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Comment va la guerre ?

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Published : March 18th, 2015
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Category : Editorials

Oh. Alors vous n’aviez pas remarqué qu’une troisième guerre mondiale était en préparation, et ce depuis plus d’un an ? C’est tout simplement parce qu’une majorité des récents évènements se sont déroulés sur le secteur bancaire, qui pour beaucoup de gens n’est qu’un univers mathématique alternatif. Le problème, auquel beaucoup manquent de s’intéresser ou qu’ils manquent simplement de comprendre, c’est que les chiffres ne collent pas.

Prenons par exemple le train à la dérive des obligations souveraines européennes et sa surcharge de swaps de taux d’intérêts et autres produits dérivés de destruction massive. Il a quitté les quais d’Athènes il y a quelques semaines, en partance pour Francfort. Depuis lors, le gouvernement allemand et ses cohortes de l’Union européenne, de la BCE et du FMI se sont mis à promettre à qui voulait bien l’entendre que le train n’exploserait pas à l’approche de sa destination.

Très peu de gens savent que la Grèce est une entité dont l’économie n’est pas beaucoup plus importante que celle de la Caroline du Nord, mais qui est pourtant affligée par 350 milliards de dollars d’ancienne dette qui ne sera jamais remboursée. Tout ce qui nous reste à savoir est comment la Grèce choisira de faire défaut, quelles prétentions seront employées pour déguiser l’incapacité du pays à rembourser sa dette. La mode du jour est au prêt de toujours plus d’argent à la Grèce pour lui permettre de rembourser son ancienne dette. Un enfant de sept ans serait capable de comprendre où cela nous mènera.

C’est désormais aux Grecs de décider si oui ou non ils doivent mettre fin à cette farce. A l’heure actuelle, ils ont au moins deux autres options : s’en retourner à une nation ensoleillée et semi-médiévale de cultivateurs d’oliviers et d’aubergistes, ou prêter une jolie côte méditerranéenne à la marine russe et en tirer suffisamment d’argent pour que ses cultivateurs d’oliviers et aubergistes puissent garder la lumière allumée toute l’année. Voilà qui aurait de quoi rendre fous les Etats-Unis et l’OTAN.

Nous avons déjà fait preuve de réactions émotives face à la situation en Ukraine, une nation dont l’objectif premier aura été au cours du dernier millénaire de servir de paillasson mortel à la Russie, et qui aura laissé les troupes de Napoléon et d’Hitler mourir dans la neige alors qu’elles tentaient de ramper jusqu’à leur pays d’origine. L’Ukraine a si bien travaillé pour la Russie qu’il est difficile d’imaginer pourquoi elle voudrait mettre fin à cette relation. Mais les Etats-Unis et l’OTAN insistent et continuent d’imposer des sanctions financières à la Russie.

La Russie fait ce qu’elle a toujours fait face à l’adversité. Elle souffre en silence. Les singes financiers occidentaux ne font pas le poids face à des épreuves telles que le siège de Stalingrad. Mieux encore, les Russes, malgré leur alphabet particulier et leur comportement violent, sont aussi doués en informatique que nos meilleurs programmeurs. Aux Etats-Unis, nous pensons que puisque nous avons rendu possible pour chaque homme de baver devant l’arrière-train de Kardashian sur l’écran de son iPhone, nous disposons d’une forme d’immunité contre es attaques informatiques venues d’Orient.

Mais la Russie (comme la Chine et d’autres) est très occupée à établir un réseau financier alternatif qui autorisera à des transferts monétaires internationaux d’être utilisés dans le cadre de transactions commerciales en dehors du système SWIFT, que les Etats-Unis utilisent comme une arme contre leurs ennemis imaginaires. Voilà qui devrait laisser les Etats-Unis le bec dans l’eau, notamment pour ce qui concerne le marché pétrolier global.

Entretemps, nous continuons de croire en l’indépendance énergétique en raison de la combine à la Ponzi du pétrole de schiste qui s’est développée en automne dernier – et donc les conséquences ne se feront ressentir que d’ici huit mois, alors que les puits creusés et fracturés en 2013-14 commenceront à voir leur production ralentir sans pour autant que d’autres puits de remplacement n’aient été développés. Les Etats-Unis continuent d’importer 8 millions de barils de pétrole par jour, contrairement aux contes de fées que nous pouvons entendre. Que se passera-t-il quand leurs fournisseurs cesseront d’accepter qu’on les paie en dollars ?

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé, une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde fonctionnera de manière décentralisée et local.
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