« La bonne monnaie s’appelle liberté » par William McChesney Martin, 1968

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New World Economics
From the Archives : Originally published September 15th, 2016
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Category : Gold University

Penchons-nous aujourd’hui sur un discours donné le 18 mars 1968 par le directeur de la Réserve fédérale de l’époque, William McChesney Martin. A cette date, l’ère de Bretton Woods touchait à sa fin, non pas en raison de problèmes inhérents, mais parce que ceux qui étaient chargés de le maintenir (dont Martin) ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Leur tâche était pourtant la plus simple au monde – à une époque de paix et de prospérité globale – mais ils n’ont pas su la mener à bien.

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Je me suis à l’origine penché sur ce discours en raison de son titre prometteur. Je me suis dit que je pourrais certainement en tirer certains passages comme citations. Mais, comme vous le verrez, le titre et le contexte du discours n’ont rien à voir l’un avec l’autre. C’est en soi assez révélateur. Mais ce que j’ai tiré de ce discours est notamment une illustration de la confusion des gens de l’époque. Martin mentionne sans cesse les déficits – de compte courant et budgétaire. Nous savons déjà que le premier n’existait pas. Le deuxième était si limité qu’il ne représentait en rien un problème. Je me suis déjà penché là-dessus par le passé.

Même s’il y avait eu une forme de désastre budgétaire, qui se serait reflété sur les comptes courants, il n’aurait rien eu à voir avec la devise. Tout ce que la Réserve fédérale aurait alors eu à faire était de réduire la base monétaire.

Comme vous pouvez le voir, la base monétaire (en bleu) n’a cessé de grimper à compter de 1960, alors que l’or (en rouge) quittait le pays. C’est tout le contraire de ce qui était supposé se passer. Les flux sortants d’or n’avaient rien à voir avec l’équilibre des paiements, et tout à voir avec le fait que la valeur marché du dollar était inférieure à la parité de l’époque de 35 dollars l’once.

Cette hausse constante de la base monétaire me semble quelque peu suspicieuse.

 

Après 1962, nous pouvons voir que la base monétaire a commencé à enregistrer un taux de croissance bien plus stable. Elle ne forme pas une ligne droite, mais il semblerait qu’on ait tenté de stabiliser cette donnée. Une stabilisation qui fait tout juste suite à la publication d’A Program for Monetary Stability (1960), par Milton Friedman, dans lequel ce dernier propose un amendement constitutionnel qui maintiendrait la croissance de la base monétaire autour de 3,5% par an ; et coïncide également avec la publication de Monetary History of the United States (1962), également écrit par Milton Friedman, qui a eu beaucoup d’influence et a apporté un soutien intellectuel au premier livre.

Le discours de Martin indique la confusion des gens de l’époque, qui était bien pathétique. Ce qui est plus pathétique encore, c’est qu’une majorité des économistes ne l’aient toujours pas compris. Je pense cependant que la situation soit aujourd’hui en train de changer.

 

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Nathan Lewis est l'auteur de Gold: the Once and Future Money, publié par Agora Publishing et J Wiley. Il est le directeur de Kiku Capital Management.
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