2018 : L’Europe en guerre

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Published : November 09th, 2011
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Category : Opinions and Analysis

 

 

 

 

Dominic Sandbrook a écrit ce curieux scénario d’un futur possible de l’Europe, vu de l’Angleterre. Après tout, si les Etats Unis d’Amérique ont connu une guerre civile atroce pour empêcher les Etats du Sud de faire secession alors que le traité d’ union leur permettait, rien n’est prévu dans les différents traités Européens envisageant l’hypothèse où un Etat souhaiterait quitter l’union.


Que se passera t’il si un Etat largement renfloué a grands coups de centaines de milliards décidait, après les avoir empochés, de quitter l’Union ?  Je vous laisse juges de la pertinence d’un futur impossible.


Mot qui n’est pas français, comme chacun le sait.



« Les troupes Allemandes envahissent la Grèce. Les chars de Poutine écrasent la Lettonie. La France humilie l’armée Britannique… Cela semble improbable, mais alors qu’Angela Merkel explique que  l’effondrement de l’Euro pourrait endommager la paix, l’esprit d’un historien s’emballe.


Nous sommes le 29 octobre 2018, et l’Angleterre traverse ses heures les plus sombres. Sur le champ de bataille qu’est l’Europe, les troupes Britanniques ont été humiliées à maintes reprises.


Dans les prisons de fortune du continent, des milliers de jeunes hommes et femmes attendent tristement, témoins du délabrement de nos ambitions.


Depuis les sols rouge sang de Belgique jusqu’aux rues enflammées d’Athènes, le continent ne cesse de saigner. A l’Est, la Russie resserre de plus en plus son emprise, tel un vieil empire ressurgissant de l’épave du rêve Européen.


Hier, alors que plus d’armées que jamais combattaient sur les champs de bataille, le premier ministre Britannique présentait sa démission. On parle en Angleterre de gouvernement national, mais personne n’a encore l’illusion qu’il existe quelque part un nouveau Churchill.


De part et d’autre de l’Angleterre, jeunes et moins jeunes s’affairent à creuser leurs positions de défense dans l’air froid de l’automne. Les équipements se faisant rares et les munitions quasi-inexistantes, ils ne pourront pas lutter plus d’une semaine.


Entre-temps, de l’autre côté de la Manche, les troupes ennemies se préparent à envahir. Quelques-uns parlent de reddition, mais le mot ‘victoire’ n’est dans aucune bouche. Moins de dix ans auparavant, des millions de personnes croyaient encore en une Europe unie et pacifique. Comment en sommes-nous arrivés à une telle situation?


Lorsque les historiens du futur se pencheront sur notre humiliation, ils penseront sûrement que le point de non-retour fut le mois d’octobre 2011.


Aujourd’hui oublié, ce point de non-retour était en fait un nouveau sommet interminable à Bruxelles – la 14e tentative de ‘sauvetage de l’Euro’ en seulement 20 mois.


Se proposant de lever la somme conséquente de 1 trillion d’euros en faveur de ce plan de sauvetage, la chancelière Allemande Angela Merkel donnait à ses parlementaires un avertissement qui faisait froid dans le dos.


‘Personne ne doit prendre un nouveau demi-siècle de paix en Europe comme étant acquis – car il ne l’est pas’, avait-elle dit.


‘Je le répète encore une fois : si l’Euro s’effondre, l’Europe s’effondre. Nous ne pouvons laisser cela arriver’.


Beaucoup d’observateurs la jugeaient alors comme étant bien trop mélodramatique. Cependant, sept ans plus tard, il n’en est plus un que cela fasse rire.


Ce qu’avait murmuré la chancelière Allemande – et que de nombreux dirigeants Européens refusaient de reconnaitre – était que le continent était menacé par une combinaison empoisonnée de dette, de récession économique, d’anarchie et de perte de confiance en le capitalisme lui-même.


....


Durant l’été 2012, d’importantes manifestations anticapitalistes se tenaient dans de nombreuses villes italiennes, entraînant des émeutes. Lorsque Berlusconi envoya ses forces armées pour rétablir l’ordre, les premières bombes explosèrent dans les banques de Rome, Milan et Turin.


L’anticapitalisme avait capturé l’imagination d’une génération tout entière. L’alerte à la bombe à la banque d’Angleterre, à Londres – alors que l’ensemble du quartier des affaires avait eu à être évacué suite à des menaces d’un groupe rebelle se faisant appeler ‘Guy Fawkes Anti-Cuts Collective’ – n’en serait bientôt plus qu’une parmi tant d’autres.


En juillet 2012, trois personnes trouvaient la mort à la suite de l’explosion d’une bombe à Frankfort. Un mois après les faits, 15 personnes furent tuées à Dublin. Durant le mois de septembre, au cours d’évènements tragiques qui ne seraient jamais oubliés, 36 personnes furent tuées par des explosions de part et d’autre de la ville de Londres.


Aujourd’hui, les manifestations et les émeutes ne sont plus que des faits divers retransmis par les journaux télévisés. Alors que la France et l’Allemagne tentent péniblement de maintenir en vie la zone Euro, les premiers signes inquiétants d’un nouveau totalitarisme font leur apparition.


En Italie, où le gouvernement de Berlusconi avait déclaré l’état d’urgence, de nombreuses villes ne sont plus que le théâtre de guerres civiles incessantes.


...


A une autre époque, les émeutes espagnoles du printemps 2014, durant lesquelles 63 personnes trouvaient la mort lors d’un épisode désolant de débordements et de pillages, auraient sûrement fait la une des journaux du monde.


Mais tous les regards n’étaient alors plus que portés vers l‘est. Aucun pays n’avait plus souffert de la crise économique que la petite Lettonie, qui souffrait en 2014 d’un taux de chômage de 35%. Un citoyen sur trois étant de minorité Russe, la frustration économique devint bientôt une confrontation nationaliste.


Le 12 août 2015, après plusieurs jours de confrontations dans les rues de Riga, l’armée Russe déferlait sur le pays. ‘L’armée Russe se doit de restaurer l’ordre’, annonçait Poutine au reste du monde.


Son discours tenu devant le people Russe faisait part quant à lui d’une toute autre version de l’histoire.


‘La crise Européenne est une opportunité’, assurait Poutine. ‘Nos heures d’humiliation touchent à leur fin, notre empire est sur le point d’être restauré’.


Il fut un temps, l’Occident aurait volé au secours de la Lettonie. Après tout, elle était un membre de l’Union Européenne et de l’OTAN – bien que le nouvel isolationnisme Américain ait rendu ce dernier impuissant.


Les troupes Françaises, déjà alliées à la Grèce et à l’Italie, refusèrent d’intervenir.


Vous pouvez lire le reste de l’article (en anglais) ici

 

 

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Reprenant le flambeau de Signé Furax, signé Véner s'amuse à décrire l'actualité économique dans ce qu'elle a d'absurde et d'incohérent.
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Ca expliquerai pourquoi la Grèce achète des Chars (américains tant qu'a faire...) avec les milliards qu'on lui verse...
Ils viennent meme de remplacer tout l'état major :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/01/97001-20111101FILWWW00476-la-grece-change-l-etat-major-de-l-armee.php

Cela dit, le personnel politique européen actuel, on voit mal quel chef militaire pourrait émerger, même si notre (tout) petit chef d'état actuel avait des velleité assisté de son BHL va t'en guerre.
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Ils viennent meme de remplacer tout l'état major : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/01/97001-20111101FILWWW00476-la-grece-change-l-etat-major-de-l-armee.php Cela dit, le personnel politique européen actuel, on voit mal quel chef militaire pou  Read more
FLYTOX - 11/9/2011 at 10:10 AM GMT
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