'UE et même pas les prélèvements directes

L'UE se finance en effet de 4 facons :

-la ressource « RNB », contribution imposée à chaque État au taux forfaitaire et uniforme de 0,73 % du revenu national brut (RNB) soit environ 65 % des recettes. Sur le budget 2009, ce prélèvement représente une somme de 75,9 milliards d'euros.
-le prélèvement sur la TVA, qui résulte d'un transfert à la communauté de 0,3 % de la TVA perçue par les États membres. En 2009, l'ensemble de ces prélèvements s’élève à 19,6 milliards d'euros soit 16,9 % des recettes totales.
-les droits de douanes, perçus aux frontières extérieures de l'Union sur les importations en provenance de pays tiers à la Communauté. Cette ressource représente 17,6 milliards d'euros en 2009 (15,2 % des recettes).
-les droits agricoles et la cotisation sucre, dont les prélèvements agricoles perçus sur les importations de produits agricoles couverts par la politique agricole commune (PAC) : 1,3 milliard d'euros en 2009 (1,2 % des recettes).

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l'Union_europ%C3%A9enne

Il faut en outre noter que le budget de l'administration EUropéenne représente 5% du budget de l'UE ? En effet l'UE redistribue aux états membres sous diverses aides (dont la PAC qui bénéficie majoritairement à la FRance et est une véritable honte)

Bref, les fonctionnaires européens représente 5% de 1% soit 0.05% du PIB européen !!!

Pour finir, l'UE est sensé ne jamais faire double emploi avec les états nationaux et donc avoir des compétences que les états nationaux n'ont plus. Bref, en théorie pour chaque fonctionnaire européen, un fonctionnaire étatique est remplacé. Ce qui doit normalement au niveau global de l'UE est totalement neutre.

Après ca reste théorique.

Pour votre bâtiment en construction en forme d'amphore des sources SVP.

Ensuite je rigole toujours en entendant les francais pleurer sur les dépenses de l'UE quand on voit les différentes enveloppes auxquelles leurs ministes ont droits pour payer leur entourage légalement !!

Peut etre nettoyer devant sa porte avant de pleurer sur l'Europe ? Car si l'europe fonctionnait comme l'administration francaise on pourrait doubler son budget de fonctionnement.

Et en parlant de dépense. Pensons à Strasbourg ou à la PAC que CHAQUE gouvernempent francais défend bec et ongle malgré le trou sans fond de dépense inutile que cela représente.

Bref, un ramassis de mensonges et d'allégations sans fondement. Et pas la moindre remise en cause de son propre gouvernement qui vis largement plus grassement que les fonctionnaires européens et défend depuis des décennies des dépenses inutiles et mal pensées.

Bien à vous

Et non je ne suis pas fonctionnaire européen (ni agent sioniste au service des francs macons)

@ Skoot,

"3% du PIB prélevé par l'Europe ? J'ai 1% comme valeur et cela représente le budget TOTAL de l'UE et même pas les prélèvements directes."

Ok, je me suis trompée, ce n'est pas 3%, mais 1% d'après vous. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa !

Pour le reste, je ne comprends absolument rien à votre diatribe pro-UE puisque ce n'est pas de ça dont il était question dans mon commentaire, mais bien de savoir COMMENT tous ces nouveaux bâtiments et chantiers qu'ils soient de l'UE, de l'OTAN ou d'Apple sont financés dans un contexte de crise économique sans précédent.

"Pour votre bâtiment en construction en forme d'amphore des sources SVP."

Quoi ? Vous ne l'avez pas vu ? Il est à Bruxelles, sur la gauche de la rue de la Loi, juste à côté du Justus Lipsius près de la place Schumann. Mais bon, c'est assez logique, depuis qu'il a été recouvert de fenêtres cachant l'amphore... Dommage qu'on ne puisse pas transférer des photos ici, sinon je l'aurais fait volontiers.

;-)
Où est le problème ? Hollande a annoncé une croissance économique, probablement à deux chiffres, et une inversion de la courbe du chômage. Donc, cela va forcément arriver.

N'est-ce pas ?

(humour cynique)
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Ben on aura une invesrion de la courbe de la croissance et un chômage à 2 chiffres... C'est presque pareil non...? ;-)))
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"les gens se rueraient dans les agences immobilières pour acheter n’importe quel truc sans même le visiter plutôt que de tout perdre à la banque"
... ce que font certaines personnes bien informées autour de moi. À la différence près qu'ils visitent quand même et négocient un peu car ce n'est pas encore la ruée...
Quant à moi je préfère la stratégie Sannat.
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Mouais,

On oublie toujours 3 choses :

1° Paris est bati a 100%. Saturer l'offre de nouveaux bien à Paris est un non sens. Si les prix sosnt aussi haut à Paris c'est (outre que c'est une capitale mondialement "connue") que c'est un véritable bassin d'emploi et que les logements y sont TRES rares
2° UN couple avec 3000€ de revenus il ne travaille pas à Paris. ET avec 175K€ en campagne vous trouvez déja des choses sympas
3° LEs papys riches, ils savent aider leur petits-enfants. C'est d'ailleurs comme ca que votre couple avec 3000€ de revenus et l'aide du papy qui a revendu son appart à Paris il s'achete sa villa en périphérie parisienne.

Maintenant je ne mets pas en doute qu'une petite rectification des prix à Paris s'impose et s'imposera prochainement.

Mais on reste très loin de véritables effondrement comme aux USA ou en Espagne ou l'effondrement est justement arrivé suite à la saturation des nouveaux logements qui n'intéressaient plus personne.

ET renseignez vous un minimum, les prix sont les plus descendus en Espagne dans les villes de tailles moyennes et à perpet les oies. Les prix ayant plutot bien résisté dans les grandes villes qui sont restés des bassins d'emploi.

Et oui mon chèr Charles, les maisons qui morflent le plus sont toujours les maisons les plus mal "situées". Alors à part si on en revient à devoir cultiver son lopin de terre pour survivre, investir dans une maison à la campagne ne vous rapportera dans la plupart des cas rien du tout même en cas de rectification majeure des prix.

Cordialement


@ Skoot

"investir dans une maison à la campagne NE VOUS RAPPORTERA dans la plupart des cas RIEN DU TOUT même en cas de rectification majeure des prix."

"Certains parmi vous se demanderont alors pourquoi acheter à la campagne et ne pas louer pour avoir encore plus d’or à placer ? Pour une raison de bon sens évidente. ON NE SPECULE PAS AVEC SA RESIDENCE PRINCIPALE. On se loge et on se donne de l’autonomie et de l’indépendance." en français dans le texte. ^^

;-)
"Disons que la stratégie idéale serait, pour ceux qui en ont une, de revendre son appartement en ville pour acheter à la campagne tout en purgeant au passage tous vos crédits."

Après faut savoir lire :(

Mais on est d'accord que Charles n'est pas à une contradiction prête :)

Je ne les relève même plus mais vous avez raison de les souligner.

Cordialement




@ Skoot,

"En conclusion, n’investissez plus dans le locatif, ce que je dis déjà depuis deux ans, en revanche pour les résidences principales c’est un peu différent. Le différentiel de prix entre la ville et la campagne auquel s’ajoutent des plus-values vous permet de financer votre désendettement total ou presque."

Un appartement à Paris est souvent bien plus cher qu'une maison à la campagne. Donc celui qui revend maintenant son appartement acheté à crédit à Paris pour acheter une maison moins chère à la campagne est en mesure de faire une plus-value. Si, après déduction des frais de notaire pour l'achat de la nouvelle maison, il lui reste encore de l'argent provenant de la plus-value, il peut l'utiliser pour rembourser ce qui lui reste de crédits et arriver au désendettement total.

Je ne vois pas où se trouve la contradiction avec le fait "qu'on ne spécule pas avec sa résidence principale" dans la mesure où, dans l'esprit du texte ci-dessus, l'appartement à Paris serait un bien acheté pour être mis en location (investissement locatif !) et non une résidence principale.

Après, lire c'est bien, mais comprendre c'est mieux. ;-)

Cela dit, je pense que c'est une erreur d'investir dans un bien locatif avant d'investir dans une résidence principale.

La logique voudrait que l'on agisse inversement. On devrait investir dans un bien locatif QU'APRES avoir totalement remboursé le crédit d'une résidence principale. En agissant de la sorte, ça permettrait aussi de ne pas pratiquer des loyers prohibitifs puisqu'alors on pourrait considérer cet investissement locatif comme une forme "d'épargne" : on rembourserait 50% du crédit et les 50 autres pourcents seraient pris en charge par le loyer payé par le locataire. Et en cas de gros problème, on serait à même de prendre la totalité du remboursement en charge et on ne risquerait pas de perdre son bien si on avait la malchance d'avoir un locataire qui ne paye pas son loyer et que l'on ne pourrait expulser qu'après une longue et coûteuse procédure judiciaire.

Le problème des loyers prohibitifs aujourd'hui, c'est que beaucoup de gens payent eux-même un loyer ou un remboursement hypothécaire pour leur résidence principale et ont fait un emprunt pour l'achat d'un bien locatif. Du coup, afin de ne pas s'étrangler, ils étranglent le locataire à qui ils font payer un loyer qui représente souvent, à 200 euros près, le montant du remboursement hypothécaire. --> ce qui est un mauvais calcul à long terme.

En effet, si un locataire avait les moyens de payer de faire face à un remboursement hypothécaire, il est presque certain qu'il opterait pour l'achat d'une propriété plutôt que pour le payement d'un loyer exorbitant à peine moins cher. Mais comme il n'en n'a pas les moyens, les banques ne lui permettent pas d'acheter et du coup, il se retrouve dans l'obligation de payer un loyers prohibitif qui le ruine petit à petit. Mais, souvent, c'est ça ou c'est la rue. --> le vrai dindon de la farce quoi !

Cordialement.
Rien à rajouter à votre article Charles. Je tiens ce discours depuis 2 ans et suis convaincu que le couple Résidence Principale + petites pièces jaunes / blanches seront la planche de salut d'ici 5 ans.

Et j'approuve totalement lorsque vous dites qu'on ne doit pas spéculer sur sa résidence principale. On peut tout risquer, sauf le toit de sa famille.

C'est très souvent un plaisir de vous lire.

Cordialement

Steph
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Je rajouterais un potager+ puits+terre agricole/foret et nous voilà armé au mieux pour affronter ce qui nous attends.
Maintenant, il est évident que tous le monde ne va pas pouvoir accéder à tous çà....
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Ben alors ce n'est pas la bonne solution, si elle ne concerne que très peu de monde, non ?
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Tu es en forme, toi, ce soir !

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@ Skoot, "3% du PIB prélevé par l'Europe ? J'ai 1% comme valeur et cela représente le budget TOTAL de l'UE et même pas les prélèvements directes." Ok, je me suis trompée, ce n'est pas 3%, mais 1% d'après vous. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa !  Read more
Phoenix1 - 9/4/2014 at 8:01 AM GMT
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