En insistant dans un communiqué commun, qui vient d’être publié, pour que l’Italie et l’Espagne réalisent « une mise en oeuvre rapide et complète » des mesures annoncées de redressement de leurs comptes publics, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel trompent leur monde.
Ils présentent la fermeté dont ils se revendiquent et qu’ils réclament comme une solution, tout en concluant de la manière la plus anodine qui soit qu’ils s’en remettent à l’analyse de la BCE quant à ce qui « constituera le fondement approprié pour des interventions sur le marché secondaire ».
En réalité, démunis, les deux compères se sont mis d’accord pour ne rien faire et laisser la BCE agir, sachant probablement qu’elle en a déjà pris la décision, ce qui se confirme.
Mais les discussions en cours vont bien au-delà de la crise européenne, qui est passée au second plan, en raison des incertitudes aggravées qui planent sur la réaction des marchés boursiers dès cette nuit de dimanche à lundi en Asie. La BCE est amenée à ce propos à se coordonner avec ses homologues, pour commencer avec la Fed.
Dans ce domaine, le silence règne et le suspens continue. Dans l’attente des résultats de la conférence téléphonique du G7, s’ils donnent lieu à un communiqué.
Billet rédigé par François Leclerc
Paul Jorion
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