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Rase campagne VII

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Published : February 29th, 2012
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Category : Editorials

 

 

 

 

Dernière ligne droite avant l’élection présidentielle. Les candidats, déclarés ou non, rivalisent de propositions censées nous sortir de la crise. Mais aucun n’ose aller à l’encontre des idées étatistes. Petit décryptage hebdomadaire de la langue de bois et de la mauvaise foi habituelle de nos politiciens.


• En une semaine, la campagne est passée de la médiocrité à la vulgarité. L’explication de cette nullité affligeante est simple : les candidats n’ont rien à proposer. Et pour cause : le système politique n’a pas pour but de régler les problèmes du peuple, mais d’assurer une victoire électorale. La France est embourbée depuis une trentaine d’années dans une interminable et incompréhensible crise que nos élus se gardent bien de traiter à la racine. Ce faisant, ils continuent à faire croire en leur nécessaire présence.


Mais pourquoi, au juste, avons-nous besoin d’eux ? Pour qu’ils puissent s’insulter tous les cinq ans sur des chaînes de télévision nationales, financées par l’argent du contribuable ? Pour contempler leurs égos boursoufflés en quête d’admiration ? Pour qu’ils dérobent en toute impunité le fruit de notre travail pour financer leur train de vie et dilapider le reste dans des mesurettes démagogiques qui permettent d’acheter la paix sociale à des syndicats qui ne représentent même pas la population active ? Est-ce donc ça, la finalité de la démocratie telle qu’ils l’envisagent : désigner une petite caste de privilégiés pour qu’elle jouent «Versailles au pays des soviets» sur le dos des acteurs de l’économie réelle ?


L’élection présidentielle – que mes collègues sacralisent un peu naïvement en la nommant «élection à la fonction suprême» – n’est que la nomination d’un haut-superviseur de la fonction publique en CDD. Rien de plus.


• François Bayrou est à la rue. Il pensait rejouer le coup – perdant – du troisième homme, mais le centriste peine à trouver son élan depuis l’entrée officielle en campagne de Nicolas Sarkozy. N’est-ce pas mieux ainsi ? Les dernières sorties du Béarnais ont été peu convaincantes. Samedi dernier, il a même osé proposer un «référendum de moralisation de la vie publique». Que la démagogie est cocasse quand elle est si malhabile ! Y a-t-il vraiment un citoyen qui voterait non à un tel référendum ? Y aurait-il une voix pour dire «non à la moralisation de la vie publique, oui aux salauds malhonnêtes» ? Soyons sérieux... L’élection au suffrage universel et le droit sont déjà censés «moraliser» la vie publique. Les électeurs ont rarement l’envie de voter pour un escroc qui échappe à la justice. Et cela n’arrive que quand les fondamentaux de la démocratie libérale ne sont pas respectés.


La démocratie est semblable à l’économie, elle doit avoir des bases saines pour suivre un cours naturel.


Autre proposition extravagante du candidat centriste : que les grands groupes prennent les PME «sous leur aile». Encore une fois, démagogique et inutile ! Une PME n’a pas besoin d’être chaperonnée pour devenir performante. Les entrepreneurs ont au contraire besoin d’une plus grande liberté. Et cela commence par un allégement de la fiscalité et une révision du code du travail.


• Au niveau démagogique, François Hollande n’est pas en reste. Le candidat socialiste s’est précipité à Florange pour expliquer tout ce qu’il ferait, une fois élu, pour sauver le site d’ArcelorMittal menacé de fermeture et rappeler les promesses non tenues par Nicolas Sarkozy. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le député de Corrèze s’est avancé sur un projet de loi irréaliste : obliger une entreprise à examiner des offres de reprises d'un site qui ne serait plus exploité. En cas de refus, le groupe serait obligé de le céder. Rien que ça !


Outre le mépris de la propriété privée, cette loi ne prend pas en compte la réalité d’un monde capitaliste où l’on préfère toujours vendre que de détruire. Si Lakshmi Mittal trouve un acquéreur au site de Florange, il lui cédera. L’industriel d’origine indienne est un brillant homme d’affaires. Il n’a nullement besoin que François Hollande fronce les sourcils pour savoir comment faire des profits.


Le socialiste, comme tous ses petits camarades candidats, devrait plutôt songer à la compétitivité du pays plutôt que de promettre des lois inutiles et ridicules. Une usine qui ferme dans un pays avec une croissance vigoureuse et un taux de chômage bas n’est qu’une péripétie. En France, c’est un drame.

 

 

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Noël Labelle est journaliste professionnel depuis une dizaine d’années. Observateur attentif de la vie politique française, il a notamment couvert l’élection présidentielle de 2007 pour Le Quotidien Indépendant du Luxembourg. Il est aujourd’hui rédacteur en chef d’Agefi Magazine, en Suisse.
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Si, par malheur, la France quittait le communisme pour devenir capitaliste et libérale, il se passerait des siècles avant que les résidus socialistes aient une toute petite chance de retrouver même un semblant d'existence.
Mais la tâche pour arriver à changer est telle que les écuries d'Augias seraient reléguées au-dessous d'une porcherie moyenne bretonne.
Nous sommes loin d'avoir touché le fond et du coup de pied salvateur. Il va falloir passer par le stade "Mitterrand le petit" pour apprendre à se dégoûter de la lie. La décadence est en marche forcée.
Je ne partage pas votre optimisme.

Il n'y aura pas de coup de pied salvateur lorsque nous toucherons le fond.
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J'ai l'impression que la lumière vient de s'éteindre au bout du tunnel
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...que la France s' émancipe ENFIN du communisme serait un MALHEUR ?????
moi, je pense bien au contraire qu' un tel prodige serait un incommensurable BONHEUR !
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La France ne peut pas s'émanciper du communisme parce qu'un trait de caractère essentiel du français est l'envie, un des 7 péchés capitaux pour le rappel, tout comme l'orgueil, un autre péché français capital.

C'est aussi le 10° commandement : "Tu ne convoiteras point la maison Lie ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne ni rien de ce qui lui appartient"


Ce trait de caractère est une machine à raboter l'excellence et à réduire le niveau à un plus petit commun dénominateur, et c'est le principal moteur du socialisme et du communisme.

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Ils sont tous nuls... Alors que proposez-vous ?

Avez-vous pris le temps de vous renseigner sur François Asselineau ?
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Red Pill - 3/1/2012 at 10:50 AM GMT
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