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Israël va-t-il bientôt attaquer l’Iran ?

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Published : August 30th, 2012
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Utilisons la méthode Intrade pour tenter de déterminer ce qu’en disent les marchés :


24hGold - Israël va-t-il bient...


Une valeur de 28,3 signifie qu’il y a 28,3% de chances que la réponse à cette question soit ‘oui’, et 71,7% que la réponse soit ‘non’. Selon les marchés, les chances qu’Israël attaque l’Iran avant la fin de l’année 2012 sont de 2,53 contre 1. Chacun d’entre vous devrait prendre cette information en compte et réviser son propre point de vue quant à la probabilité d’une attaque.

Il s’agit d’une question parfaitement pertinente, dans la mesure où, selon un rapport publié le 20 août dernier, le premier ministre Benjamin Netanyahu ‘serait déterminé à lancer une attaque contre l’Iran avant même les élections présidentielles aux Etats-Unis’. Je suppose que cette information a été divulguée pour des raisons purement politiques. Son objectif est certainement d’influencer à la fois le rôle politique de Netanyahu en Israël et la position des candidats aux élections présidentielles aux Etats-Unis, ainsi que le vote des Américains. Le rapport a bien évidemment eu un effet substantiel sur la position des marchés quant à une attaque éventuelle. Avant la publication de ce rapport, les estimations s’élevaient à 3,35 contre 1. Deux jours plus tard, elles étaient de 2,04 contre 1. (Les prix passèrent de 23 à 32,9)

Les politiciens aiment à s’adonner à des jeux dangereux faits de menaces, d’alliances, de développements militaires, de subterfuges, et de ‘divulgations’ d’information. Ils agissent tels de petits garçons semblant n’avoir jamais grandi, si tant est qu’ils jouent avec de vraies armes et disposent de forces militaires prêtes à les assister dans leurs singeries. Et, malheureusement, leurs décisions ont des effets profonds sur la vie de beaucoup d’entre nous.

Netanyahu fait aujourd’hui face à une importante résistance politique en Israël. Bien avant la publication du rapport le 20 août dernier, il avait été accusé par le chef du parti Israélien Kadima de vouloir semer la panique face à l’éventualité d’une guerre contre l’Iran. En réponse à de telles critiques, la réponse de Netanyahu a été de divulguer des informations prouvant de sa détermination quant à attaquer l’Iran. Il se pourrait qu’il ne soit pas lui-même responsable de la fuite de cette information, auquel cas elle proviendrait certainement de son ministre de la défense Ehud Barack.

Vendredi dernier, dans la journée du 23 août, Netanyahu tentait encore de calmer l’opposition en déclarant, selon son porte-parole, ‘qu’hier encore, Israël recevait de nouvelles preuves du développement de l’arme atomique par l’Iran, et ce indépendamment de la volonté internationale’. Du fait même de sa source, cette déclaration ne peut pas être considérée comme ayant quelque importance. Je suppose en effet que Netanyahu en réfère simplement au fait que l'Iran et l'IAEA aient déclaré le même jour ne pas être parvenus à un accord.

Il semblerait que Netanhayu tente de nuire à Obama en suscitant une réaction de la part des électeurs pro-Israël aux Etats-Unis. Obama semble cependant prendre les menaces de Netanyahu avec un calme incroyable. Mais que pourrait-il bien faire d’autre ? Il n’a jamais embrassé la position de Netanyahu, et a toujours voté en faveur de sanctions. S’il adoptait aujourd’hui le point de vue de Netanyahu, il donnerait le feu vert à une guerre contre l’Iran, et il est clair qu’à l’approche des élections, ce ne serait pas la meilleure chose à faire. En revanche, s’il s’opposait ouvertement à Netanyahu, il perdrait les votes des électeurs pro-Israël. Il décide donc de faire profil bas, et se contente de faire passer les remarques de Netanyahu comme de la fumée sans feu. Selon une source non-vérifiée, un membre de l’administration Américaine aurait déclaré que ‘les Israéliens ressentent le besoin de mettre en garde le reste du monde de la situation Iranienne. Ce besoin leur prend assez régulièrement. C’est une chose avec laquelle nous avons appris à vivre’.

Les Iraniens répondent bien entendu aux menaces d’Israël afin de dissuader le pays de l’attaquer, ce qui déboucherait inévitablement sur une attaque nucléaire. Pour quelles raisons Israël voudrait-il s’en prendre à l’Iran ? C’est là que nous entrons le théâtre de l’absurde. Une attaque par Israël pourrait retarder le programme légal d’enrichissement nucléaire de l’Iran de quelques années et l’encourager à développer la bombe atomique. En plus de cela, Israël apparaîtrait indubitablement comme étant l’agresseur, ce qui permettrait à l’Iran de jouer les parangons de vertu. Ce dernier serait donc en position de répondre aux attaques d’Israël de quelque moyen que ce soit, et de l’attaquer à son tour pour une durée indéterminée. Bien que ses forces militaires soient aujourd’hui trop peu développées pour s’adonner à une guerre conventionnelle, l’Iran serait en position de mobiliser ses ressources en la défaveur d’Israël, et obtiendrait sans conteste le soutien de sa population. Une attaque de l’Iran par Israël pourrait mobiliser les groupes les plus radicaux et entraîner la montée au pouvoir d’un nouveau gouvernement qui soit encore plus en la défaveur d’Israël que le gouvernement actuel.

Pourquoi les Israéliens choisiraient-ils de vivre sous la peur d’une attaque de l’Iran et d’augmenter leurs risques d’une attaque atomique simplement pour repousser de quelques années les activités légales de l’Iran ? Vaut-il le coup pour Israël que de joindre le club des nations en ayant bombardé d’autres de leurs bombes atomiques, et qui pour l’instant ne comporte qu’un seul membre : les Etats-Unis ? Est-il justifié pour Israël que de créer une paria entre les nations et d’encourager encore plus les altérations de la nature fondamentale de l’Etat Juif ? Les Etats-Unis auraient-ils raison de s’engager dans une nouvelle guerre bien que l’Iran ne représente en rien une menace à ses propres intérêts ? Serait-il justifié pour les Etats-Unis que de risquer une forte hausse du prix du pétrole tout en dévastant ses propres réserves ainsi que l’économie du monde ?

L’objectif de Netanyahu est complètement insensé. Ce qu’il tirerait d’une attaque contre l’Iran n’en compenserait en rien les conséquences. Je me demande s’il réfléchit réellement avant de proférer de telles menaces. Le 31 mai 2012, un rapport faisait état ‘qu’une majorité des chefs militaires Israéliens s’opposent pour le moment à une attaque de l’Iran par Israël’. Ils sont sûrement une idée très claire de ce qu’en seraient les conséquences.

Je terminerai cet article en précisant que rien ne pourrait générer plus d’instabilité que la politique, si ce ne sont peut-être les éruptions volcaniques. C’est la politique, et non l’économie, qui est à l’origine du climat d’incertitude actuel. Les marchés et les gens sont remarquablement adaptables aux changements de coûts et de prix. Si Janet Yellen venait à remplacer Ben Bernanke au FOMC, qui est un instrument politique, nos perspectives économiques en seraient grandement altérées. Si la valeur de nos devises était déterminée par les forces des marchés plutôt que par le système bancaire central, sa stabilité serait immédiatement renforcée. Si Netanyahu attaquait l’Iran, la situation politique mondiale serait immédiatement modifiée. Tous les gouvernements du monde finiraient par être impliqués. Si Obama venait à mourir et que Biden lui succédait au poste de président, c’est l’ordre mondial tout entier qui basculerait.

La raison de ces différences entre politique et économie est que les politiciens disposent d’un pouvoir bien trop important, dans le même temps que les affaires économiques sont à la fois dispersées et diversifiées. Il existe un pouvoir économique, mais ce pouvoir est sujet à la compétition. Le pouvoir économique est à la fois limité et restreint. Le pouvoir politique est lui aussi restreint, mais dans une bien moindre mesure. Des hommes tels que Benjamin Netanyahu, Barack Obama et George Bush sont encore aujourd’hui en mesure de déclarer des guerres aux retombées considérables. Et c’est du fait de l’existence de tels pouvoirs que nous pouvons encore nous poser des questions telles que ‘Israël va-t-il attaquer l’Iran cette année.


 

 

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Moi, à ce que je remarque, c'est les liens étroits entre le politique et l'économique. Je pense qu'une décision politique doit prendre en compte l'économie ou alors on casse tout. Nos dirigeants sont élus pour une courte période, pas assez longue pour avoir la grosse tête d'un dictateur. L'économie est une arme de guerre plus puissante que la bombe nucléaire, voir embargo ou autre.
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Il faudra d'abord que le cas de la Syrie soit clos. On connait le résultat d'une guerre sur deux fronts.
C'est beau la démocratie, on enlève des dictateurs pour la charia islamique. Je ne vois pas beaucoup l'intérêt pour l'Occident ??? On se croit peut être encore en croisade, nos dirigeants, le soir après leur dure journée de travail (je rigole), rêve d'un bloc Chrétien contre tous les musulmans du monde ???
Concernant Israël, il faut frapper et vite, sinon.....
Combien encore d'innocents devront mourir pour rien.
Après l'Iran, qui sera le prochain sur la liste: le Pakistan ???, la Russie ???, La Chine ???

Un petit conseil, si tu veux détruire un Pays, il faut l'écraser économiquement...
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N'ayez crainte cher membre de 24h gold .fr ..Israël ne poura utiliser son arsenal (bcp moins important qu'il veulent bien nous faire croire en posséder => tout au plsu quelques une opérationnelles !!!)puisque ils se auto détruiront (les radiations ne reconnaissent pas les frontières et L(Iran n'est pas très loin finalement ) ,...puis la riposte des alliés de l'iran (Chine & Russie des vrais puissances nucléaires eux par contre )les feront revenir rapidement 2500ans en arrière !.
Aucune utilisation (le traité international sur la dissuasion le prévois très clairement )d'un pays possèdent contre un pays non possèdent (L'Iran en tout cas pas encore !)ne sera toléré par les autres puissances nucléaires et l'israel (y compris les USA ....mais peut-être seulement car extrêmement hésitant tout de même !??)fera peut-être la guerre contre l'Iran mais exclusivement conventionnelle , car sinon ils disparaîtront aussi a leur tour de la surface de la terre ,dans un embrasement généralisé ,que personne ne souhaite ni peut se le permettre sous peine de disparition de l'humanité toute entière !.
Ce n'est pas si simple que ça d'utiliser le "glaive",... car celui qui manie le glaive périra par le glaive à son tour !.
N'oubliez pas que l'arme nucléaire à été inventé pour ne jamais servir justement !.
Les répercutions d'une attaque (conventionnelles naturellement)de Israel sur L'iran ne sont pas calculables ni prévisibles à se jour et les répercutions d'une telle décision ,dépourvu de la moindre intelligence !!,...risquent de coûter extrêmement cher aussi à ceux qui s'y aventureront dans une connerie paranoïaque de ce genre !...seulement les "paranoïaques" et les "mégalomanes" ne se soucient guerre des conséquences de leurs actes et foncent !..et c'est ça qui me fait finalement peur !
Si les "paranoïaques et les mégalomanes" s'attaquent aux "fous de dieu" on est mal barrés tous je vous le dis moi !!!...
goldzo
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l'arme nucléaire à été inventé pour ne jamais servir, c'est ce que vous dites. Vous oubliez quelques japonais dans l'histoire, non?
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Infos passée totalement sous silence, comme c'est étonnant.

http://www.u-p-r.fr/actualite/monde/affluence-record-a-teheran-et-defaite-des-usa-ue-au-sommet-des-non-alignes

Concernant Israël, on est tous d'accord, ils ne passeront jamais à l'attaque sans avoir les US à leur coté, sinon s'en est finit d'eux, rappelons nous de la guerre au Liban.

Mais dès que les élections US seront passées, hum, la 3ème guerre mondiale (religieuse) commencera.
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C'est vrai, les états-unis financent à 100% le budget militaire des israéliens
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24h gold est un de mes sites préférés, je m'y connecte tous les jours. Les articles sont très intéressants. Ce qui me navre un peu par contre, c'est au niveau des notations de commentaires (en ce qui concerne les commentaires chacun à le droit d'avoir son opinion). Chaque fois qu'un commentaire comporte une critique des méthodes des marchés, des entreprises, du monde de la finance en général, ect.. il sera toujours noté négativement à la finale. Je suis d'accord avec Jerichooo27. Ce ne serait pas plutot les politiciens qui sont aux ordres de la finance? Je vous conseil à ce sujet 2 reportages sur LCP l'un sur la françafrique (ou comment l'argent du pétrole finance la vie politique française) et l'autre sur le renvoi de l'avant dernière ministre de l'écologie (Mme Brick) qui avait tenté de s'opposer à Shell. Alors non, ce ne sont pas les gouvernements qui commandent aux marchés, c'est l'inverse. Mais bon, ce n'est même pas choquant, faut bien trouver de l'argent pour financer les campagnes (politiques) et les trains de vie, et l'argent, il est dans le privé...
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« Ce ne serait pas plutot les politiciens qui sont aux ordres de la finance? »

Je dirais que cette question n'a pas un grand intérêt. C'est un peu la question de l'oeuf ou la poule et on ne peut pas le prouver. Le problème sera toujours une relation incestueuse entre les corporations et le politique.
Ce que je prône est tout simplement l'application de la séparation des pouvoirs, mais cela comporte un certain caractère utopique.

«Alors non, ce ne sont pas les gouvernements qui commandent aux marchés, c'est l'inverse.»

Ne confondez pas les marchés, la finance, la financiarisation, les banques, les corporations et les multinationales.
Shell est une multinationale pétrolière et fonctionne avec des politiques de connivence avec les états.
Le marché et la finance sont naturels et ont une influence positive sur la société alors que la financiarisation est le fruit de politiques kleptocrates d'incitation au crédit et atrophie les pouvoirs financiers de certains acteurs et est responsable de la merde dans laquelle nous sommes. Les banques sont les bénéficiaires de cette politique et la frontière entre le milieu bancaire et politique est très abstraite. Les administrateurs des banques sont tous des enarques, souvent d'anciens cabinettards, des anciens hauts fonctionnaires ou même des politiques…
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Au contaire, je crois que tout l'intérêt est là : Savoir qui commande à qui... Si vous voulez un jour commander! Sinon effectivement peu importe!
Pour simplifier et puisque nous sommes sur 24h gold, avant breton woods et Nixon en 1971, c'est l'or qui commandait! Ne me dites pas que je confonds les marchés (c'est quoi d'ailleurs pour vous), la finance, les banques et les multinationales qui sont tous à mettre dans le même sac aujourdhui (ou prouvez moi le contraire, je suis ouvert et prêt à changer d'opinion si les arguments sont convaincants). Mais finalement nous sommes d'accord sur certains points puisque vous jugez vous aussi que les banques et leurs dirigeants bénéficient de largesses indécentes. Je vous reconseille les reportages LCP sur la françafrique, Mme Brick et Le pseudo suicide de P.Beregovoy qui font bien comprende l'exacte relation entre les politiques et le monde de la finance, certes sur fond de pétrole mais le pétrole n'est-il pas tout à ce jour en attendant mieux?
«Au contaire, je crois que tout l'intérêt est là : Savoir qui commande à qui... Si vous voulez un jour commander! Sinon effectivement peu importe!»

Chaque partie de cette relation incestueuse a un intérêt dans ce système. C'est ce qu'on appelle la kleptocratie.
Les banques y on un intérêt, les marchés financiers y trouvent un intérêt car ça les enrichit facilement au moindre risque.
Les états aussi y trouvent leur intérêt, car cela crée à court terme de la croissance, retarde les récessions, permet de financer les déficits et donc d'être moins regardant sur les budgets afin d'appliquer la démagogie…

Oui, il était préférable que l'or commande. L'or nous met en partie à l'abri de l'arbitraire monétariste.

C'est quoi le marché ? Juste l'agrégation des décisions, des échanges entre les individus, un comportement naturel propre à l'homme.
Les marchés financiers ne sont qu'une partie du marché, où on échange en masse des titres et des contrats plutôt que les biens sous-jacents.
Les banques sont des entreprises, mais sont aussi des acteurs du marché et leur influence est hypertrophiée par la politique kleptocrate alors qu'elles ne devraient être que des entreprises comme des autres. Les multinationales ne sont pas des acteurs financiers, mais des outils de production. Le secteur de Shell n'est pas de gérer des valeurs, mais d'extraire et vendre du pétrole. Que ces multinationales soient pourries tout comme certains acteurs financiers ne signifie pas que ces multinationales soient les acteurs financiers.
Bien que ces menaces ravivent les tensions elles ne peuvent être que des gesticulations si Netanyahu est le seul de son côté de la barque, il n'est pas encore "roi" d'Israël que je sache. Il essaie juste d'haranguer les foules contre l'Iran. Espérons juste que cette guerre "tiède" ne s'embrase pas.

Sinon, l'article est bon mais le refrain : les marchés sont la perfection immaculée et la méchante politique ne fait que de mettre la pagaille est de trop. Ca fait un moment que l'on observe les effets de la dérégulation, et je pense pas que lui donner encore plus de munitions soit une bonne idée. Son problème n'est pas sa libertés mais le manque d'atomicité des acteurs et une transparence pour le moins douteuse, mais ça c'est que mon grain de sel.
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« Sinon, l'article est bon mais le refrain : les marchés sont la perfection immaculée et la méchante politique ne fait que de mettre la pagaille est de trop. »

Ce n'est pas ce qui est dit. Le marché n'est nullement parfait, mais il faut reconnaitre de façon juste et réaliste ses qualités et ses défauts sans tomber dans la caricature ; et refuser la faillibilité de l'état n'est surement pas pertinent.

Une mauvaise décision sur le marché se répercutera sur les personnes qui y ont un rapport direct, voire indirect par externalisation - les rapports sont complexes, mais évitables, alors que la politique se répercute sur tous et est inévitable.
Le marché est un réseau d'échanges décentralisé soumis à une forte concurrence et l'état est un agent économique centralisateur de ce réseau, dont chaque décision se répercute sur tous le marché. Une bonne loi se répercutera positivement et une mauvaise aura des conséquences néfastes, souvent complexes, impossibles à mesurer et à long terme, de sorte que l'on puisse faire une politique que l'on croit bonne alors qu'elle mène à la ruine.
Et si on adopte une mauvaise loi, on ne pourra pas faire un reset et faire comme si rien ne s'était passé ; on ne teste pas la politique économique, on la vit. En plus, pour la supprimer, il faut déjà qu'on se rende compte de son caractère néfaste et qu'on ait ensuite la volonté de la supprimer, ce qui peut être politiquement perdant, vu qu'on perdra ce qu'elle fait gagner avant de récupérer ce qu'elle fait perdre.

Le marché n'est pas parfait, mais il est naturel à l'action humaine.
De plus, il est impossible de prouver qu'une politique censée réguler le marché aura l'effet désiré, on n'en aura jamais la certitude ; on ne pourra pas savoir si l'effet est du grace à la loi ou se fait en dépit d'elle.
A-t-on vraiment le droit d'adopter des politiques sans preuve de leur efficacité et sans connaitre les risques qui leur sont liés ?

Et pour continuer l'analogie avec le réseau, il est statistiquement plus probable qu'un réseau se plante suite à un bug du serveur que suite au bug simultané de tous les clients en même temps. Alors, la question que je me pose en entendant les commentateurs de la crise, c'est pourquoi à chaque fois qu'il y a un bug du réseau, on met toujours en question les clients, le réseau et jamais le serveur ? Je ne vois que des raisons idéologiques et dogmatiques pour tenir un tel discours.
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Je comprend votre propos et j'admet que mon connentaire étati assez simpliste et je vais donc le développer un peu.

Je ne dit pas que l'état est infaillible, car comme vous le dites il est « un agent économique centralisateur » et donc ses décisions affectent de façon très forte et durable l'efficacité des marchés, tant au positif qu'au négatif. Le marché ne l'est pas non plus infaillible car comme l'état, son fonctionnement "parfait", respectant les conditions de la concurrence pure et parfaite est presque aussi utopique que de s'imaginer qu'une quelconque forme d'état puisse être bonne et efficace dans l'éternel.

Pour moi le problème résulte des zones d'ombres inévitables qui habitent les actions du marché et des actions de l'état dans les faits. Les conditions de la concurrence pure ne pouvant pas être parfaitement respectée, une information détenue par quelqu'un qui et qui n'apparaît pas sur le marché pour une raison quelconque va lui donner le pouvoir de l'utiliser pour modifier le fonctionnement du système politique ou des marchés . Ici l'avantage de l'individu peut être obtenu et utilisé de bonne foi, c'est à dire sans même que l'acteur ai eu conscience d'avoir eu droit à un "bonus" ou de façon consciente où il peut dès lors prendre la décision de l'utiliser dans son intérêt ou de la laisser filer. De la même façon, quelqu'un en position de pouvoir peut, à cause d'une petite imperfection d'information, changer l'activité de l'état et donc les marchés. De nouveau, le politicien peut ne pas avoir conscience d'avoir eu ce "bonus" et donc son action peut avoir des conséquences sur le marché de toute façon.

Mais pour reprendre votre analogie du réseau, le marché lui aussi change le code du programme en fonction de ses actions, la seule différence c'est qu'il ne peut le faire aussi vite et aussi violement qu'un état. Dès lors la seule différence qui me paraît raisonnablement significative c'est que les états on tendance à faire les changements suffisament violents pour que les gens puissent en ressentir les effets positifs et/ou négatifs dans une seule et même vie humaine alors que les marchés, moins sujets à de brusques changements produisent de tels effets sur une plus longue période, et sont donc moins visibles mais ont un impact tout aussi important. Donc l'état comme le marché peuvent créer de mauvais comme de bons résultats, dès lors l'existantce même de l'un ou de l'autre n'est pas le problème (imaginez un état sans marché ou un marché san état).

La source du problème serait donc des disfonctionnements normaux et inévitable du marché et/ou de l'état qui ne seraient pas corrigés et qui finirait par corrompre ces deux entités et qui tuerait tout le système, car au lieu de marchés fonctionnels encadrés par un état de droit fonctionnel comme deux seuls "groupes" existant, un troisième groupe qui regroupe les politiciens corrompus, les cartels et autres monopoleurs n'est pas assez mis en lumière.

Actuellement il me paraît "normal" que les marchés soient "attaqués" car ce sont eux qui sont le plus en vue actuellement à cause de la crise "financière", où le terme fait plus penser à marchés que état, masquant ainsi la part de responsabilité de celui-ci dans la construction de cette crise. Mais l'attention commence à se retourner un peu avec l'émergence de scandales liés aux régulateurs et aux états.

La seule chose que je consirère d'ordre idéologique ou dogmatique est de prétendre savoir où se situe la seule et bonne limite entre l'état le le marché. La seule évidence à mes yeux est que l'on ne peut pas espérer élever le bien être de l'humanité au delà du chaos ou de l'esclavege sans admettre que l'un ne peut exister sans l'autre.

Pour terminer ce pavé, je pense que la visibilité de l'information (transparence) et que la lisibilité de l'info (éducation) sont la clé et que l'immense complexité des composants la société moderne a dépassé notre capacité à la mettre en lumière et à la comprendre. D'où une espèce de crise de complexité du système qui place tout le monde dans le flou et où la raison, dépassée laisse la place aux passions.
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Ils n'oseront jamais avant les élections américaines. Les accords entre Israel et les Etats Unis impliquent que les US devront s'engager. A moins que les Israeliens tentent un coup de force, mais cela signifierait que les US ont perdu tout controle sur la région.
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Il parait qu'Israel a plus de 650 bombes nucléaires (plus que la France ?). Je n'aimerais pas etre du mauvais coté du vent si ils commencent à les utiliser...

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J'espère bien qu'il s'agit juste de rodomontades. Il y a trop de bruits de bottes dans cette région et ils pourraient bien déclancher une guerre mondiale l'air de rien.
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